1769
– suite et fin
Chauvigny
sous les eaux
« On mande de Chauvigny en
Poitou, que le premier de ce mois la pluie tomba depuis deux heures du matin
jusqu’à midi dans une étendue de trois lieues, avec une si grande abondance,
qu’elle parut une véritable image de celle qui causa le déluge universel. Un
ruisseau qui passe dans la ville, grossit si considérablement par les torrens
(sic) qui s’y précipitoient, que tous les dehors de la ville furent inondés,
& l’eau monta jusqu’au toit des maisons qui bordent les prairies, & à 7
pieds dans les rues. On célébroit ce jour-là dans la basse-ville (sic) la fête
de S. Juste, patron de la paroisse ; la pluie n’avoit pas empêché que
l’Eglise ne fût pleine de monde pour assister à la Grand’ Messe, & on y
étoit lorsque l’eau entra tout d’un coup avec tant d’impétuosité, qu’on se crut
sur le point d’être submergé. Chacun s’empressa de sortir, & on se
précipitoit dans l’eau pour se sauver ; les enfans (sic) étoient entraînés
par les eaux. Les Ecclésiastiques voulurent achever la Messe, & ne purent
ensuite se retirer qu’à la faveur des échelles qu’on fut obligé de leur jetter
(sic) par-dessus les murailles, que les eaux renversèrent un instant après. Le
presbytère ne fut pas pour eux une retraite fort assurée ; la maison se
trouva bientôt sous l’eau, & ils faillirent à y périr. Les poutres que les
eaux entraînoient, barroient (sic) les rues, il n’y avoit plus moyen d’y
passer ; les uns gagnérent (sic) les plus hauts étages, d’autres les
toits ; & d’autres, craignant que leur maison ne croulât, en percérent
(sic) les murs pour se sauver. Mais le spectacle le plus frapant (sic) fut chez les Hôpitalieres (sic) ;
l’eau étoit montée à 5 pieds dans les salles des malades ; ceux qui eurent
encore assez de force, se jettérent (sic) dans l’eau qu’ils avoient jusqu’au
cou ; & trois qui ne pouvoient se remuer, furent balottés (sic) dans
leur lit, jusqu’à ce que les cris des Religieuses ayant attiré du
secours ; des voisins vigoureux entrant dans l’eau, prirent ces infortunés
& les portérent (sic) dans les chambres hautes. Il en étoit mort un la nuit
précédente son cadavre fut entraîné, & on ne put le retrouver. Plusieurs
maisons ont entiérement (sic) croulé ; plus de 60 sont à demi
ruinées ; quantité de murs renversés, d’arbres déracinés & entraînés,
deux ponts ont été emportés sans qu’il en soit resté le moindre vestige, l’eau
entraîna les pierres à plus de 200 pas.
On ne peut trop publier le zèle de M. Palu-des-Quitardieres, Echevin de
Poitiers, & Procureur Fiscal de Chauvigny ; on le vit à cheval
traverser à la nage la grande rue, pour aller faire abattre des murs, afin de
donner cours à l’eau. La plûpart (sic) des citoyens ont perdu
considérablement ; la riviére (sic) étoit couverte de meubles &
d’effets, & le dommage de la campagne est inexprimable ; heureusement
dans ce desastre (sic) personne n’a peri. »
L’eau
monta jusqu’à 7 et 5 pieds, ce qui donne, tout de même 2,13 mètres et 1.53
mètre.
Chauvigny,
commune du centre-ouest de la France dans le département de la Vienne, à 25 kms
de Poitiers, traversée par le fleuve Vienne.
Chauvigny
possède des carrières de pierre blanche utilisée pour la fabrication de la
porcelaine.
Et
même la Seine bouillonna à Elbeuf !
« Aujourd’hui à 6 heures 29
minutes du soir, le ciel étant calme & les étoiles brillantes, on a
ressenti en cette ville un léger tremblement de terre qui a duré environ une
minute ; il a été précédé d’un bruit sourd, dont la direction venoit du
côté de l’Ouest. Nombre de personnes l’on ressenti très-sensiblement, les chaises
des chambres ayant remué, & la boiserie de plusieurs maisons ayant craqué,
lors de la secousse. »
« Le tremblement de terre que
nous avons eu Vendredi dernier, s’est fait sentir plus fortement du côté de
Dieppe où il a duré une minute au moins ; un de nos Abonnés, qui étoit à
trois lieues de ladite ville, nous écrit : « j’ai cru que ma maison
alloit tomber. Tous les particuliers qui l’environnent en ont senti
autant ; plusieurs ont été si émus, qu’ils ont tombé sans connoissance (sic).
