jeudi 29 juin 2017

Malbrough s’en va en guerre !




5 septembre 1783

Toutes les Modes ont disparu en un instant au nom de Marlborough ; les coiffures, les frisures, les habits, les chaussures, tout est à la Marleborough (sic) ; les enfants ne chantent autres choses, les aveugles jouent l’air dans les rues ; Si cet homme, trop celebre (sic), revenoit, il auroit lieu de s’étonner. On verra sans doute avec plaisir un extrait de sa vie : tout le monde ne lit pas l’Histoire ; les Romains sont bien plus intéressants.
Chruchill, d’abord comte, puis Duc de Marleborough (sic), nâquit (sic) en 1650 a Ashe en Angleterre, dans le Desvonhire (sic) ; il commença à porter les armes en France sous Turenne ; on ne l’appelloit (sic) à l’armée, que le bel Anglois. Mais le Général François qui s’y connoissoit,  jugea que le bel Anglois seroit un jour un grand homme.
Sa figure, les agréments de son esprit, le rendirent les délices de la Cour de Charles II, Roi d’Angleterre.
Mareleborough (sic) déploya ses talents militaires dans la guerre de la succession de 1701 : aussi grand politique & plus grand Capitaine que n’avoit été le Roi Guillaume, il avoit cette tranquillité  de courage au milieu du tumulte, & cette sérénité d’ame (sic) dans le péril ; en un mot, ce que les Anglois appellent Iold-head, tête froide.
Guerrier infatigable pendant la campagne, Marleborough (sic) devenoit Négociateur aussi agissant pendant l’hiver.

Qui était ce personnage ?

John Churchill, premier duc de Marlborough, naquit en mai 1650 en Angleterre.
Il était le fils de Winston Churchill (1620-1688) et Elizabeth Drake (1622 – 1698).

Il épousa Sarah Jennings le 1er octobre 1678.
Cinq enfants naquirent de leur union :
·         Henriette        1681 – 1733
·         Anne               1682 – 1716
·         John                1685 – 1702
·         Elizabeth        1688 – 1713
·         Mary               1689 – 1751

L’article campe un homme de bel allure, vaillant soldat et aussi habile négociateur, mais vous le saviez déjà, car ayant, j’en suis certain chanté de nombreuses fois la chanson, « Marlbrough s’en va en guerre ! ».
Oui, cette chanson dont les paroles datent du XVIIIème siècle, vit sa mélodie adaptée par les Anglais qui lui donnèrent le titre de : « For He’s a jolly Good Fellow ».
La chanson fut connue à partir de 1781,  sous la plume de Beaumarchais qui l’avait faite chanter par le page dans sa pièce « le mariage de Figaro ».
Cette chanson fut alors très en vogue, autant dans les villes, les campagnes qu’à la Cour du roi de France.


Second couplet !

12 septembre 1783

On ne le suivra pas dans toutes ses campagnes, dont la plus célebre (sic) est celle de 1704, si funeste à la France par la perte de la bataille de Hochtet ou Bleinheim, que les princes Eugene & Marleborough (sic) gagnerent (sic) au mois d’Août sur les Généraux François, dont ils détruisirent l’armée, & perdirent en 24 heures 100 lieues de pays en Allemagne.
L’Angleterre érigea à la gloire de son Général, un palais immense qui porte le nom de Bleinheim, parce que la bataille d’Hochstet porte ce nom en Allemagne & en Angleterre. L’Empereur le créa Prince de l’Empire.
Marleborough (sic) ayant désaprouvé (sic) trop ouvertement la paix conclue avec la France, fut disgracié par la Reine Anne, dont il avoit été le favori, perdit tous ses emplois, & se retira à Anvers.
A l’avénement (sic) du Roi Georges, successeur de la Reine Anne à la couronne d’Angleterre, Marleborough (sic) fut rappellé (sic) & rétabli dans toutes ses charges, dont il se démit quelques années après. Il mourut en enfance ( sic ????), en 1722, âgé de 73 ans, à Windsorlodg.
On vit le vainqueur d’Hochstet, heureux toute sa vie, un des plus grands hommes de son sicle (sic), & l’idole de sa patrie, jouer au petit palet avec ses Pages, & s’amuser avec des enfants.
Il disoit à un Seigneur François, qui lui faisoit compliment sur ses victoires de Flandres : « vous savez ce que c’est que le succès de la guerre, j’ai fait cent fautes, & vous en avez fait cent une. »
Une anecdote singuliere (sic) sur Milord Marleborough (sic), c’est qu’il a porté toute sa vie les chaînes d’une Demoiselle de Troyes, appellée (sic) Collot ; elle étoit fille d’un Avocat ; son frere (sic) étoit Curé de Neuville.
Ce Héros en devint amoureux à paris ; elle l’a toujours accompagné dans tous ses voyages, à l’armée, dans sa voiture, habillée en homme.
Cette demoiselle Collot est morte avant Marleborough, qui l’a beaucoup regrettee (sic).

La deuxième bataille de Höchstädt, appelée aussi bataille de Hochstett ou bataille de Blenheim, fut livrée le 13 août 1704. Elle fut la bataille la plus importante de la Guerre de Succession d’Espagne.

