Jean Benoist était receveur de l'Abbaye du Vœu à Cherbourg. Sans être riche, il possédait des revenus qui lui permettaient de faire vivre sa famille. Il jouissait également d’une excellente réputation.
Jean Benoist avait vu le jour à Anglesqueville dans le Pays de
Caux.
Il épousa, en janvier 1655[1], la demoiselle Marguerite Mesnage.
Une union qui vit naître une multitude
d’enfants :
Michel (1656) – Marie (1658) – Nicolas (1660) – Jean (1663) - Marguerite (1666) – Jeanne (1668) – François
(1670) – Jacques (1674).
Des
parents très pieux élevant leurs enfants dans la foi.
Était-ce pour cette raison que Marie, baptisée le 2 avril 1658, jour de sa naissance, envisagea très jeune de rentrer dans les ordres ?
Elle quitta donc Cherbourg
pour le monastère des Clarisses à Alençon.
De santé
très fragile, elle fut rapidement renvoyée dans son foyer.
Les avis
étaient partagés, certains voyaient en elle une sainte, d’autres une sorcière.
Afin de
faire taire tous les commentaires, la jeune femme fut confiée à l’examen de
plusieurs médecins.
[1] Aucune date de mariage, seulement celle d’un contrat
signé le 25 janvier 1655, à Octeville-Vauville (dans la Manche).
[2]
Cordeliers : Frères d’un ordre mineur de
moines, dont le nom provient de la corde
qui ceint leur robe de gros drap gris.
[3]
La montagne du Roule, promontoire rocheux à Cherbourg, au sommet de
laquelle on peut admirer la rade.