Cinq-quarts d’heures après nous avons senti une seconde secousse, mais qui
n’étoit pas la vingtième partie de la première. J’ai regardé mon baromètre, que
j’ai trouvé de 7 dégrés (sic) plus haut que ce matin, mais je ne peux en dire
la cause ni l’instant du changement. »
A Fauville, gros bourg, entre
Yvetot & Fécamp, il s’y est fait sentir avec une égale violence ; sa
direction venoit de l’Est à l’Ouest. Des personnes dans la campagne venant de
la Foire de Bennetot, sentirent la terre trembler sous leurs pieds, & deux
particuliers dignes de foi, nous ont assuré que le mouvement les avait fait
tomber. »
Bennetot,
tout comme Fauville, se situe à quelques kilomètres de Fécamp.
« Extrait
d’une lettre de Limesy en Caux.
Voici un évènement arrivé dans la
paroisse de Limésy en Caux, le Samedi 2 décembre, lendemain du tremblement de
terre qui y a été senti par deux secousses presque continues ; la premiére
(sic) sensible, la seconde plus forte, & qui a duré, y compris l’intervalle,
environ deux minutes.
Le nomme Lebert, Cuisiner de M. de
Marquis de Limésy, étant parti le Samedi 2, à 9 heures du soir, pour aller au
Hameau de l’Eglise, éloigné d’un quart de lieue, aperçut, en traversant un
champ de chaume, une lueur devant lui, semblable à la réverbération d’une
lumière qui auroit été derriére (sic) lui. Il entendit en même-tems (sic)
au-dessus de sa tête le bruit qu’auroit occasionné dans l’air la pression d’un
corps ; il leva les yeux, & vit perpendiculairement au-dessus de lui un corps lumineux déjà
divisé en particules ignées innombrables (sic) ; il se coucha à terre,
& aussi-tôt (sic) ces parties ignées tombèrent sur lui & aux environs
en pluie de feu, qui l’aiclairoit (sic) assez pour qu’il eût pu voir une épingle.
Elles firent sur le chaume le même bruit que feroit la grêle ; cependant
ces feux s’éteignant en tombant, ne lui ont fait aucun mal, & n’ont laissé
aucune trace sur le chaume.
Le nommé Picot, Ouvrier, passant à
la même heure dans un chemin élevé, distant d’un petit quart de lieue de cet
endroit, a raporté (sic) qu’il avoit vu ce corps lumineux sous la forme d’une
lame ou flambeau de feu qui s’étant dilaté, a pris celle d’un œillet dont la
fleur s’épanouit.
Nous croyons devoir informer les
Physiciens de ce phénomene (sic) ; ces phosphores que la terre exhale, ne
sont pas rares, mais la marche & l’effet de celui-ci nous ont paru
présenter des circonstances assez singuliéres (sic), pour mériter une place
dans l’histoire des météores. »
Limésy-en-Caux,
commune du canton de Pavilly, dans le
département de la Seine Maritime.
J’ai,
vous vous en doutez, examiné la situation avec beaucoup d’intérêt.
Dans
« Mémoire de l’académie royale des sciences – volume B », j’ai
découvert :
« Tremblement de terre qui se
fit sentir le premier décembre 1769, à peu de distance de Paris & même dans
quelques quartiers de cette ville, à Dieppe, à Rouen à Montmorency. »
Avec
cette précision :
« A Elbeuf, les secousses
furent violentes, des témoins dirent que la Seine mugissait et bouillonnait. »
Voici
aussi quelques extraits de l’ouvrage de Georges Dubosc (1854-1927), « Les
tremblements de terre en Normandie ».
Ces
passages notent tous les lieux atteints et les phénomènes observés.
« Le tremblement de terre de
1769 est plus curieux et on possède sur lui de nombreux détails. On le constata
à Rouen même, mais il semble avoir eu son centre à Aclon. Voici en quels termes
le Journal des Annonces de
Normandie le relate pour Rouen où il se produisit le 1er décembre :
« Aujourd’hui, à 6 h. 29 du soir, le ciel étant calme et les étoiles
brillantes, on a ressenti un léger tremblement de terre qui a duré environ une
minute. Il a été précédé d’un bruit sourd venant de l’Ouest. Nombre de
personnes l’ont ressenti très sensiblement : les chaises des maisons ont remué
et les boiseries de plusieurs logis ont craqué ». Ce tremblement de terre se
propagea de différents côtés à Flamanville, à Fauville, à Limésy, où on
ressentit deux secousses, séparées par deux minutes, dont la seconde plus
forte. Deux habitants, le sieur Libert, cuisinier du marquis de Limésy, et le
sieur Picot, disent qu’ils ont vu alors un corps lumineux, « divisé en
particules ignées », une sorte de pluie de feu, que l’un d’eux compare à une
fleur d’oeillet qui s’épanouit. En réalité, il s’agit d’une aurore boréale,
qu’on aperçut aussi dans la vallée de Saint-Aubin, près de Dieppe.