John Churchill décéda le 16 juin 1722 à Windsor, il avait 72 ans.

Par contre je ne sais pas qui est cette demoiselle Collot. J’aurais aimé pourtant le découvrir, car ce devait être un sacré personnage !

Vous connaissez, bien évidemment, Sir Windson Churchill, né le 30 novembre 1874 et décédé le 24 janvier 1965.
Je ne vous apprendrai rien si je vous dis que c’était un homme politique britannique, plusieurs fois Premier Ministre, leader du Parti Conservateur, animateur de l’effort de guerre britannique et l’un des protagonistes de la victoire alliée et qui fut prix Nobel de Littérature en 1953 ainsi qu’un peintre très renommé..


Par contre, vous ne savez peut-être pas qu’il était un ascendant direct de John Churchill. Comme tous  les enfants Windson a-t-il chanté « « For He’s a jolly Good Fellow ». en sachant que c’était d’un de ses grands-pères qu’il s’agissait ?

CE FUT DE TOUT TEMPS

Encore un orage !

3 octobre 1783

Le 13 Août dernier, on essuya à Roveredo, ville d’Italie, un grand orage ; la  foudre tomba sur l’Eglise paroissiale de S. Marc, qu’elle parcourut dans toute son étendue, ouvrant toutes les armoires, les portes & les fenêtres. Elle renversa sur l’autel le calice dont se servoit un Prêtre qui disoit la messe, & qui tomba de frayeur. On trouva ses chaussons brûlés, sans que son pied, ses bas ni ses souliers fussent endommagés ; la ceinture de ses caleçons & un morceau de sa chemise étoient également brûlés ; il n’avoit d’autre mal qu’une legere (sic) blessure à la tête, qui avoit été causée par sa chûte (sic). Ce qu’il y a de plus extraordinaire, c’est que cet Ecclésiastique, àgé de 84 ans, remis à présent de sa frayeur, se porte non-seulement à merveille, mais on dit que depuis cet accident, il n’a plus besoin de lunettes, dont il faisoit auparavant usage ; il marche d’une manière (sic) plus ferme, il se sent plus de forces qu’il n’avoit fait depuis plusieurs années, & il se trouve en quelque sorte ranimé.


Ce qui explique peut-être la pratique de « l’électrochoc » qui se répandit comme soin curatif !

1783 – LA FIN DE L’ANNEE





22 Août 1783

A vendre ensemble ou séparément 3 Maisons, rue du petit Puits. La première, consistante en cave, boutique, cuisine, chambres, cabinet & grenier, est occupée par le sieur Derambur, maître Ecrivain. La seconde, consistante en cave, boutique, 3 chambres, grenier, est occupée sans bail par le sieur le Gay, maître Cordonnier. La troisieme (sic), consistante en cave, boutique, 2 chambres, est occupée par le sieur Vauchel, Tonnelier : il y a toute sureté pour l’acquisition, les deniers devant être remplacés.  S’ad. A M. Castel, Notaire.

La rue du « Petit-puits » a disparu en 1861 lors du percement de la rue Rollon.
Elle avait porté avant les noms successifs de :
·         Rue Ancelin, Asselin, Lancelin
·         Rue des Etuves du Petit-puits
·         Puis enfin, du petit-puits

On retrouva en 1867 le puits qui lui avait donné son nom.
Son emplacement : elle reliait la rue des Sénécaux et la rue Ecuyère. Pas très loin de la rue du Gros-horloge.

J’ai essayé de découvrir qui étaient le sieur Derambur, maître écrivain – le sieur Le Gay, cordonnier et le sieur Vauchel, tonnelier, mais je n’ai rien découvert.



Malbrough s’en va en guerre !

5 septembre 1783

Toutes les Modes ont disparu en un instant au nom de Marlborough ; les coiffures, les frisures, les habits, les chaussures, tout est à la Marleborough (sic) ; les enfants ne chantent autres choses, les aveugles jouent l’air dans les rues ; Si cet homme, trop celebre (sic), revenoit, il auroit lieu de s’étonner. On verra sans doute avec plaisir un extrait de sa vie : tout le monde ne lit pas l’Histoire ; les Romains sont bien plus intéressants.
Chruchill, d’abord comte, puis Duc de Marleborough (sic), nâquit (sic) en 1650 a Ashe en Angleterre, dans le Desvonhire (sic) ; il commença à porter les armes en France sous Turenne ; on ne l’appelloit (sic) à l’armée, que le bel Anglois. Mais le Général François qui s’y connoissoit,  jugea que le bel Anglois seroit un jour un grand homme.
Sa figure, les agréments de son esprit, le rendirent les délices de la Cour de Charles II, Roi d’Angleterre.
Mareleborough (sic) déploya ses talents militaires dans la guerre de la succession de 1701 : aussi grand politique & plus grand Capitaine que n’avoit été le Roi Guillaume, il avoit cette tranquillité  de courage au milieu du tumulte, & cette sérénité d’ame (sic) dans le péril ; en un mot, ce que les Anglois appellent Iold-head, tête froide.
Guerrier infatigable pendant la campagne, Marleborough (sic) devenoit Négociateur aussi agissant pendant l’hiver.

