mercredi 11 décembre 2024

Madeleine – chapitre 5

  

Madeleine Demandolx de la Palud fut acquittée. Elle put regagner le domicile de ses parents.

Mais aux yeux de son entourage (voisins, connaissances....) elle était coupable.

Il se murmurait qu’il n’y a pas de fumée sans feu, et qu’assurément, elle était une complice du prêtre, donc une sorcière.

Les insultes fusaient sur son passage et devant sa demeure des attroupements vociféraient des injures.

 

Vivant un enfer, elle dut se résigner, en 1653, à quitter Marseille pour une résidence inconnue, sauf de ses proches, dans un endroit reculé appelé Font-Obscure, dans le quartier Saint-Barthélemy.

Mais même dans ce refuge éloigné de tout, elle finit par être débusquée.

 

Madeleine fit alors don de la maison de Font-Obscure aux religieuses et alla s’enfermer dans un autre logis à Aix.

 

Elle menait une vie sans histoire, et pourtant, elle fut à nouveau accusée de sorcellerie en 1642 et 1652.

Quels événements avaient pu déclencher ces nouvelles accusations ?

Aucune information précise, si ce n’est qu’en 1652, des médecins mandatés par les juges découvrirent les marques du diable sur son corps.

Le jugement fut sans appel : condamnée à être emprisonnée jusqu’à la fin de sa vie.

Cependant, à un âge avancé, elle fut autorisée à quitter sa geôle et confiée à la garde de Françoise de Gombert, une de ses cousines, veuve de Claude de Demandolx, habitant Châteauvieux près de Castellane.

 

Ce fut dans ce lieu qu’elle décéda le 20 décembre 1670.

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