A Aclon, on ressentit tout d’abord une première secousse légère, puis une
seconde à sept heures et demie, très forte, et enfin d’autres pendant la nuit.
« Plusieurs briques du château d’Aclon, dit une lettre adressée au Journal de Normandie, sont tombées ;
la roue du tourne-broche est tombée dans la cuisine. Une partie de la
couverture du colombier a croulé ». « A Veules, la secousse fut assez forte,
les cheminées et les pignons sont tombés ; les portes fermées au verrou et les
fenêtres se sont ouvertes. Chacun a cru être à son dernier moment ».
« J’ai cru que ma maison allait tomber, écrit un autre correspondant, qui
demeure à trois heures de Dieppe. Tous les particuliers qui m’environnent en
ont senti autant. Plusieurs ont été si émus qu’ils sont tombés sans
connaissance. Cinq quarts d’heure après, une seconde secousse a eu lieu, mais
elle n’était pas le vingtième de la première ». A Fauville, les habitants
sentirent la terre trembler sous leurs pas et deux personnes revenant de la
foire de Bennetot, tombèrent la face contre terre. Quelle était la cause de ce
tremblement de terre ? Pour le savoir, le Journal des Annonces de Normandie fit appel aux « physiciens »,
mais le chimiste-apothicaire Guesnon, qui demeurait rue Coquerel, en face
Saint-Maclou, ne semble avoir fourni dans son long mémoire, que des
explications assez embrouillées sur la « foudre terrestre » et les « météores
bitumineux ». Il semble voir plus juste, quand il écrit que « la contiguïté,
l’élasticité et la flexibilité des parties du globe sont autant de causes qui
concourent relativement à produire un choc et à nous transmettre au même
moment, l’impulsion subite qui les a mises elles-mêmes en mouvement ». C’est un
peu la théorie tectonique actuellement à la mode !... »
Tous
ces phénomènes sont attestés par la « Gazette de France » :
Paris le 3 décembre 1769.
On mande de Rouen que le 1er
de ce mois, vers les 6 heures et demi du soir, on y ressentit une secousse de
tremblement de terre qui dura deux ou trois secondes ; elle a été assez
vive pour faire craindre à plusieurs personnes l’écroulement des maisons où
elles étoient alors ; cependant elle n’a causé aucun dommage dans la
Ville. Cette secousse n’a presque pas été sensible à Houlme, Paroisse située à
une lieue de Rouen ; mais le même soir, vers les dix heures & demie,
on y en ressentit deux beaucoup plus vives, lesquelles durèrent près d’une
minute. Les maisons & les meubles en ont été agités, & elles ont causé
la plus grande frayeur aux habitants.
Pendant ce tremblement de terre, on
a remarqué dans le ciel, du côté de l’ouest, une lumière très-brillante (sic)
qui s’est éteinte presqu’aussi-tôt (sic) après les secousses. Le
même-tremblement (sic) de terre a été senti à Versailles à six heures
trente-six minutes.
L’évènement
avait dû frapper les esprits, car le journal de Rouen en fit mention, dans ses
feuilles du 1er décembre 1852, page 1, au bas de sa petite rubrique intitulée « Ephémérides
rouennais ». Le texte relate dans ses grandes lignes les évènements passés
:
« On ressentit à Rouen, à six heures du soir, un léger tremblement de
terre ; il avait été précédé d’un bruit sourd. Le ciel était calme et les
étoiles brillantes. Le tremblement de terre fut très sensible à Iclon,
Flainville, Fauville et Dieppe, où il fit éprouver des secousses assez fortes.
« Plusieurs briques du château d’Iclon sont tombées, lit-on dans une lettre
fort curieuse de l’époque ; la noix de tournebroche a sauté dans la cuisine ;
une partie de la couverture du colombier a croulé. Veules a été encore plus
maltraitée ; plusieurs pignons de pierre et cheminées sont tombées, les portes
et les croisés fermées au verrou s’y sont ouvertes ; chacun a crû être à son
dernier moment. Plusieurs personnes dudit endroit, revenant de Dieppe,
aperçurent dans la vallée de Saint-Aubin et Flainville un fameux tourbillon de
feu qui s’éleva en l’air et fut tombé dans la mer ; elle était basse, elle s’élança
tout à-coup de plus de soixante pas. La grande mare d’Iclon fut fort agitée,
les arbres ployaient comme des baguettes que l’on remue avec force par un bout.
». Le correspondant, qui avait été « étourdi
d’une espèce de tonnerre énorme, clair, fracassant, et capable de faire sécher
d’épouvante, » termine en disant : « Nous prions MM. les physiciens de nous
communiquer les causes de tout ceci. ». « J’ai crû que ma maison allait tomber,
écrivait une autre personne demeurant à trois lieue de Dieppe. – Tous les
particuliers qui m’environnent en ont senti autant ; plusieurs ont été si émus,
qu’ils sont tombés sans connaissance. Cinq quarts d’heures après, nous avons
senti une seconde secousse, mais qui n’était pas la vingtième partie de la
première. J’ai regardé mon baromètre et je l’ai trouvé de sept degrés plus haut
que le matin ; mais je ne peux en dire la cause ni l’instant de ce changement.