Qui était ce personnage ?

John Churchill, premier duc de Marlborough, naquit en mai 1650 en Angleterre.
Il était le fils de Winston Churchill (1620-1688) et Elizabeth Drake (1622 – 1698).

Il épousa Sarah Jennings le 1er octobre 1678.
Cinq enfants naquirent de leur union :
·         Henriette        1681 – 1733
·         Anne               1682 – 1716
·         John                1685 – 1702
·         Elizabeth        1688 – 1713
·         Mary               1689 – 1751

L’article campe un homme de bel allure, vaillant soldat et aussi habile négociateur, mais vous le saviez déjà, car ayant, j’en suis certain chanté de nombreuses fois la chanson, « Marlbrough s’en va en guerre ! ».
Oui, cette chanson dont les paroles datent du XVIIIème siècle, vit sa mélodie adaptée par les Anglais qui lui donnèrent le titre de : « For He’s a jolly Good Fellow ».
La chanson fut connue à partir de 1781,  sous la plume de Beaumarchais qui l’avait faite chanter par le page dans sa pièce « le mariage de Figaro ».
Cette chanson fut alors très en vogue, autant dans les villes, les campagnes qu’à la Cour du roi de France.


Second couplet !

12 septembre 1783

On ne le suivra pas dans toutes ses campagnes, dont la plus célebre (sic) est celle de 1704, si funeste à la France par la perte de la bataille de Hochtet ou Bleinheim, que les princes Eugene & Marleborough (sic) gagnerent (sic) au mois d’Août sur les Généraux François, dont ils détruisirent l’armée, & perdirent en 24 heures 100 lieues de pays en Allemagne.
L’Angleterre érigea à la gloire de son Général, un palais immense qui porte le nom de Bleinheim, parce que la bataille d’Hochstet porte ce nom en Allemagne & en Angleterre. L’Empereur le créa Prince de l’Empire.
Marleborough (sic) ayant désaprouvé (sic) trop ouvertement la paix conclue avec la France, fut disgracié par la Reine Anne, dont il avoit été le favori, perdit tous ses emplois, & se retira à Anvers.
A l’avénement (sic) du Roi Georges, successeur de la Reine Anne à la couronne d’Angleterre, Marleborough (sic) fut rappellé (sic) & rétabli dans toutes ses charges, dont il se démit quelques années après. Il mourut en enfance ( sic ????), en 1722, âgé de 73 ans, à Windsorlodg.
On vit le vainqueur d’Hochstet, heureux toute sa vie, un des plus grands hommes de son sicle (sic), & l’idole de sa patrie, jouer au petit palet avec ses Pages, & s’amuser avec des enfants.
Il disoit à un Seigneur François, qui lui faisoit compliment sur ses victoires de Flandres : « vous savez ce que c’est que le succès de la guerre, j’ai fait cent fautes, & vous en avez fait cent une. »
Une anecdote singuliere (sic) sur Milord Marleborough (sic), c’est qu’il a porté toute sa vie les chaînes d’une Demoiselle de Troyes, appellée (sic) Collot ; elle étoit fille d’un Avocat ; son frere (sic) étoit Curé de Neuville.
Ce Héros en devint amoureux à paris ; elle l’a toujours accompagné dans tous ses voyages, à l’armée, dans sa voiture, habillée en homme.
Cette demoiselle Collot est morte avant Marleborough, qui l’a beaucoup regrettee (sic).

La deuxième bataille de Höchstädt, appelée aussi bataille de Hochstett ou bataille de Blenheim, fut livrée le 13 août 1704. Elle fut la bataille la plus importante de la Guerre de Succession d’Espagne.

John Churchill décéda le 16 juin 1722 à Windsor, il avait 72 ans.

Par contre je ne sais pas qui est cette demoiselle Collot. J’aurais aimé pourtant le découvrir, car ce devait être un sacré personnage !

Vous connaissez, bien évidemment, Sir Windson Churchill, né le 30 novembre 1874 et décédé le 24 janvier 1965.
Je ne vous apprendrai rien si je vous dis que c’était un homme politique britannique, plusieurs fois Premier Ministre, leader du Parti Conservateur, animateur de l’effort de guerre britannique et l’un des protagonistes de la victoire alliée et qui fut prix Nobel de Littérature en 1953 ainsi qu’un peintre très renommé..

Par contre, vous ne savez peut-être pas qu’il était un descendant direct de John Churchill. Comme tous  les enfants Windson a-t-il chanté « « For He’s a jolly Good Fellow ». en sachant que c’était d’un de ses grands-pères qu’il s’agissait ?


Quintuplés !

3 octobre 1783

La femme d’un Négociant de Konigsberg, en Allemagne, est accouchée au commencement de Septembre, de cinq enfants, 3 garçons & 2 filles ; tous se portent bien, ainsi que la mere (sic).

Rien sur cette famille allemande dont le nom ne nous est pas révélé. Mais le fait étant remarquable, j’ai souhaité vous le soumettre.
Il est dit que les enfants se portaient bien, mais ne devant pas être très gros, ont-ils vécu longtemps ?


