Madeleine Demandolx de la Palud fut acquittée. Elle put regagner
le domicile de ses parents.
Mais aux yeux de son entourage (voisins, connaissances....) elle
était coupable.
Il se murmurait qu’il n’y a pas de fumée sans feu, et qu’assurément,
elle était une complice du prêtre, donc une sorcière.
Les insultes fusaient sur son passage et devant sa demeure des
attroupements vociféraient des injures.
Vivant un enfer, elle dut se résigner, en 1653, à quitter
Marseille pour une résidence inconnue, sauf de ses proches, dans un endroit
reculé appelé Font-Obscure, dans le quartier Saint-Barthélemy.
Mais même dans ce refuge éloigné de tout, elle finit par être
débusquée.
Madeleine fit alors don de la maison de Font-Obscure aux
religieuses et alla s’enfermer dans un autre logis à Aix.
Elle menait une vie sans histoire, et pourtant, elle fut à
nouveau accusée de sorcellerie en 1642 et 1652.
Quels événements avaient pu déclencher ces nouvelles accusations ?
Aucune information précise, si ce n’est qu’en 1652, des médecins
mandatés par les juges découvrirent les marques du diable sur son corps.
Le jugement fut sans appel : condamnée à être emprisonnée
jusqu’à la fin de sa vie.
Cependant, à un âge avancé, elle fut autorisée à quitter sa
geôle et confiée à la garde de Françoise de Gombert, une de ses cousines, veuve
de Claude de Demandolx, habitant Châteauvieux près de Castellane.
Ce fut dans ce lieu qu’elle décéda le 20 décembre 1670.
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