mercredi 22 juillet 2015

UN GENTILHOMME SE DOIT-IL D'ETRE GENTIL ?



 
Les deux éléments de ce mot, « gentilhomme » furent d’abord séparés : gentil hom (vers 1050)

Il n’indique nullement que l’homme, ainsi désigné, soit d’une grande gentillesse. Que nenni !

Le terme « gentil » signifiait, à l’origine, « noble de naissance ».

Un gentilhomme appartenait donc à la Noblesse et se devait d’avoir une grandeur d’âme exemplaire….., ce qui ne l’empêchait nullement d’être d’agréable compagnie.

Ce terme garde tout de même un côté vieillot, remontant à une société d’un autre temps.



Une gentilhommière (1606, était la maison de campagne d’un, gentilhomme. Aujourd’hui, ce mot désigne un petit château à la campagne.

Et pour finir,
Une gentilhommerie  désigne l’ensemble des gentilshommes (avant 1825).



  Pour cette petite histoire autour d’un mot,
Je me suis aidée du
« Dictionnaire historique de la langue française » Le Robert

mardi 21 juillet 2015

ANNEE1780 – QUELQUES ARTICLES AU FIL DES PAGES



Année 1780 – Quelques articles au fil des pages



7 janvier 1780


On n’arrête pas le progrès……

« Méthode pour rendre les maisons de bois incombustibles.

On a déjà beaucoup parlé de cette invention, des expériences en ont été faites à Paris et à Londres. M. Domaschenew vient d’en faire de nouvelles à Petersbourg, où il est directeur de l’Académie des Sciences ; et comme ses expériences lui ont parfaitement réussi, il les a rendues publiques.
Le secret consiste à couvrir le bois d’un enduit composé d’un sixième de chaux, de deux sixièmes de sable et de trois sixièmes de foin haché. La maison sur laquelle M. Domaschenew a fait l’expérience, avait 14 pieds en quarré, et on l’avait remplie et enveloppée de bois sec ; le feu a été si vif, qu’à peine les Spectateurs pouvaient se tenir à cent pas de distance de cet édifice qui cependant est resté intact. Cette découverte, ajoute-t-on, est d’autant plus précieuse, qu’elle ne renchérit, à Londres même, que de 5 pour cent la bâtisse ordinaire des maisons de bois. »


Tout est dit dans l’article. Une maison qui ne brulera pas même dans le pire des incendies. Une trouvaille dans ce siècle où le feu ravageait les villes ne laissant que destruction et misère.
De plus, annonce-t-on, le coût à la construction n’est pas exorbitant, 5% du prix de la maison. Alors pourquoi s’en priver !

Allons de découverte en découverte, celle-ci est …..  non, je vous laisse la découvrir.

« On écrit de Paris que dans le nombre des nouvelles expériences que fait le sieur Noel, dans son cabinet qui est journellement ouvert au public, il y en a une très curieuse, et qui étonne tous les Spectateurs. C’est une lunette avec laquelle on distingue les divers objets à travers d’une muraille ; que de personnes seraient fâchées qu’une telle découverte fit fortune. »


Et on voudrait nous faire croire …. au Père Noël ?




21 janvier 1780


« Le thé est excellent pour les rhumes, les asthmes et les affections de la poitrine, il est composé de fleurs choisies des vulnéraires Suisses, il est d’un goût très agréable, et supérieur à celui des Indes pour l’usage et les propriétés qui sont expliquées sur chaque boite, elles sont de fer blanc, le prix est de 36 sols ; il se débite aussi des vulnéraires Suisses, à 12 sols le rouleau, couvert d’un imprimé qui en indique les propriétés.
L’entrepôt est en cette ville, chez M. Thillay, épicier-droguiste, demeurant depuis peu au milieu de la rue Percière ; le même tient de véritables pinceaux et brosses de Lyon, toute espèce de pinceaux pour la dorure, la miniature, les vernis et toutes les couleurs et drogues analogues à cette partie. »

Grande « buveuse de thé », je comprends pourquoi, à présent, je suis rarement enrhumée !

La rue Percière fait suite à la rue du Basnage perpendiculaire à la rue Lecanuet, non loin du square Verdrel.