Encore un orage !

3 octobre 1783

Le 13 Août dernier, on essuya à Roveredo, ville d’Italie, un grand orage ; la  foudre tomba sur l’Eglise paroissiale de S. Marc, qu’elle parcourut dans toute son étendue, ouvrant toutes les armoires, les portes & les fenêtres. Elle renversa sur l’autel le calice dont se servoit un Prêtre qui disoit la messe, & qui tomba de frayeur. On trouva ses chaussons brûlés, sans que son pied, ses bas ni ses souliers fussent endommagés ; la ceinture de ses caleçons & un morceau de sa chemise étoient également brûlés ; il n’avoit d’autre mal qu’une legere (sic) blessure à la tête, qui avoit été causée par sa chûte (sic). Ce qu’il y a de plus extraordinaire, c’est que cet Ecclésiastique, àgé de 84 ans, remis à présent de sa frayeur, se porte non-seulement à merveille, mais on dit que depuis cet accident, il n’a plus besoin de lunettes, dont il faisoit auparavant usage ; il marche d’une manière (sic) plus ferme, il se sent plus de forces qu’il n’avoit fait depuis plusieurs années, & il se trouve en quelque sorte ranimé.

Ce qui explique peut-être la pratique de « l’électrochoc » qui se répandit comme soin curatif !


Avis de recherche !

17 octobre 1783

Les parens (sic) du nommé Jean-Baptiste Bochet, fils (le « de » omis) Jacques, & de Françoise Hotin, de la paroisse Duboisbordel, Diocèse de Rouen, demandent de ses nouvelles, s’il existe, ou des renseignements sur sa mort ; il est absent depuis environ 21 ans, & partit, soi-disant, pour faire son domicile à Paris. On prie d’en donner avis, à Rouen au sieur Dormeny, au Bureau des Mesureurs de Grains, Place de la Basse-vieille-Tour.


Pourquoi avoir attendu 21 ans ?

Il ne s’agit vraisemblablement pas de « duboisbordel », mais de « Bosc-Bordel », une commune de Seine-Maritime du pays de Bray, à quatre kilomètres de Buchy.
La faute n’est pas bien grande car « Bosc » signifie « Bois », auquel il a été ajouté « Bordel » qui devait être le patronyme d’un ancien propriétaire du lieu.

Jean-Baptiste Bochet a-t-il été retrouvé grâce à cet article ? Je ne peux vous le confirmer n’ayant rien trouvé le concernant, lui et sa famille.


Eruptions volcaniques

14 novembre 1783

Le premier jour de la Pentecôte de cette année, il s’est formé dans le Mont Skaftan, situé dans le district de Skafefield, un volcan qui s’est tellement developpé (sic), que tout le lac a été desséché, & ne forme plus qu’un terrein (sic) pierreux. Deux Eglises & huit maisons de paysans ont été brûlées à la fois & ne sont plus qu’une masse de pierres calcinés ; suivant les rapports qu’on enreçoit, la flamme rouloit comme une mer agitée, & embrasoit tout ce qu’elle rencontroit, de manière que terre, pierre, tout étoit enflammé ; on auroit dit un feu violent qui tantôt se répand avec impétuosité, tantôt ne suit sa marche qu’avec lenteur. D’après ces derniers avis, ce terrein (sic) de feu s’étend de plus en plus, de sorte qu’on peut dire avec certitude qu’il a déjà envahi un espace de terrein (sic) de plus de sept milles de large sur quatorze de long. Ce n’est pas à cela seul que ce (sic) réduit le mal ; on peut présumer, avec beaucoup de vraisemblance, qu’il est beaucoup plus considérable ; les vapeurs de soufre, de salpêtre, de cendre & de sable exhalées de la terre, ont tellement obscurci l’atmosphère, que tout le pays est abîmé dans les horreurs d’épaisses ténebres (sic). Depuis le huitieme (sic) jour après la Pentecôte, il a été impossible de voir et de distinguer le soleil, si ce n’est à son lever & à son coucher ; & alors il paroissoit comme une masse de fer rougie au feu & environnée d’une vapeur épaisse. Cette terrible nuit empêche d’avoir des détails plus circonstanciés, & l’on ne sait pas encore  positivement combien de nouveaux volcans se seront formés, & sur quelle étendue de terrein (sin) ce phénomene (sic) terrible de la nature se sera développé (sic). Ce qui mérite d’être remarqué, c’est que l’on distingue des éminences & de hautes montagnes mêmes (sic) dans les lieux où il n’y avoit ci-devant que des plaines. L’isle (sic) nouvelle, sortie du sein des flots, près des côtes de Kugleskiares, s’étend de plus en plus & brûle continuellement ; les pierres calcinées qui s’en élèvent, sont lancées jusques sur le rivage opposé. On ne peut pénétrer ce qui résultera de ces phénomenes (sic) nouveaux ; mais on pense, avec effroi, aux suites funestes qu’ils paroissent annoncer.


Les tremblements de terre et éruptions volcaniques en Islande se produirent pendant de nombreux mois, répandant une grande mortalité dans le pays et une immense misère. 

Pourquoi François ?

