Tout d’abord, le mot désigna un soldat chargé de prélever sur les
paysans le fourrage (1280), puis l’officier chargé d’assurer le logement d’un
prince et de sa suite (1452) et par extension le sous-officier chargé du
cantonnement et de la distribution des vivres, ce qui, en temps de guerre, ne
devait pas être aisé.
Il y a aussi la fourrière, autre dérivé de fuerre (1225) désignant
l’écurie, puis le grenier à fourrage ainsi que le bâtiment où l’on garde des
provisions (1319).
Mettre en fourrière, locution (1740), a signifié garder un animal ayant occasionné des dommages, jusqu’au paiement de ceux-ci par le propriétaire.
Une fourrière, à partir de 1839 : lieu où sont gardés les
animaux errants ou les véhicules saisis pour infractions.
Sur les fiches militaires, notamment celles de la période de la guerre
de 14/18, le terme « agent fourrier » était largement mentionné et
pour cause : durant cette période tragique de l’histoire mondiale, de
nombreux chevaux furent réquisitionnés pour monter au front, il fallait donc du
fourrage pour les nourrir.
L’agent fourrier se chargeait aussi du ravitaillement des hommes,
ravitaillement qu’il essayait de se procurer dans les fermes proches, bien que
celles-ci manquaient souvent du nécessaire.
Pour
cette petite histoire autour d’un mot,
Je me suis aidée du
« Dictionnaire
historique de la langue française » Le Robert
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