18 février 1780

« Il est décédé à Harcourt, en Normandie, près Bérione, une sage-femme très regrettée par son mérite, on désireroit qu’il pût s’en trouver une pour la remplacer ; la place est bonne. Celle que l’on vient de perdre y a gagné plus de 10 000 livres. »

Pas de Bérione, proche de Harcourt. Je suppose qu’il s’agit d’une coquille de l’imprimeur et que la ville n’est autre que Brionne.

10 000 livres, mazette !! Mais est-ce par mois ou par an …….

14 avril 1780


« Le sieur Beuvin a le talent de faire des jambes de bois qui imitent les naturelles ; on peut chausser un soulier aisément ; elles sont bien dégagées, légères et faciles à marcher. Il demeure chez mademoiselle Voisin, marchande de corps, rue Damiette. »

Besoin d’une jambe de bois ?
N’hésitez pas alors, surtout qu’elle sera comme une vraie….., un peu raide peut-être !
Mais n’ayez pas peur, Mademoiselle Voisin, marchande de corps, ne va pas déterrer les cadavres dans les cimetières, les nuits de pleine lune. Non !
Une marchande de corps était le nom de l’ancêtre de la marchande de mode.
Une jambe de bois, bien habillée, bien camouflée et, ni-vu, ni-connu, personne ne voit la différence !
N’y aurait-il pas une mode à lancer ?


5 mai 1780

« On voudroit savoir si, dans quelque partie de la Normandie, ville, bourg ou village, il n’y aurait pas quelqu’un du nom de Boudeville, sœur ou frère du sieur Boudeville, qui passa à S. Domingue, dans la partie du Port-au-Prince ou de Léogane, il y a environ 55 ou 60 ans, on pourroit procurer à ses parents les moyens de se procurer une petite succession qui est assez liquide. Si quelque frère ou sœur subsistait encore ou qu’ils fussent représentés par des enfants, ils peuvent s’adresser avec les pièces justificatives, à MM Ribard et Levieux, négociants, rue de la Vicomté à Rouen ; ou si cela leur étoit plus convenable à M Dominique Cabarrus le Jeune, négociant à Bordeaux. »

Une belle promesse de devenir riche. Combien de personnes se sont présentées en prétendant être une sœur, un frère, un neveu ou une nièce ?
Rien malheureusement pour le préciser, à moins que, par la suite, un nouvel article ne surgisse.


12 mai 1780

« Les enfants de M Claude-François Jore, anciennement imprimeur-libraire à Rouen, n’ont plus aucune nouvelle de lui depuis nombre d’années ; il a été longtemps avec M. de Voltaire, à Fernay ; leur mère étant décédée, il leur est essentiel de savoir où est leur père ; ils prient les personnes qui en auroient connaissance, d’en donner avis à mademoiselle Jore sa fille, rue des Vergetiers, chez M. Boucon, horloger, à Rouen. »


François-Marie Arouet, dit Voltaire, écrivain et philosophe français, né le 21 novembre 1694 à Paris, ville où il est mort le 30 mai 1778, a marqué le XVIIIᵉ siècle.
Ferney, désignée aussi par Ferney-Voltaire à partir de 1780, est une ville du département de l’Ain.
Voltaire y séjourna en effet épisodiquement à partir de 1759. A cette date, il ne s’agissait que d’un hameau d’environ 150 habitants.
Voltaire donna un essor à la ville de Ferney en finançant la construction de cent maisons, d’une église, d’une école, d’un hôpital et de fontaines.
Aujourd’hui, on peut voir, dans le centre de la ville, une statue de bronze représentant Voltaire.

Qu’était devenu « Claude-François » après la mort de Voltaire ? Ses enfants l’ont-ils retrouvé ?
Si vous avez quelques indices, merci de m’en faire part, toute information étant la bienvenue dans cette recherche familiale.


21 juillet 1780


« M. Le Chevalier de Tadiny, Professeur Oculiste de la Cour, pour toutes les opérations et maladies de yeux, de retour de son voyage de Naples où il avoit été apellé (ainsi dans le texte) pour opérer la sœur de son Excellence le Duc de Bouvine, et le frère de son Excellence le Duc Carraciolle et autres personnes de distinction qui ont profité du séjour de deux mois qu’il y a fait, vient d’arriver en cette ville. Les personnes qui auront besoin de ses talens (ainsi dans le texte) déjà connus, peuvent s’adresser à lui dès à présent ; il espère rester jusqu’au 15 août prochain, étant obligé de se rendre à Nantes en Bretagne, lieu de sa résidence. A cet effet, il prie MM. Les Curés des paroisses et Administrateurs des Hôpitaux de lui envoyer tout de suite les pauvres avec un certificat qui atteste de leur pauvreté ; ils seront opérés gratis et tous les jours en présence des Maitres de l’Art, selon sa coutume. »


