mercredi 2 juillet 2025

Cideville – Une affaire qui a fait la une de beaucoup de journaux – chapitre 6

 

Le deuxième témoin à être entendu fut :


Valentin François Andrieu – 31 ans – Géomètre (agent voyer) demeurant à Yerville.

Né le 19 mai 1819 à Saint-Martin-aux-Arbres[1]

Fils de Nicolas Simon et Marie Catherine Désirée Enoult

Époux d’Antoinette Eugénie Dorothée Thubeuf – mariage le 29 mars 1848 à Yerville.

 

Ce témoin n’avait eu connaissance des faits que lors d’une visite qu’il fit au curé Tinel.

« Il y a des choses extraordinaires qui se passent dans mon presbytère et probablement, la science n’en connaît pas encore la cause », lui avait-il dit.

 

Un témoignage qui n’apporta rien de concret puisque le sieur Andrieu n’avait rien constaté de visu.

 

Troisième témoin :

Constant Masson – 31 ans – gendarme à la résidence d’Yvetot[2].

 

Constant Masson expliqua :

« Étant au presbytère de Cideville, M. Tinel me dit que divers objets de l’intérieur de la maison avaient parti dans les fenêtres qu’ils avaient cassées. Ces objets  étaient tombés dans le jardin. Vingt-trois carreaux furent cassés. Ces objets se composaient de fourchettes, couteaux, un gros marteau qui en partant s’était heurté contre la boiserie de la fenêtre et qui avait cassé trois autres carreaux. »

Après un instant de silence, Constant Masson poursuivit :

«  M. Tinel me raconta qu’une main noire avait donné un soufflet à un de ses élèves. J’appris par la suite toujours par M. Tinel que Thorel, le berger, était venu chez lui, s’était mis à genoux devant le jeune homme et lui avait demandé pardon. »

 

Le gendarme Masson indiqua que l’élève avait confirmé les dires du curé Tinel : la main noire et le soufflet ainsi que la demande de pardon de Thorel.

 

« J’ai entendu dire que M. Tinel avait donné un coup de canne à Thorel. Puis je me suis rendu chez M. Pain. Chez lui je n’ai trouvé que sa femme. Elle m’a certifié : nous avons renvoyé notre berger parce que M. Tinel nous a menacés d’écrire à notre propriétaire si nous ne le renvoyons pas.»

 

Constant Masson avait fait une enquête et écouté les uns et les autres.

Il signa sa déposition.

Rien de bien nouveau, si ce n’est que monsieur le curé Tinel, sans doute dans un esprit de vengeance, avait fait du chantage au couple Pain, patron de Thorel.

Pas bien catholique !!



[1] Valentin François Andrieu décéda le 19 février 1895 à Yerville à l’âge de 75 ans.

[2] Aucune information concernant le gendarme Masson, affecté à Yvetot, au moment des faits.

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