1775 – EN CETTE FIN D’ANNEE
Soixante-dix ans d’une vie bien remplie
22
septembre 1775
« La Province & le
Parlement viennent de faire une perte sensible, en la personne de haut &
Puissant Seigneur Messire F. Marie le Cornu, Seigneur de Bimorel, Baron Haut-Justicier
de Crevecoeur, aussi Seigneur de la Baronnie de la Croix S. Leufroy,
d’Ecardanville, de Coudray, le Bois-Hebert, la Mare ; Seigneur &
Patron de la Bonneville & autres lieux, Conseiller du Roi en ses Conseils,
& Président à Mortier au Parlement de Normandie.
Issu d’une ancienne Famille, noble
& patricienne, aussi distinguée par le mérite personnel, que par ses
alliances, qui tiennent à tout ce que le Parlement de Normandie & celui de
Paris ont de plus illustre dans la Robbe (sic), M. de Bimorel se décida pour la
Magistrature, & fut reçu Conseiller en 1729, dans la même Cour où ses
ancêtres avoient representé avec distinction ; il acheta dans la suite la
charge de Président à Mortier, & dans ce long intervalle de 46 ans
d’exercice dans les pénibles fonctions de la Magistrature, il en remplit la
carrière avec tout le zèle, la droiture & l’aplication (sic) qu (sic)
caractérisen (sic) l’homme d’honneur & le vrai Magistrat.
Autant qu’on le trouvoit ferme
& décidé sur les Fleurs-de-Lys, quand un mûr examen avoit dicté son
suffrage, autant dans le commerce de la vie civile, fut-il honnête &
modéré, se prêtant à tout & n’exigeant rien, Maitre attentif pour les
domestiques, bon Père, Epoux tendre, ami constant & fidèle, M. de Bimorel
ne méconnut aucun des devoirs qui honorent l’humanité.
Il est mort généralement regretté,
le 13 de ce mois, dans la 71me année de son âge. »
François
Marie Le Cornu, sieur de Bimorel avait épousé Demoiselle Marie Anne Harou
d’Honneville. La cérémonie se tint en la paroisse du Vieux-Conches, dans le
département de l’Eure.
Le trentieme janvier mil sept cens
trente deux par nous thomas Levacher prestre…….. ont esté marié messire
françois marie Le Cornu chevalier seigneur Baron de la Croix St Leufroy
seigneur du Bimorel Ecardanville et
autres lieux conseiller du roy en sa cour de parlement de Normandie fils
naturel et legitime de feu messire françois Le Cornu chevalier Baron de la
Croix Saint Leufroy seigneur du Bimorel
Escardanville et autres lieux et aussi conseiller du Roy en sa cour de
parlement de Normandie et de feu Noble Dame Catherine Puchot ses père et mere
d’une part et Noble Demoiselle marie anne harou des honneville fille naturelle
et legitime de feu Thomas harou escuyer seigneur de honneville du bois Hebert
de ( ? illisible) de la blanche maison des vieux conches et autres lieux
et de Noble dame marie anne Roussel ses père et mere d’autre part……..
Son
épouse était décédé quatre années avant lui, le 17 avril 1771. Elle avait été inhumée en la paroisse de Sainte-Croix-Saint-Ouen
de Rouen.
Le vendredi dix neufe
jour d’avril mil sept cent soixante onze a été inhumée dans cette église du
consentement de Mr le curé de cette paroisse par Mr Jacques Gervais curé de la
paroisse de la croix diocèse d’Evreux haute et puissante Dame marie anne Harou
d’honneville épouse de haut et puissant messire françois marie Le Cornu
chevalier seigneur de Bimorel, Baron de la Croix St Leufroy Baron de creve cœur
seigneur patron des paroisses d’Ecardenville, la Bonneville, Montchaton et
autres lieux et seigneuries conseiller du Roy en ses Conseils président à
mortier au parlement de Normandie, décédée du jour d’avant-hier à neuf heures
du soir âgée de cinquante six ans et pour témoin furent Messire marie pierre
Leufroy Le Cornu d’Ecardanville conseiller au dit parlement de Rouen et Messire
Pierre Gilles françois Coste de triquerville conseiller au dit parlement de
Rouen lesquels ont signé……
Ce
fut bien en ce mois de septembre 1775 que le Sieur François Marie Le Cornu de
Bimorel décéda. Il fut inhumé, dans la même paroisse que son épouse.
