Les déclarations des deux témoins suivant
n’apportèrent pas réellement de précisions supplémentaires.
Il s’agissait tout d’abord d’André Hippolyte Fessard[1], propriétaire vivant de ses revenus, âgé de 31 ans.
André Hippolyte Fessard avait vu le jour le 15
décembre 1817 à Baons-le- Comte.
Au moment des faits il exerçait la fonction de maire
d’Ectot-les-Baons, commune où il vivait.
Puis ce fut Jean-Baptiste Henry Fessard[2],
propriétaire vivant de ses revenus, âgé de 28 ans, domicilié à Baons-le-Comte.
Frère du précédent témoin[3], il
était né le 16 novembre 1918 à Ecalles-Alix.
Jean-Baptiste Henry rapporta les paroles prononcées
par Monsieur Fontaine affirmant qu’il avait surpris le jeune étudiant frappant contre
le lambris. Le jeune garçon avait nié être l’auteur des coups perçus dans le
presbytère.
Jacques Tranquille Luce[4], âgé
de 56 ans, curé de Motteville y demeurant vint ensuite déposer.
Voici ce qu’il déclara :
« J’ai été au presbytère de
Codeville les 14, 17 et 31 décembre derniers. Je n’ai jamais rien vu ni entendu
pendant l’heure que j’y ai passée à chaque fois. »
Par contre, la personne qui succéda au curé Luce,
fut des plus bavards.
Écoutons donc Eléonor Levaillant[5], âgé
de 55 ans, cultivateur demeurant au Mesnil-Panneville.
« Tout ce que je sais, je le tiens
du fils de Guillaume Pain, celui qui est établi à Cideville. À savoir, que M.
Tinel n’avait donné, à son père, que quarante-huit heures pour renvoyer Thorel,
le berger. « J’ai des comptes à faire avec mon berger, avait-il répliqué à
M. Tinel, et si il est sorcier, il pourrait bien faire du mal à mes moutons. Je
ne peux pas le renvoyer dans les quarante-huit heures ». À cela, M.
Tinel
avait rétorqué qu’il répondait des moutons. Toujours selon les dires du fils
Pain, son père aurait été menacé par M. Tinel. Ce dernier écrirait au propriétaire
de Pain lui demandant de le renvoyer à la Saint-Michel en septembre prochain. »
Guillaume Pain ne croyant pas aux sortilèges, mais
se méfiant tout de même de son berger, au cas où il serait « sorcier »,
tout de même, mieux vaut être prudent !
M. Tinel menaçant et faisant du chantage !!
Eléonor Levaillant poursuivit :
« Étant chez M. Cheval, maire de Cideville, pour lui acheter des pommes, celui-ci me dit qu’il se rendait souvent au presbytère et qu’il n’avait jamais rien vu ni entendu. M. Cheval m’a aussi confié la conversation qu’il eut avec M. Tinel, un jour qu’il l’avait emmené à Pavilly. « Ce sont les pensionnaires lui avait-il expliqué, qui ont fait tout cela pour faire peur aux habitants du village et à l’instituteur ». M. Cheval me tint les mêmes propos quelques jours plus tard lorsque je le rencontrais au cours d’une chasse chez M. Huet : « C’est toujours pareil au presbytère, mais ce sont les enfants qui font tout cela ». Et même les ramoneurs qui sont venus chez moi m’ont tenu le même discours. C’étaient eux qui cassaient les carreaux et qui avaient jeté un morceau de savon dans un carreau, jeter un livre aussi, mais cependant avaient-ils précisé, les deux garçons marchaient toujours les bras croisés. »
Les jeunes étudiants souhaitant effrayer le
voisinage et l’instituteur.
Pour quelle raison ?
Dans quel but ?
Le plus jeune frappant sur le lambris.
Et les deux jetant des objets à travers les
carreaux, tout en ayant les bras croisés !
De plus en plus étrange !!
Jusqu’où vont aller ces inepties ?
Attendons la suite, nous y verrons peut-être plus
clair.
[1] André Hippolyte
Fessard, maire d’Ectot-les-Baons de 1848 à 1871, décéda le 2 mai 1887 à Rouen.
[2] Jean-Baptiste Henri Fessard décéda le 11 avril 1899 à
Yvetot. Il fut maire de la commune de Baons-le-Comte, mais je n’ai pas trouvé
les dates de son ou ses mandats.
[3] André Hippolyte
et Jean-Baptiste Henry étaient né de l’union de Michel André Fessard et
Madeleine Louise Foloppe.
[4] Jacques Tranquille Luce apparaît sur les listes de
recensements de la commune de Motteville en 1851. Il est noté : Ecclésiastique
– 57 ans. Rien de plus en ce qui le concerne.
[5] Aucun renseignement sur Eléonor Levaillant.


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