mercredi 25 décembre 2024

Toulon – chapitre 1

 
Pour ma prochaine « histoire vraie », je vous emmènerai à Toulon.


Toulon et sa rade devenue un grand port militaire  grâce à Colbert et à Vauban qui sous le règne de Louis XIV y entreprirent de grands travaux : chantier naval militaire, fonderies de canons....

Toulon et son  bagne transféré de Marseille, en 1748. Les condamnés dormaient sur de vieux bâtiments en rade qui ne pouvant donc plus naviguer évitaient toute tentative de prendre le large. Ces hommes descendaient à terre le jour, pour travailler. Le bagne prit fin en 1873.

Toulon qui fut en grande partie détruit par un incendie en 1677. Un incendie qui, comme celui qui détruisit Londres, prit naissance dans une boulangerie située sur le grand port.

Toulon qui subit la grande peste en 1720-1721.


Toulon....

A l'année prochaine, Père Noël !

 


Le Père Noël dont la paire de lunettes est rainée conduit sa paire de rennes grâce aux rênes que

lui a prêtés la Reine qui habite Rennes. Si le Père Noël se perd beaucoup d’enfant seront déçus.

 

Voilà une phrase qui en dit long sur les difficultés que rencontre chaque année le Père Noël. Heureusement qu’il bénéficie de l’aide de certaines personnes.

Alors si vous n’avez pas trouvé au pied du sapin tout ce que vous souhaitiez, n’en tenait pas rigueur à ce Brave Homme qui essaie de donner à chacun un peu de bonheur.

 

Joyeux Noël à tous !

mercredi 18 décembre 2024

Des "o" et des bas !!!

 





La semaine dernière, nous étions dans la boue..... Aujourd’hui, nous sommes sous les « o » avec la phrase suivante :

 

Je suis trempée jusqu’aux os. Au sol, les eaux ruissellent. Oh, dans le jardin, les aulx baignent dans l’eau !.. Ô miracle, enfin un rayon de soleil !

 



Un os – des os            : au pluriel, il ne faut pas prononcer le « s »

Au                          : contraction de la préposition à et de l’article défini le. Au pluriel, « aux »  est la contraction de la préposition à et de l’article défini les.

Les eaux                  : celles du robinet ou du puits, celles qui se déversent sur notre tête par temps de pluie. Liquide inodore et sans couleur - Eau du latin aqua.

Oh !                            : interjection de surprise, d'admiration, ou renforçant l'expression d'un sentiment.

Les aulx                      : pluriel de « ail », Plante (Liliacées) dont le bulbe (tête) à odeur forte et saveur piquante est utilisé comme condiment. « Aulx » (pluriel de ail) est une forme vieillie aujourd’hui inusitée. À présent « ail » au pluriel prend tout simplement un S (des ails).

ô                               : sert à interpeller, à invoquer un être ou une chose, ou encore à souligner, dans un registre littéraire et emphatique, l’expression d’un sentiment intense (admiration, joie, douleur.....)

 




Le déluge s’est abattu sur le jardin, noyant tout et surtout le carré d’ails ! Ouille !! La récolte est perdue !

Le début d’un roman à écrire......

mercredi 11 décembre 2024

Madeleine – chapitre 5

  

Madeleine Demandolx de la Palud fut acquittée. Elle put regagner le domicile de ses parents.

Mais aux yeux de son entourage (voisins, connaissances....) elle était coupable.

Il se murmurait qu’il n’y a pas de fumée sans feu, et qu’assurément, elle était une complice du prêtre, donc une sorcière.

Les insultes fusaient sur son passage et devant sa demeure des attroupements vociféraient des injures.

 

Vivant un enfer, elle dut se résigner, en 1653, à quitter Marseille pour une résidence inconnue, sauf de ses proches, dans un endroit reculé appelé Font-Obscure, dans le quartier Saint-Barthélemy.

Mais même dans ce refuge éloigné de tout, elle finit par être débusquée.

 

Madeleine fit alors don de la maison de Font-Obscure aux religieuses et alla s’enfermer dans un autre logis à Aix.

 

Elle menait une vie sans histoire, et pourtant, elle fut à nouveau accusée de sorcellerie en 1642 et 1652.

Quels événements avaient pu déclencher ces nouvelles accusations ?

Aucune information précise, si ce n’est qu’en 1652, des médecins mandatés par les juges découvrirent les marques du diable sur son corps.

Le jugement fut sans appel : condamnée à être emprisonnée jusqu’à la fin de sa vie.

Cependant, à un âge avancé, elle fut autorisée à quitter sa geôle et confiée à la garde de Françoise de Gombert, une de ses cousines, veuve de Claude de Demandolx, habitant Châteauvieux près de Castellane.

 

Ce fut dans ce lieu qu’elle décéda le 20 décembre 1670.

Un autre "bou" de phrase ?

 

Petit voyage en Afrique, sous une pluie diluvienne.

 

« Son boubou boueux, il est debout dans la boue et bout d’être à bout de force. »

 

Un boubou    
  :  Vêtement traditionnel africain, long et très ample, aussi bien porté par les               hommes que par les femmes.
Debout             

  : Ce n’est pas réellement un homonyme de « bou », il n’est ici que pour troubler !

La boue            

 : Poussière ou terre détrempée formant une couche grasse à la surface du sol.