A Fauville, les habitants sentirent la terre trembler sous leurs pieds et deux
personnes de cette commune, revenant de la foire de Bennetot, tombèrent
subitement la face contre terre.»
Et
même sur l’île de beauté !
« On mande du Cap-Corse, sur
la côte d’Afrique, que vers la fin d’Avril dernier il y tomba dans les environs
du Fort une grosse pluie, & ensuite une poussière blanchâtre, fort
semblable à celle des minéraux, poussée par un vent Sud-Est, le ciel étant couvert
d’une nuée blanche ; qu’aussi-tôt (sic) il survint une maladie, qui au
bout de quatre jours emporta beaucoup de monde ; que de 80 personnes qui
étoient dans le Fort, le Gouverneur seul échappa à la mort, par la
précaution qu’il eut, dès qu’il s’aperçut de cette poussière, de se rendre à
bord d’un vaisseau marchand, de s’y faire saigner & de prendre un
remède ; que 50 soldats de la garnison périrent par la malignité de ce
phénomène ; que dès que ladite poussière blanche atteignoit les yeux d’une
personne, le corps en devenait jaune & ensuite livide ; mais que ce
qui fut remarquable, étoit qu’aucun Negre (sic) ne se trouva incommodé de cette
affreuse vapeur. »
Le
gouverneur doit son salut à une saignée et à la prise de quelques remèdes.
Dommage que nous ne connaissons pas la composition de ceux-ci !
La
« Gazette de France » n’a rien écrit sur le sujet.
Si
vous trouvez quelque chose sur ce phénomène ayant entrainé une grande mortalité, merci de vous servir de
ce blog.
Annonce
au vitriol
« Le public est averti qu’il
s’est formé depuis peu, à Rouen, fauxbourg (sic) S. Sever, une Fabrique d’Huile
de Vitriol. Les Entrepreneurs sont maintenant en état de satisfaire à tous les
ordres qu’on voudra bien leur adresser, & de la fournir aussi parfaite à
tous égards que celle que l’on a été obligé jusqu’ici de tirer d’Angleterre par
la voie d’Hollande.
On prévient en outre que les
personnes qui voudroient tirer de cette
huile, & qui auroient des bouteilles vuides (sic), propres pour le transport d’icelle (sic),
pourront les adresser à M. Chatel, Directeur de cette fabrique ; au moyen
de quoi elles éviteront des frais d’emballage qui ne laissent (sic) pas d’être
considérables. »
L’huile
de vitriol (ou vitriol fumant) est appelée aujourd’hui « acide
sulfurique ».
Dans
« L’histoire générale des drogues » écrite par Pierre Pomet (1694),
nous pouvons lire :
« … On se sert de
l’Esprit de Vitriol fort communément en Medecine pour rafraîchir, & à
beaucoup d’autres usages où l’esprit de Vitriol est requis. L’Esprit de Vitriol
bien déflegmé, est ce que nous appelons improprement huile, & doit être de
couleur sombre, d’un goût si penetrant & si caustique, qu’il est impossible
d’en mettre sur la langue ; c’est un abus de croire qu’il ne faille point
boucher les esprits acides, en ce que quelques uns pretendent qu’ils ne
s’évaporent point ; ce qui est bien vray, mais il arrive que comme cet
esprit bien de flegme est denue de son flegme ; si vous le laissez dans
une bouteille débouchée, l’air s’insinuë dedans luy, augmente son volume et son
pois, & deviendra enfin incipîde comme de l’eau. L’huile de Vitriol est un
fort caustique, c’est pourquoy l’on s’en sert pour dissoudre les
metaux. On en use aussi pris
interieurement aux mêmes maladies que l’Esprit, mais il faut s’en servir avec
plus de modération, en ce qu’il agit avec beaucoup plus de force. »
L’huile
de Vitriol et l’Esprit de Vitriol, étaient utilisés en médecine (je serais
curieuse de connaître en cas de quelles pathologies le vitriol pouvait intervenir),
mais …… apparemment avec modération !!!
Ça,
je veux bien le croire, car ce produit n’était-il pas utilisé, aussi, pour
dissoudre les métaux.
Ouah !
Ça devait décaper dur !!! Est-ce que le malade guérissait ou se
dissolvait ?
A
partir du XIXème siècle, l’acide sulfurique fut utilisé en
agriculture. En effet, Justus von Liebig constata que ce produit, répandu sur
le sol, augmentait la quantité de phosphore, permettant ainsi de meilleures
récoltes.