Le vendredi quinzieme jour de
septembre mil sept cent soixante et quinze a été inhumé dans le tombeau de sa
famille par mr le curé de cette par. Messire françois marie Le Cornu chevalier
seigneur de Bimorel Ecardenville, Seigneur et patron de la Bonneville, Seigneur
Baron haut justicier de Crevecoeur et de la Baronnie de la Croix Seigneur de
Champagne Reuilly, du Bois Hebert, lamare et autres lieux, Conseiller du Roy en
son conseil Président à mortier decede du treize courant mois muni des
sacremens de penitence et d’extreme onction age denviron soixante et douze ans
pour témoins Mrs Penelle et Maillard prêtres habitués de cette paroisse.
Messire Jean-Georges de Cavelande était le fils de
Georges….
3
novembre 1775
« Messire Jean-Georges de
Cavelande ; Seigneur & Patron de Caudemuche, Cressenville, du Belloy
& autres lieux, Conseiller en la Cour des Comptes, Aides et Finances de
Normandie, & Doyen de ladite Cour, ancien Maire & Capitaine des Troupes
bourgeoises de ladite Ville, est mort le 11 Octobre dernier âgé de 82 ans neuf
mois cinq jours. M. de Cavelande remplit pendant 59 ans années avec la plus
grande exactitude & l’équité d’un bon Magistrat, la Charge dont il fut
revêtu ; juste, doux, d’un facile accès, il fut aimé & respecté ;
heureux qui, comme lui, emporte au tombeau le tribut que l’on paye toujours à
la vertu. »
Je
n’ai pu retrouver l’acte d’inhumation de Jean-Georges de Cavelande. Ni rien,
d’ailleurs, le concernant.
Sauf
qu’il était fils de Georges de Cavelande et de Marie Coquet et que sest parents
s’étaient unis en mariage le mardi 24 octobre 1690 en l’église Saint Godard de
Rouen.
Crêpage de chignon à l’anglaise !
3
novembre 1775
« a Cowes en Angleterre, deux femmes de
qualité ayant eu vers la fin d’Août une dispute au jeu, se rendirent dans leurs
carrosses à une plaine près Patras, & se battirent en duel au pistolet.
L’une d’elle reçut au bras gauche une blessure qui termina le combat. »
Ça
ne rigole pas outre-manche !
Tout pour attirer les badauds et gagner sa
vie !
10
novembre 1775
« Dans le nombre des petits
Spectacles de cette ville, on voit un Chien & un Serin, qui au commandement
des Spectateurs arrangent des lettres, forment des mots & des phrases comme
une personne. Le Serin sçait (sic) les quatre régles (sic) de l’arithmétique,
siffler son ramage à volonté sur la table, dans le jour & très-souvent
(sic) la nuit : le sieur lemoine qui les fait voir, va où on le demande,
en avertissant une heure à l’avance. Il prend 12 sols par personne ; on
les voit depuis 4 heures jusqu’à 9 heures du soir, rue des Charrettes, à côté
du Café d’Harcourt. »
En
ce temps-là, peu de distractions, alors tout amusait.
En
ce temps-là, beaucoup de petits métiers, de petits boulots, de gagne-misères,
de petites et grandes galères …. Tout était bon pour gagner sa vie.
Le
sieur Lemoine a-t-il utilisé les « serinettes » pour l’apprentissage
de son serin.
Nous souhaitions les faire revivre un instant……
1er
décembre 1775
« Noble Dame Marie-Jeanne-Thérèse
Signard-du-Hameau, Dame de Seuvoorde, Herbouville, du fief de S. Just &
autres lieux, sœur de feu Messire Charles-Etienne Signard-du-Hameau, Conseiller
du Roi en la Grand’Chambre de son Parlement de Normandie, veuve en premiére (sic)
nôces (sic) de Messire Louis-François Gueroult de S. Aubin, Conseiller du Roi,
Premier Président au Bureau des Finances de Normandie ; epouse en secondes
nôces (sic) Messire Charles-Marie Aprix, Chevalier, Seigneur de Vimont, ancien
Capitaine de Grenadiers au Régiment de Medoc, Chevalier de l’ordre royal et
militaire de S. Louis, est décédée le 7 de ce mois, âgée de 60 ans, en son
Château d’Herbouville, n’ayant point eu d’enfans (sic) de ces deux mariages,
elle a laissé pour héritiers Messire Jean-Jacques Signard, Curé de Brunville en
Normandie, & Messire Pierre Signard, Chevalier, Seigneur de Maussy,
Chevalier de l’Ordre royal & militaire de S. Louis, ses Cousins germains
paternels, de la branche aînée. Elle est généralement regrettée de ses parens
(sic), de son domestique, auquel elle a fait plusieurs legs, de ses voisins,
dont elle étoit estimée, des pauvres qu’elle n’a jamais perdu de vue, lesquels
ont ressenti l’effet de ses bienfaits, même après sa mort, & de tous ceux
qui avoient l’honneur de l’aprocher (sic). »
Marie-Jeanne-Thérèse
Signard du Hameau gardera tous ses secrets.