28 juillet 1780


« Le Chevalier de Tadiny, Professeur Oculiste de Monsieur, Frère du Roi, et de S.A.S. Mgr le Duc d’Orléans, donne avis que ayant été appellé (ainsi dans la texte) à Angers et à Nantes pour y faire l’opération de la cataracte, il a été obligé de s’y rendre ; pendant le séjour qu’il a fait ici, il y a fait la même opération. Les personnes qui lui feront l’honneur de l’appeller (ainsi dans le texte), auront la bonté de lui adresser leurs ordres, à Nantes, au café des 4 Nations. »


Un médecin talentueux gagnait bien sa vie. Reçu dans toutes les cours d’Europe,  il soignait les « grands » de ce monde.
Mais, il mettait aussi sa science au service des plus démunis.


Ce même jour, il était possible de lire :

« Le Sieur Jacques Feynard, Français d’origine, est l’inventeur d’une poudre vulnéraire, qui a la vertu d’arrêter toutes sortes d’hémorragies tant internes qu’externes, et dont, suivant le Courrier de l’Europe du 22 janvier 1779, il a fait une infinité d’épreuves heureuses en Angleterre.
Il est venu en France, sa patrie, du consentement de Monsieur le Comte de Vergennes, Ministre et Secrétaire d’Etat des Affaires Etrangères, pour y faire connaitre cette découverte, et la rendre utile au soulagement de ses compatriotes. Les épreuves en ont été faites en présence des Commissaires de la Société royale de Médecine comme il est constaté par des procès verbaux. Plusieurs personnes attaquées par des vomissements et des crachements de sang, tant à Paris qu’à Versailles, ont été guéries par ladite poudre……. »

Vous souhaitez acquérir cette poudre  miracle ? L’article mentionne également où se la procurer :

« Elle se vend chez le sieur Lavallée, au Pavillon Luce, rue Royale à Versailles. Chez M. Ducetel, rue des Verts-Aulnois, à Amiens en Picardie ; et chez l’inventeur, n° 41 Windmih Stett Rathbone,  place à Londres, ainsi que dans les principales Villes et Ports de Mer d’Angleterre.
Il y a des boëtes de trois prix différents de 6 livres, de 12 livres et de 24 livres.
Le Sieur Feynard croit devoir avertir le Public, que toutes boëtes qui ne seront pas scellées de son cachet, et signées de sa main, Jacques Feynard, seront des boëtes de poudre contrefaite. »

On parlait donc, déjà, de contrefaction au XVIIIème siècle !
Ce remède ne nous étant  pas parvenu, se pose cette question : Etait-il réellement efficace ?

lundi 13 juillet 2015

1789 - AUTOUR DU 14 JUILLET



1789 - autour du 14 juillet

Le journal de Rouen s’étoffe……  moins de petites annonces, mais le rapport des différents discours  des diverses Assemblées et ceux du roi, Louis XVI, comme dans les 10 feuilles du 1er juillet.
Les revendications affluent : trop d’impôts, demande de la suppression de la gabelle et grogne concernant le prix du blé qui est toujours à la hausse….

Pourtant le Roi semble vouloir apaiser les esprits, comme nous le relate cette phrase :
« Vous verrez dans l’adhésion qu’il est empressé de donner à la première déclaration du Roi le désir de conciliation qui l’anime, son vœu sincère pour que les Ordres soient ramenés à la concorde qui ne devoit jamais être altérée entre Français et sans laquelle il est impossible d’opérer le bien de l’Etat, premier devoir de tout bon citoyen ». (4 juillet - page 3)

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Le 4 juillet, le tirage de la loterie Royale de France affichait les numéros : 45, 3, 80, 47, 13
Y-a-t-il eu des gagnants ?

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Le journal conseille :
« on s’abonne en tout temps, pourvu que ce soit pour une année, au Bureau, chez Le Boucher Le Jeune, Libraire, rue Ganterie, à Rouen, moyennant 12 livres pour la Ville, 13 livres 10 sols pour la Banlieue et 15 livres pour le reste du Royaume ».