Le coup du Père François.

Encore une expression qu’utilisait fréquemment ma grand-mère, en ajoutant toutefois :
« C’est un coup en vache ! »
Traduisez par là, un coup pas franc du tout !

Je me suis longtemps demandé, qi pouvait bien être ce « père François » qui apparemment faisait ses coups en douce.

Je n’ai  rien trouvé sur l’identité de ce personnage, mais j’ai découvert le mode opératoire du « coup fourré » qu’il pratiquait.

Imaginez.
Vous êtes sur le chemin, seul, dans un endroit isolé. La nuit est tombée….  (c’est mieux, cela apporte une touche d’angoisse et de suspens….. les ombres, la lune floue, un léger brouillard, le hululement d’une chouette, le frôlement d’une chauve-souris……..).
Tout à coup, un quidam vient en sens inverse, vous vous rapprochez l’un de l’autre à l’allure de vos pas réciproques.
Visiblement, tout comme vous, ce brave homme rentre chez lui après une longue journée d’un labeur harassant.
Il vous salue. Vous le saluez aussi. Vous échangez quelques mots. Echange banal, comme beaucoup. Le temps, la  fatigue…… Puis, l’un est l’autre vous poursuivez votre route….
Sauf que !
L’homme revient sur ses pas,  sans bruit, et lance autour de votre cou  une corde. Tenant fermement celle-ci, il se retourne et tenant la corde toujours  fermement par-dessus son épaule vous hisse sur son dos, comme il l’aurait fait d’un sac contenant une charge.
Un étranglement jusqu’à ce que morte s’en suive !
Vous êtes donc bel et bien mort. Il ne reste plus à votre agresseur qu’à vous dépouiller de ce que vous possédez sur vous.
Voilà ce que l’on nomme, « le coup du père François ».

Cette locution est attestée vers le milieu du XIXème siècle.
Etait-ce suite à des meurtres commis de cette manière et dont l’auteur se nommait François ?
Je n’ai rien trouvé pouvant l’attester. Certes des crimes odieux, pour vol ou par jalousie, il y en a eus, hélas, une quantité incroyable et sans doute exécutés par des prénommés François, prénom assez usité.
Je poursuis mes recherches et si, par un heureux hasard, je découvre le criminel à l’origine de cette locution, je vous en informe aussitôt.

Une renommée ce forge parfois curieusement. Vous venez de la découvrir.


Prenant ainsi ses victimes par derrière, en traite, sournoisement, cette expression a la vie dure. Elle est encore utilisé, mais le « père François » ne tut plus aujourd’hui, et lorsque que l’on évoque le « coup du père François » c’est pour qualifier une traitrise, un  coup de poignard virtuel dans le dos ».

lundi 26 juin 2017

QUE FAIRE ? Chapitre 15.


Le père de Jeanne arriva très tôt le matin, souhaitant faire le trajet de retour avant les grosses chaleurs de la journée. Pour une fois, Caroline ne fut pas obligée de répéter maintes fois à sa fille de rassembler ses affaires.
Tout était prêt en temps et en heure !
Jeanne était tellement heureuse de partir, de retrouver sa chambre, ses affaires, sa vie d’avant...

Après avoir embrassé tante Adélaïde qui malgré son grand sourire semblait bien triste de les voir partir, la route parut interminable à Jeanne tant son impatience d’arriver était immense.

Mais aussitôt de retour, dans sa chambre, au cinquième étage d’un immeuble ancien dont la fenêtre donnait sur la rue, Jeanne se sentit désemparée.
Pourquoi ?
Elle n’aurait su le dire. Elle n’avait même pas envie de mettre son portable en charge afin de prendre connaissance des messages qu’il contenait et qui devaient s’être amoncelés au cours de ses quinze jours où elle fut déconnectée du monde.
Ces messages, d’ailleurs, devaient être accompagnés de photos montrant lieux et activités de vacances, avec commentaires alléchants et sûrement un peu mensongers, histoire d’attiser curiosité et jalousie.
De la frime, quoi !

Jeanne se leva et alla ouvrir la fenêtre de sa chambre. La rue était déserte.
Normal ! Les vacanciers avaient déserté la ville.

La chaleur commençait à être lourde, l’air irrespirable. Un orage en perspective, sans doute.
Jeanne se rassit sur son lit. Quelque chose lui manquait. Quelque chose qu’elle n’arrivait pas à définir. Seule dans sa chambre qu’elle se faisait une joie de retrouver, elle se posa cette question : « Que faire ? »

Ce fut alors qu’elle repensa à la lettre qui lui avait été remise par le Père Hubert.
Où l’avait-elle mise ?
Elle fouilla dans sa valise, éparpillant ses vêtements un peu partout en petits tas informes.
Rien !
L’avait-elle oubliée chez tante Adélaïde ?
Elle se voyait pourtant la ranger ! Mai, où ?

Jeanne commença à s’énerver. Décidément, rien n’allait !
Partout où elle allait, elle se sentait mal !
Tout ce qu’elle entreprenait tournait à la catastrophe !

Ne trouvant pas l’enveloppe, Jeanne rejoignit sa mère dans la cuisine où elle préparait le repas.  