Je
n’ai découvert, sur elle, que l’acte de son second mariage avec Charles Louis
Marie Aprix que je vous soumets ci-dessous.
Vous
remarquerez que sur ce document, datant de décembre 1770, elle est prénommée
« Marie-Françoise-Thérése ».
Paroisse
de Sainte-Marie-la-Petite à Rouen :
Ce jourd’hui mardi onzieme jour de
decembre 1770….. futur mariage entre Charles Louis marie Aprix ecuyer sieur de
Vimont chevalier de l’ordre royal et militaire de St Louis Capitaine Grenadier
pensionnaire du Roy de la paroisse de Roiville fils de feu messire Louis Aprix
chevalier sieur de Vimont et de feue noble Dame suzanne de bonnechose veuf de
noble Dame Catherine du Caron d’une part et noble dame marie françoise thérèse
Signard du hameau Dame Dherbouville Duval Zantvoorde et autres lieux veuve de
messire louis françois Gueroult de St aubin Premier president au bureau des
finances de Normandie d’autre part….
Quant
à Charles Louis Marie Aprix, il serait né le 14 juin 1711 à
Saint-Pierre-le-Viger (76), mais je n’ai trouvé aucun acte de baptême, à son
nom, dans cette paroisse.
Etant
donné que cette dame est décédée sans descendance, personne n’a fait de
recherches sur sa vie. Sans indication, même minime, je n’ai pu travailler
efficacement !
La contraception a tout de même du bon !
8 décembre 1775
« Un Particulier de la
paroisse d’Yvré-Lévêque, Diocèse du mans, nommé bon Ouvrier, & qui l’est
réellement d’effet, vient de faire baptiser son dix-septième enfant de la même
femme, il lui en reste onze vivans (sic) ; cet homme mérite bien la
pension promise par le feu Roi, à celui qui a dix enfans (sic) vivans (sic). »
Lorsque
j’ai lu cet article et notamment « nommé bon ouvrier », j’ai cru que
ce brave homme artisan compagnon était un des meilleurs artisans de
France…. !!
Je
pensais, aucun nom dans cet écrit, comment vais-je pouvoir retrouver le nom des
parents de cette multiple marmaille ?
Ce
fut en allant dans les archives de la Sarthe, et plus précisément à
Yvry-l’Evêque, par acquis de conscience essayant de trouver une naissance
courant novembre et pensant copier des noms de famille en cherchantr d’année en
année ceux qui revenaient le plus souvent et notamment dix-sept fois, que je compris mon erreur. En effet, mes yeux
parcourant les actes un à un, furent attiré par un patronyme :
Bonouvrier !
Cet
homme s’appelait Bonouvrier et était laboureur. Ma recherche ce voyait donc
largement simplifiée.
Voici
l’acte de baptême du dix-septième enfant :
Le vingtième jour de novembre mil
sept cens soixante quinze par nous prêtre principal du college de cette
paroisse soussigné a été baptisé marie anne nee de ce jour du legitime mariage
de jacques bonouvrier et de julienne Houdayer époux de cette paroisse. Le parrain
jean Bonouvrier cousin germain de l’enfant du côté paternel. La marraine
Françoise Bonouvrier sœur de l’enfant.
J’ai
essayé de reconstituer la vie des parents de Marie Anne, numéro 17 pour
l’occasion, en partant du moment où ils n’étaient qu’un jeune couple,
c'est-à-dire encore deux, au foyer :
Ce
fut dans cette paroisse d’Ivry-l’Evêque, près du Mans que Jacques Bonouvrier
épousa Julienne Houdayer, un certain jeudi 12 octobre 1747.
Le douze octobre mil sept cens
quarante sept….. sacrement de mariage à jacques Bonouvrier garçon mineur fils
de Jean Bonouvrier et de françoise Beucher d’une part et a Julienne houdayer
fille mineure de deffunt Julien houdayer et Renée Goutard.
Treize
mois plus tard, le 19 novembre 1748, naissait le premier enfant, une fille. Et,
comme le voulait la coutume, elle reçut le prénom de sa mère, Julienne.