Il bout  

 : Verbe bouillir – présent de l’indicatif à la troisième personne du singulier.

À bout

 : à la fin de.... Au bout du bout... Il n’en peut plus !

 

Une pluie soudaine d’une force incroyable rebattant la poussière des derniers jours et la transformant en gadoue (« oh la gadoue, la gadoue ! » pourrait chanter Petula Clark). Le boubou est boueux (logique !). Trempé, ruisselant et debout dans cette boue collante, il a bien du mal à avancer. Agacé, il lui faut toute son énergie pour se sortir de ce bourbier et trouver un abri !

 

Voilà le début de l’histoire..... Qui écrira la suite ?

 

mercredi 4 décembre 2024

Le procès – chapitre 4

 



Un procès retentissant.

Sur le banc des accusés un prêtre.

Un prêtre sur lequel furent trouvées, par les médecins, les marques du diable.

Un prêtre qui après interrogatoires et tortures avoua avoir pratiqué des enchantements, avoir célébré des messes noires, avoir organisé des sabbats avec abus sexuels.

Il ne cita que le nom de Madeleine, aucun autre nom, même pas ceux des trois religieux qui l’accompagnaient.

Le 18 avril 1611, Rabusse, le procureur-général conclut à la condamnation de Gaufridy, et requit qu’il fût brûlé vif, après avoir été dégradé des ordres sacrés par l’évêque de Marseille.

 

Le 30 avril 1611, le Président du Parlement de Provence, Guillaume du Vair, déclara le prêtre Gaufridi coupable de rapt, séduction, magie, sorcellerie sous les acclamations du public venu entendre le verdict.

« Dit a été que la Cour a déclaré ledit Louis Gaufridy atteint et convaincu desdits cas et crimes (rapt, séduction, impiété, magie, sorcellerie et autres abominations) à lui imposés ; pour réparation desquels l’a condamné et le condamne d’être livré entre les mains de l’exécuteur de la haute-justice, mené et conduit par tous les lieux et carrefours de cette ville d’Aix accoutumés, et au devant de la grande porte de l’église métropolitaine de Saint Sauveur dudit Aix faire amende honorable, tête nue, et pieds nus, la hart au col, tenant un flambeau ardent en ses mains, et là à genoux demander pardon à Dieu, au Roi et à la justice, et ce fait, être mené en la place des Prêcheurs de ladite ville, et y être ars et brûlé tout vif sur un bûcher qui, à ces fins, y sera dressé, jusqu’à ce que son corps et ossements soient consumés et réduits en cendres, et icelles après jetées au vent; et tous et chacun ses biens acquis et confisqués au Roi; et avant être exécuté, sera appliqué à la question ordinaire et extraordinaire, pour avoir de sa bouche la vérité de ses complices; et néanmoins avant que de procéder à ladite exécution, sera mis préalablement entre les mains de l’évêque de Marseille son diocésain ou, à son défaut, d’autre prélat de la qualité requise, pour être dégradé à la manière accoutumée.

Fait au parlement de Provence séant à Aix et publié à la barre et audit Gaufridy en la conciergerie, le trente avril 1611. »

 

Louis-Jean-Baptiste Gaufridy fut conduit au lieu de son supplice, accompagné de deux capucins.

La scène montrait un homme effrayé marchant vers la mort, tête et pieds nus, la corde au cou, un flambeau à la main. L’homme était alors bien loin de celui qui quelques années auparavant avait été ordonné prêtre dans l’église de son village natal.



 À Aix, place des Prêcheurs, la foule attendait, impatiente. Certains spectateurs, afin de ne rien perdre du spectacle, s’étaient hissés sur les branches des arbres.

 

Un bien triste moment et pas simplement pour le prêtre défroqué.

En effet, un enfant chuta d’un arbre et se rompit le cou.

Le chevalier de Montouroux[1] assassina un gentilhomme et blessa d’un coup de poignard une jeune fille assistant à l’exécution.



Lorsque le bûcher fut refroidi, les cendres du supplicié furent dispersées au vent.

 

 



[1] Aucun renseignement concernant ce chevalier et les raison de son geste assassin.

Que dites-vous de cette phrase ?

 

  

Qu’il est doux ce doudou acheté dans le Doubs !

 

Doux        : Agréable au toucher – adjectif masculin dont le  féminin est                         douce.

                  Expressions avec doux :

                      Filer doux :obéir sans protester.

                    Faire quelque chose en douce : avec discrétion pour ne                                     pas être remarqué.

                    Doudou       : objet fétiche donné à un bébé pour le rassurer et dont il  ne se                        sépare pas. Objet doux, dont la syllabe est redoublée.

         



Doubs : département français dans la région Bourgogne-Franche-Comté, tenant son nom de ma rivière Doubs. Préfecture Besançon.
            Communes les plus peuplées du Doubs :                   Besançon – Montbéliard – Pontarlier – Audincourt – Valentigney – Morteau – Grand-Charmont – Seloncourt – Valdahon – Bethoncourt – Villers-le-Lac – Baume-les-Dames – Saint-Vit – Mandeure – Omans ...

 

 

Cette phrase ne veut pas dire que seuls les doudous achetés dans le Doubs sont doux. Dans les autres départements, il est possible de trouver des doudous doux.