Voyant arriver son « ado unique et préférée » l’air renfrogné, Caroline comprit aussitôt que l’humeur n’était pas au beau fixe. Mais, prudente, elle attendit que sa chère Jeannette lance les offensives.

« On mange quoi, ce soir ?
-          Des salades composées.
-          Bof !
Jeanne ouvrit les portes des placards les unes après les autres, puis celle du réfrigérateur.
Pas faim, mais envie de manger pour combler l’ennui !

Soudain Jeanne se tourna vers sa mère :
« Mon jean ? Où est mon jean ?
-          Ton jean ? demanda Caroline
-          Bah oui ! Mon jean ?
-          Je te précise, tout de même, que tu en as plusieurs.
-          Celui que j’avais hier !
-          Il est dans la machine, il sera sec demain
-          Dans la machine !
-          Jeannette, cela fait belle lurette qu’on ne lave plus à la main ! répliqua Caroline avec humour.
-          Ah, c’est drôle ça ! répondit l’adolescente qui n’avait pas saisi la pointe d’humour de sa mère
-          Quand tu auras fini de faire là tête à longueur de temps et d’envoyer bouler tout le monde, il sera peut-être possible, enfin, de discuter ?

Jeanne n’entendit pas la remarque de sa mère. Furieuse, elle avait quitté la cuisine  avant d’entrer dans sa chambre dont elle claqua violemment la porte.

Caroline soupira.
L’adolescence avait bon dos pour excuser les sautes d’humeur, mais il y avait des limites à ne pas franchir.

     

jeudi 22 juin 2017

AFFAIRE MOULIE - UN HORRIBLE DRAME - Le procès


Juillet 18776  -  Cour d’Assise de l’Ariège (Foix) – sous la Présidence de M. Dubédat.


Les audiences, commencées le 25 juillet 1876, se poursuivirent jusqu’au lendemain.
Dans le box des accusés, comparaissait Pierre Moulié dit Cousture.
C’était un homme rustre des montagnes de l’Ariège où il cultivait ses terres.
« Il était de haute taille, les épaules un peu voûtées. Il était vêtu de linge grossier, mais propre. Une veste marron, un pantalon bleu, un gilet et une cravate noire. »
Il avait une tête pointue, un front couvert, des yeux cachés sous d’épais sourcils, un nez droit, une bouche petite, un menton accentué et une barbe taillée en collier.

Les faits furent exposés.
A la description des blessures infligées aux deux victimes, l’assistance fut parcourue de cris d’horreur.
Parmi les témoins entendus, le frère de l’accusé qui avait, le matin du drame, rencontré son frère dans les champs.
« Il m’avait pas paru très bien, mais depuis quelque temps, comme ça n’allait pas bien avec la Marie Jeanne, sa femme, ça m’a pas étonné. Sauf, toutefois, qu’il m’a dit qu’il avait tué la p’tite Marie et le Jean Palerat, son voisin.
-          Il vous a dit pourquoi il avait tué Jean Baron dit Palerat et sa fille ? demanda le juge.
-          Oui, il m’a dit : « c’est sa faute, j’lui avais bien dit d’quitter la région. Il aurait dû l’faire ». Mais, je ne l’ai pas cru sur l’ moment. C’est après que j’ai appris.....

Puis ce fut le sieur Faure dit Redon qui vint à la barre. Il fit la même déposition que le frère de l’accusé. Mais il avait ajouté :
« Il avait une corde à la main. J’ai senti l’mauvais coup, alors j’ l’ai suivi. J’ suis arrivé juste à temps pour couper la corde. Cousture, enfin l’Pierre i’ s’était pendu ! »

On apprit aussi que Pierre Moulié avait, la veille de son horrible méfait, emprunté un fusil et un pistolet et qu’il avait confié à un ami des papiers en lui disant :
« C’est au cas où i’ m’arriverait malheur. On sait jamais ! »

Marie Jeanne Baron, épouse Moulié, témoigna également. Elle pleurait.
« Pourquoi qu’ t’as fait ça », disait-elle sans cesse,  entre deux réponses au juge. en regardant son époux. »

Elle expliqua la jalousie excessive et maladive de Pierre, alors qu’elle n’avait rien à se reprocher.
« J’avais suffisamment à faire avec la maison et les p’tiots. Même si j’avais voulu, j’aurais pas trouvé l’temps ! »
Cette petite réflexion déclencha quelques rires dans la salle d’audiences.
Le juge demanda le silence et Marie Jeanne poursuivit :
« Et puis, j’en avais point envie ! »

Nouveaux rires réprimés à nouveau par le juge qui ajouta :
« Oui, nous avons bien compris, madame, inutile de poursuivre sur ce sujet. »

Puis ce fut Françoise Pudarrieu, veuve Baron, le visage ravagé par la douleur.
Elle relata entre deux sanglots, les faits de ce matin d’horreur. Elle jetait des regards haineux à Pierre Moulié qui lui dit d’une voix neutre, presque inaudible :

« Je ne me souviens pas de ce que j’ai fait, je ne sais pas si j’ai tué ton mari et ta fille, mais si je l’ai fait, je te prie de me pardonner. »

Pierre Moulié avait-il commis ces actes odieux dans une demi-inconscience et ne se souvenait-il pas, réellement, de ce qu’il avait fait ou  était-ce une stratégie de défense ?