Le dix neuf novembre mil sept cent
quarante huit et née le même jour a été par nous prêtre vicaire soussigné
baptisée julienne fille du legitime mariage de jacques bonouvrier fermier et
julienne houdayer
Le parain jean Bonouvrier de la
paroisse de St Ouen et la maraine anne houdayer femme de charles Lagouë
boulanger …..
Le
12 janvier 1750, les cloches retentirent dans la petite paroisse
d’Ivry-l’Evêque, pour fêter la venue d’une nouvelle baptisée qui fut prénommée
Renée.
Renée née d’hier fille de et en
legitime mariage de jacques bonouvrier et de julienne houdayer son épouse a été
baptisée par moy prêtre principal du village de cette paroisse ce douze janvier
mil sept cent cinquante son parain René houdayer de cette paroisse la maraine
Marthe Dutrutuc ( ? non lisible) femme de jean bonouvrier de la paroisse
de St Ouen du mans…..
Un
troisième enfant vit le jour le 3 juin 1751, Jacques Louis Charles.
Le trois juin mil sept cent cinquante
et un est né et le meme jour a été par moy prêtre vicaire soussigné baptisé
Jacques Louis Charles issu du légitime mariage de jacques Bonouvrier et de
Julienne Houdayer le parain été charles Legoy et la mariane Louise Evenaudeau
veuve de michel Yvard….
Le
quatrième enfant reçut le prénom de Françoise. Elle vit le jour le 27 octobre
1752.
Le vingt sept octobre mil sept cent
cinquante deux est née et le jour suivant acté par nous prêtre vicaire
soussigné baptisée françoise fille issue du legitime mariage de jacques
Bonouvrier et de julienne houdayer. Le parain acté jean Bonouvrier et la
maraine françoise bonouvrier femme de françois Blin qui ont déclaré ne sçavoir
signer.
Passons
au cinquième ….. né le 24 janvier 1754. Ce fut un petit Jean qui ne vécut qu’un
seul mois.
Le vingt quatre janvier mil sept
cent cinquante quattre est né et le mesme jour a été par nous prêtres
soussignés baptisé Jean garçon issus du legitime mariage de jacques bonouvrier
et de julienne houdeier son epouse. Le parein a été sébastien Guet, la mareine
françoise houdeier.
Le vingt quatre fevrier 1754 est
mort jean bonouvrier age d’un mois et le jour suivant son corps a été inhumé
dans le cimetiere par nous prêtre vicaire soussigné en presence de julienne
houdayer sa mere qui a déclaré ne sçavoir signer.
Le
numéro « six ». Ce fut René,
un petit garçon qui naquit le 21 janvier 1756 et décéda le lendemain.
Le vingt cinq janvier mil sept cent
cinquante six est né et le mesme jour a été par nous vicaire soussigné baptise
rené garçon issus du legitime mariage de Jacques bonouvrier et de julienne
houdeier son épouse le parein a été jacques grosbois la mareine marie barrier
epouse de julien houdeier…..
Le vingt six janvier mil sept cent
cinquante six est mort rené bonouvrier aagé d’un jour et le vingt sept des dits
mois et an son corps a été inhumé da ns
le cimetiere par nous vicaire soussigné en presence de jacques bonouvrier son
père.
Le
septième petit fut une fille. Prénommée Marie Anne, elle arriva le 17 avril
1757.
Neuf
années plus tard, le 29 octobre 1766, elle décéda.
Le dix huitieme d’avril mil sept
cent cinquante sept a été baptisée par nous prêtre marie anne nee d’hier issue
du legitime mariage de jacques Bonouvrier et de julienne houdayer son épouse.
Le parain Louis Bonouvrier la maraine marie Le Batteux……
Le trente octobre mil sept cent
soixante six a été par nous prêtre vicaire soussigné inhumée dans le cimetiere
de cette paroisse le corps de marie bonouvrier decedee d’hier agee d’environ
neuf ans…..
Une
autre petite fille suivit. Anne, le 31 juillet 1758.
Le trente et un juillet mil sept
cent cinquante huit est nee et le mesme jour a été par moy prêtre vicaire
soussigné baptisée anne fille issue du legitime mariage de jacques bonouvrier
et de julienne houdeier son epouse le parein julien houdeier la mareine marie
bauvier epouse dudit julien houdeier…..
René
fut le neuvième. Il prit le prénom de son aîné décédé. Pas superstitieux, les
parents. Mais à cette époque c’était courant. Il arriva au foyer le 6 juin
1760.
Le six juin mil sept cent soixante
est né et le mesme jour a été par nous pretre vicaire soussigné baptisé rené
garçon issus du legitime mariage de jacques bonouvrier et de julienne houdeier
son epouse. Le parein rené Daviau la mareine Marie Cordeau epouse d’Etienne
heroult.