Loin du tumulte politique de Paris, Rouen poursuit sa vie calme. Le théâtre ne désemplit pas. Tout semble poursuivre son petit bonhomme de chemin……

Monsieur Alexandre, peintre en miniature est de nouveau dans la ville. Il se propose de faire quelques séjours et,  
«….. les amateurs qui voudront s’assurer de son talent pourront voir de ses ouvrages à l’Hôtel de Londres, où il demeure rue des Charetes, près de Vieux-Palais. »

Mais le prix des céréales a encore légèrement grimpé……..


11 juillet 1789

A Paris, les réunions et les assemblées se multiplient. Un pas en avant, deux pas en arrière. Personne ne veut lâcher quoi que ce soit. La tension monte dans le peuple. 

Un  petit encadré (page 4)  intitulé : « Belle répartie d’un soldat du Régiment de Navarre ».
Je vous le soumets ci-dessous :
« Ce soldat, faisant partie du piquet destiné à maintenir l’ordre aux Cordeliers, lors de la dernière vente de farine qui s’y est faite, avait inutilement repoussé plusieurs fois une femme qui voulait entrer malgré lui. Celle-ci, croyant le gagner, s’avisa de lui dire : Est-ce que tu n’es pas du Tiers-Etat ? Oui, et je m’en fais gloire, répondit le fusilier, mais aussi, quand je suis sous les armes, je suis noble. »
Selon la fin de l’article, cet homme aurait été récompensé pour sa belle répartie.

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Pas besoin de rappeler les évènements du 14 juillet. Pas plus que le petit mot inscrit par     Louis XVI sur son agenda, en conclusion des affaires de la journée : « Rien ! ».

A Paris, on enchaine les procès-verbaux devant engager les réformes voulues par le Peuple de France et rédigées dans les Cahiers de Doléances. Chaque Région est représentée par un élu de son choix.
On peut trouver tous ces discours dans le Journal de Rouen, largement commentés, mais pas en instantané. Il y a quelques jours de décalage, le temps à un émissaire de porter les informations à cheval.


Le 15 juillet, à Rouen, une souscription est lancée en faveur des pauvres (page 3).
En voici quelques extraits :
« Cette souscription est pour s’engager à fournir chaque semaine, depuis le moment actuel jusqu’à la fin mars 1790, une quantité de pain ou sa valeur. » (article 1)
« La souscription sera en faveur de tous les pauvres de la ville et faubourg ; de manière qu’on étendra l’application des pains aux familles qui vont être désignées, en les prenant dans chaque paroisse, toutes sans exception, ou si le montant des sommes ne suffisait pas, proportionnellement à la quantité des familles de chaque paroisse. » (article 3)
Le pain sera distribué dans l’ordre suivant : il en sera donné, par semaine, six livres à chaque famille chargée de quatre ou cinq enfants, au-dessous de l’âge de douze ans, en excluant absolument l’enfant qui aurait douze ans révolues, au moment que la liste sera faite : cette date n’est exigée avec rigueur que pour se ménager des points fixes. » (article 6)
Pour remplir ce premier projet, nous comptons, à en juger par les familles de la paroisse de S. Maclou, qu’il ne faudra pas plus de quatre cents pains par semaine. (article 9)
Le pain qui sera distribué sera de celui que les pauvres achètent ordinairement pour leur usage, qui est de farine bâtarde ; il sera pris chez le boulanger qu’il plaira à chacun de MM. Les curés d’indiquer, sur un billet ou carte signée, avec toutes les précautions propres pour obvier les fraudes. (article 12)

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Un petit article, le même jour, a attiré mon attention.
« Il a été oublié dans l’intervalle du 30 juin au 3 du courant, dans une maison de cette ville, un très grand parapluie de tafetas (un seul f dans le texte)  brun, presque neuf, ayant son bâton de bois de palissandre. On prie les personnes chez qui il pourrait être resté, de le faire savoir chez M.  Féret fils, rue Perciere, n° 5. »

 Oublier son parapluie quelque part quand on vit en Normandie, quel pépin !!

Mais pas de panique ! Le journal du 22 juillet annonce :
« Il a été trouvé, dimanche 10 du courant, sur le boulevard de Cauchoise, un parapluie, s’adresser au sieur Ferrand, Marchant d’eau-de-vie, rue et près la place Cauchoise,     n° 100. »

S’agirait-il du parapluie perdu précédemment ?