Hurlant, à la limite de la crise de nerf, la pauvre femme se déchaina, jetant à la face du meurtrier :

« Non, non, mon mari n’a jamais eu de relations avec ta femme. Je ne te pardonnerai jamais ! Jamais ! »


Après une courte délibération, Pierre Moulié dit Cousture fut reconnu coupable de l’assassinat de Jean Baron, avec préméditations.
Il fut reconnu également coupable de l’assassinat de la petite Marie Baron, sans préméditation.

En raison de sa jalousie excessive qui l’avait poussé à ce double meurtre, il lui fut accordé les circonstances atténuantes.

Grâce à ces « circonstances atténuantes », Pierre Moulié avait sauvé sa tête. Il fut seulement condamné à quinze ans de travaux forcés, suivis de cinq années de surveillance.

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J’ai écrit ce texte suite à la lecture d’un article du « Petit Journal de Paris », en date du 27 juillet 1876 et dont le titre, « Drame de la jalousie », avait attisé ma curiosité.

Aussitôt, j’avais élaboré le « scénario » que vous venez de lire.
Puis, bien évidemment, vous connaissez à présent ma curiosité, j’ai souhaité connaitre un peu plus les deux couples dont il était question, les Baron et les Moulié.
Comme toujours la tâche ne fut pas aisée.....
Voilà ce que j’ai découvert.

  Jean Baron était né « courant octobre 1831 » à Bonac  (Ariège) indique l’acte de mariage que vous trouverez ci-dessous.
J’aurais aimé vous le confirmer, mais les actes de naissance de cette ville sont absents. Par contre, sur les listes décennales, j’ai découvert un seul et unique « Jean Baron haurau» avec à côté la date du « 29 novembre 1830 ».
Etait-ce bien celui dont il est question ? Sans doute, en raison de « haurau » qui pourrait être « ruhaut » mal orthographié, mais aucune preuve visuelle.

Il avait rencontré  Françoise Pudarrieu, qui, elle, était née le 22 août 1824, à Bonac  (Ariège).
Pas d’acte à vous soumettre, pour la même raison que ci-dessus expliquée. La liste décennale confirme par contre ce qui est écrit sur l’acte de mariage : « 22 août 1824 ».

Il s’étaient unis le 1er mars 1863, à Bonac  (Ariège).
Acte de mariage – mars 1863 – Bonac.
L’an mil huit cent soixante trois le premier mars à quatre heures du soir devant nous..... commune de Bonac.... sont comparus
Jean Baron dit Ruhaut âgé de trente un ans cultivateur domicilié de la presente commune de Bonac où il est né dans le courant du mois d’octobre mil huit cent trente un....... majeur, fils de Pierre Baron dit Ruhaut décédé à Bonac le vingt quatre septembre mil huit cent trente six et de jeanne marie anglade decedee au dit Bonac le dix aout mil huit cent cinquante huit..... et françoise Pudarrieu age de trente huit ans menagere domiciliee de la commune de Balacet..... née à Bonac le vingt deux août mil huit cent vingt quatre.... fille majeure de Baptiste Pudarrieu dit père décedé à Bonac le vingt huit avril mil huit cent quarante un..... et de henriette Rives agée de soixante huit ans menagere domiciliée au dit Bonac presente et consentante au mariage de sa fille.
.....Contrat de mariage acté par M. Frèche notaire à Castillon en date du sept février dernier......
...En presence de jean Lacroix âgé de trente neuf ans propriétaire, denis Prat âgé de quarante quatre ans cultivateur, joseph Baron reflection âgé de cinquante neuf ans domestique, jean Corjou dit Boutet âgé de quarante six ans cultivateur.......


Ce fut là que tout se compliqua. Pas de registre d’actes de naissance et ........
Dans les villages, il y avait souvent une vingtaine de familles, parfois plus, parfois moins et tout « ce petit monde » se mariait entre eux ! Et comme les uns et les autres se trouvaient être les parrains et marraines des enfants des autres couples, qui souvent portaient le même nom qu’eux, en leur qualité de parrains et marraines, justement,  donnaient leurs prénoms aux nouveaux nés, on se retrouve avec une quantité incroyable d’homonymes.
Alors, en consultant les actes, on peut débroussailler un peu, mais sur une liste décennale..... c’est la PANIQUE !

Avez-vous compris cette petite explication que j’ai essayée de rendre le plus claire possible ?

Tout cela pour m’excuser de n’avoir pu retrouver la date de naissance de Marie, fille unique de Jean Baron et de Françoise Pudarieu.
Tout ce que je peu affirmer, c’est que sa vie fut bien brève. En effet, elle décéda dans les circonstances horribles que je viens de vous décrire, le 21 avril 1876 à Balacet.