Et
nous voilà à dix ! « C’est un garçon ! » a dû s’exclamer la
matrone, en ce 10 mars 1764. Eh oui, un
petit Julien.
Le dix mars mil sept cent soixante
quatre a été par nous prêtre vicaire soussigné baptisé julien né de ce jour du
legitime mariage de jacques Bonouvrier et de Julienne houdayer en presence de
julien Bonouvrier et de françoise houdaye femme de louis Griet ses parain et
maraine….
Continuons.
Le 7 mai 1769, Louise vit le jour. Vingt-deux mois plus tard, elle était
inhumée dans le petit cimetière d’Ivry-l’Evêque.
Le huit mai mil sept cens soixante
neuf par nous vicaire soussigné a etee baptisee sous condition Louise fille née
hyer du mariage legitime d’entre jacques Bonouvrier vigneron et julienne
houdayer. Le parain Pierre Blin de St Ouen du mans la maraine Julienne
Bonneouvrier de la memes paroisse de St Ouen du mans.
Le vingt cinq janvier mil sept cent
soixante et onze est decedee à l’age de vingt deux mois et le meme jour inhume
par nous vicaire soussigne Louise fille de jacques Bonouvrier et de julienne
houdayer le père present a declare ne savoir signer.
Et
puis, le 10 janvier 1774, arriva Marie Françoise. Cette petite ne vécut que
vingt six jours.
Le dix janvier mil sept cent
soixante et onze par nous vicaire soussignés a été baptisée marie françoise
fille nee ce jour du legitime mariage de jacques Bonouvrier et de julienne
houdayer le parain René Pierres Bonouvrier la maraine françoise blin ……
Le dix fevrier mil sept cens
soixante et onze par moi vicaire soussigne a été inhumee marie françoise
Bonouvrier decedee hyer a lage de vingt six jours presente Julienne houdayer la
mere…..
Alors
si je compte bien, avec Marie-Anne née en 1775, cela fait treize actes
retrouvés.
Ce
couple, selon l’article avait dix-sept enfants. Il manque quatre enfants, sans
doute nés dans une autre commune. A moins que j’aie mal déchiffré les actes et
que ceux-ci n’aient pas attiré mon attention !!
En
entrant ainsi dans l’intimité de ce couple, les paroles d’une chanson de Jean
Ferrat ont surgi dans mon esprit. Une bien belle chanson, comme toutes celles
qu’il a écrites, d’ailleurs. Les voici :
On
se marie tôt à vingt ans, et l’on n’attend pas des années
Pour
faire trois ou quatre enfants qui vous occupent vos journées
Entre
les courses et la vaisselle, entre ménage et déjeuner
Le
monde peut battre de l’aile, on n’a pas le temps d’y penser……...
Les
enfants jouent, le mari fume, les jours s’écoule à l’envers……
A
peine voit-on ses enfants naître qu’il faut déjà les embrasser
Et
l’on n’étend plus aux fenêtres qu’une jeunesse à repasser…….
Faut-il
pleurer, faut-il en rire
Fait-elle
envie ou bien pitié
Je
n’ai pas le cœur à le dire
On
ne voit pas le temps passer
Née
en 1731, le 3 février, Julienne Houdayer décéda à 62 ans, le 23 février 1793.
Soixante
deux années, dont, en raison de ses grossesses, 153 mois enceinte, soit presque
13 années !!
Qui peut m’aider à le retrouver ?
29 décembre 1775
« Le 13 Décembre 1775, mourut
à Bayeux, à l’âge d’environ 65 ans, Messire Pierre-Jacques-Mathieu Moisson
d’Urville, Ecuyer, Seigneur & Patron de Vaux sur Aure, ancien Avocat du Roi
au Bailliage & Siège Présidial de Caen, & membre de l’Académie Royale
des Belles-Lettres de la même Ville. A
des mœurs douces & honnêtes, embellies par les vertus civiles, qui rendent
un homme aimable dans la société, cet ancien Magistrat joignoit un goût décidé
pour les belles-lettres, qui ont toujours fait ses délices ; il avoit
formé le projet de donner les vies des Ducs de Normandie, quelques-unes ont
déjà paru, les autres sont restées manuscrites dans ses portes feuilles ;
les premiers font désirer la suite »
Que
sont devenus ses écrits ?
Je
n’en sais absolument rien !
Pas
d’acte d’inhumation à vous soumettre. Rien sur sa vie.
Je
lance un appel…….. Qui peut m’aider ?