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Savez-vous ce qu’est un cronopodiste ?
En page 6 du journal de Rouen, vous apprendrez que M Hirsch en est un, qu’il réside à Rouen et qu’il est recommandé de son Altesse Royale l’Archiduchesse d’Autriche et d’un grand nombre de personnes de qualité.
Vous ne savez pas ?
Et bien, son art consiste à guérir les cors aux pieds, les ongles poussés dans la chair, les engelures aux mains et aux pieds !

Vous avez besoin de ses soins ? Alors, allez très vite chez le sieur Peccatier, Perruquier, rue Ganterie, vis-à-vis la Place Royale, n°73 où ce praticien demeure momentanément.


18 juillet

……… « Convaincus que l’intérêt du peuple français  est inséparable de celui de son Souverain et qu’il ne parviendra jamais à secouer le joug sous lequel il gémit depuis longtemps qu’en donnant la plus grande extension au pouvoir exécutif, tous les Membres, qu’un si pressent motif réunis en ce moment, jurent, sur l’autel de la Patrie, en présence du Juge redoutable des Rois et de leurs Sujets, de maintenir l’autorité royale dans toute son intégrité, et de réprimer de toutes leurs forces les attentats de ceux qui auraient la hardiesse de vouloir la partager. »……
(Extrait de l’adresse des citoyens de Nantes, lue à la séance du 7 juillet - page 3)

Les Français sont tout de même très attachés à leur souverain. Ce qu’ils souhaitent, c’est vivre mieux, ne plus être accablés d’impôts et que les privilèges de la noblesse disparaissent……

22 juillet

Il fallut attendre ce jour pour que le journal dévoile les faits qui s’étaient passés à Paris, un certain 14 juillet 1789 …..

Nous pouvons lire page 2 :
…………..M le Vicomte de Noailles est arrivé à toutes brides de Paris. Son air seul annonçait ce qu’il allait raconter. Il est monté dans l’Assemblée, entourée de députés. Là, il a dit ce qu’il avait vu lui-même, toute la bourgeoise de Paris en armes et dirigée dans sa discipline par les Gardes françaises et les Suisses, les canons des Invalides et leurs fusils enlevés, toutes les familles nobles obligées de se renfermer dans leur maison, la Bastille forcée et M. de Launey, son Gouverneur qui avait fait tirer sur les citoyens, égorgé……….

La prise de la Bastille !! Vous connaissez la suite….

Pour mémoire, voici quelques dates :

Les Etats Généraux se réunissent à Versailles le 5 mai 1789.
Rassemblés à nouveau le 20 juin dans la salle du Jeu de Paume, ils jurent de ne pas se séparer avant d’avoir donné une constitution à la France.
Le 23 juin, le roi interdit aux ordres de siéger en une salle unique et ordonne aux députés du Tiers de se retirer sur le champ. Ceux-ci refusent d’obéir et restent sur place.
Ce fut ce jour-là que Mirabeau lança cette phrase qui restera dans les mémoires : « Allez dire à votre maître que nous sommes ici par la volonté du peuple et que nous n’en sortirons que par la force des baïonnettes…… »
Louis XVI tente de réagir et renvoie, le 11 juillet, Jacques Necker, ministre et membre du conseil du roi qui avait entrepris de grandes réformes.
Le peuple de Paris se révolte et s’empare de la Bastille, le 14 juillet.
Le roi rappelle Jacques Necker le 16 juillet pour apaiser la foule. (Necker démissionne en juillet 1790).
Dans la nuit du 4 août, fut décidée la suppression des privilèges.
Le 26 août, est adoptée la Déclaration des Droits de l’Homme et du Citoyen.
Les 5 et 6 octobre, le peuple de Paris se soulève à nouveau, marche sur Versailles et contraint Louis XVI à venir résider à Paris.
Le 14 juillet 1790, grande fête de la Fédération Nationale sur le Champ-de-Mars, à Paris. Talleyrand célèbre la messe et le mariage mystique entre le Roi et la Nation.


…… l’histoire est sans fin, quels que soient les évènements, elle poursuit son chemin…….


Cet article ne se veut nullement « livre d’histoire », mais une succession de petits faits autour de la Révolution Française de 1789 qui n’ont d’autres prétentions que de vous distraire et vous amuser.

Sources :
·         Journaux de Rouen
·         Dictionnaire illustré de l’Histoire de France – A Decaux et A Castelot
·         Histoire de France – A Alba – Librairie Hachette