Acte de décès – avril 1876 – Balacet.
L’an mil huit (cent absent du registre) soixante seize le vingte un avril à sept heures du matin devant nous .... commune de Balacet.... ont comparu faure joseph haurou âgé de quarante six ans  et Cau pierre silaire agé de soixante sept ans cultivateurs domiciliés au dit Balacet voisins de la défunte lesquels nous ont déclaré qu’aujourd’hui vingte un avril courant à sept heures du matin est decedee ainsi que nous nous en sommes assurés Baron marie ruhaut agée de neuf ans sans profession née et domiciliée à Balacet fille de feu Baron Jean Ruhaut et de françoise Pudarrieu ménagere demeurant à Balacet.......

Son père avait succombé peu de temps avant elle.
Acte de décès – avril 1876 – Balacet.
L’an mil huit cent soixante seize le vingte un avril a sept heures du matin devant nous..... commune de Balacet.... département de l’Ariège....... ont comparu faure joseph haurou âgé de quarante six ans  et Cau pierre silaire agé de soixante sept ans cultivateurs domiciliés au dit Balacet voisins de la défunte lesquels nous ont déclaré qu’aujourd’hui vingte un avril courant à sept heures du matin est decede ainsi que nous nous en sommes assurés Baron Jean Ruhaut age de quarante ans cultivateur né à Bonac et domicilie au dit Balacet epoux de françoise Pudarrieu menagere demeurant aussi à Balacet fils de père et mere à nous inconnus et les declarant ont signe avec nous.......


Maintenant, abordons les recherches de l’autre couple Pierre Moulié et Marie Jeanne Baron.

A Balacet, l’autre village, non loin de Bonac, il est impossible de consulter les actes de naissance..... Fichiers manquants !

Une seule piste.... le couple avait trois enfants, selon l’article du « Petit Journal de Paris ».
J’ai donc repris les listes décennales et j’ai découvert ce qui suit :
·         Moulié Marie, 13 août 1869.
·         Moulié Pierre, 20 octobre 1870.
·         Moulié Joséphine, 4 décembre 1873.
·         Moulié Joséphine, 1er juillet 1875.

Etait-ce bien leurs enfants. Certainement, sans certitude toutefois.
Mais « Marie », est le premier prénom de sa mère « Marie Jeanne ».
Puis, « Pierre », est le prénom du père.
Nous trouvons après deux « Joséphine ». Homonyme ? Décès de la première petite.
Ouah ! Les actes de décès sont consultables.
En effet, Joséphine, née le 4 décembre 1873 est bien décédée avant la naissance de la seconde petite Joséphine, qui, de ce fait, pourrait à 99% être sa sœur.

Acte de décès – 11 octobre 1874 – Balacet.
L’an mil huit cent soixante quatorze le onze octobre à quatre heures du soir..... commune de Balacet.... ont comparu Baron Jean Rehaut agé de trente huit ans et Cau Jean Pierre bourdalis age de cinquante sept ans cultivateurs demeurant au dit Balacet voisin de la défunte lesquels nous ont déclaré qu’aujourd’hui onze octobre courant à huit heures du matin est decedée ainsi que nous nous en sommes assuré, Moulie Joséphine agée de dix mois, sans profession domiciliée à Balacet, fille de pierre Moulié dit Cousturé et de Marie Jeanne Baron cultivateurs demeurant au dit Balacet.......

Rien d’autres sur ce couple........ mes investigations, nombreuses et variées, sont restées vaines.....


La fin de l’histoire ?
Rien !
Je suppose que Marie Jeanne Baron et Françoise Pudarieu ont quitté le village de Balacet.
Aucun acte de décès les concernant sur Balacet et Bonas.
J’en suis très déçue.

Mais ......... Attendez !!

Pierre Moulié n’effectua pas la totalité de sa peine. Toutefois, il s’en fallut de peu !
Au détour des vues des actes de décès, toujours à l’affût d’une information supplémentaire, j’ai appris qu’il avait été envoyé à Nouméa, en Nouvelle-Calédonie, où il décéda. La transcription de son décès figure sur les registres en 1890.

Retranscription  de l’acte de décès de Pierre Moulié.
L’an mil huit cent quatre vingt dix le vingt huit novembre à deux heures du soir par devant nous Pierre Sauvan maire et officier d’Etat civil de la commune de Noumea (Nouvelle Caledonie) ont comparu Joseph auguste Pierre Marcader employé de commerce âgé de vingt cinq ans et augustin Hugaud commerçant âgé de vingt trois ans tous deux domiciliés à Noumea lesquels nous ont déclaré que aujourd’hui vingt huit novembre à midi Pierre dit Cousturé Moulié demeurant à Noumea marié à Marie Jeanne Baron né le douze juillet mil huit cent trente et un à Balacet ariege fils de Sébastien Moulié et de Jeanne Marie Baron sans autre renseignement est decede à Nouméa rue Marignon et après nous être assuré du décès nous avons dressé......

Décédé le 28 Novembre 1880 et né, selon l’acte, le 12 juillet 1831. Il avait quarante neuf ans !

Si toutefois, je découvrais quelques informations complémentaires, vous seriez les premiers à en avoir la primeur. Promis !

Ce petit récit a été écrit suite
 à la lecture d’un article du « Petit Journal de Paris » - juillet 1876

et à la consultation des archives en ligne de l’Ariège.