Un certain Savoye s’en était ouvert à M. Cheval, un
jour de rencontre à Pavilly.
En effet, Thorel avait dit à Savoye :
« Quand
tu auras fait vingt pas, tu feras de l’eau dans ton pantalon », et le
pauvre Savoye avait uriné dans son pantalon, comme un jeune enfant, ne pouvant
se retenir. Il en fut troublé et honteux.
Il poursuivit en racontant qu’un autre jour, il
avait subi un autre sort de Thorel.
Le rencontrant par hasard, il lui avait prédit : « À chaque fois que je frapperai le sol avec
mon bâton, tu tomberas. »
Thorel frappa le sol et aussitôt Savoye se sentit monter
en lui un malaise. « Ma gorge se serra très fort, le souffle me manqua et
mes jambes fléchirent. Je me retrouvai sur le sol, sans force. Lorsque j’ai
repris mes esprits, je n’ai pas demandé mon reste et j’ai décampé, la peur au
ventre que ce maudit Thorel ne frappe, à nouveau, le sol avec son bâton. »
À la fin de son témoignage, M. Cheval affirma avoir
vu, au presbytère, des objets se déplacer : les pincettes et la pellette
se sauvant du foyer, les oreillers et les couvertures prenant leur envol dans
la chambre des deux jeunes étudiants.....
La personne suivante se nommait Martin Tranquille Leroux[1]. Âgé
de trente ans, il était curé de Saussay.
Fils de François Antoine Tranquille Leroux,
tisserand, et de Rose Félicie Aubourg, il naquit le 24 novembre 1820 à
Saint-Gilles-de-Crétot (76).
Rien de bien nouveau dans les déclarations du
desservant de Saussay.
Il a, comme les précédents témoins, attesté avoir vu,
lorsqu’il se trouvait au presbytère, des objets se déplacer sans aucune
explication rationnelle : un marteau se soulevant et se reposant sur le
sol, sans bruit, comme si une main l’y avait déposé ; un morceau de pain
posé sur la table changeant de place, un couteau lancé vivement s’enfonçant
dans un mur jusqu’à la garde. Les frappements aussi, il en avait été témoin et
affirma que M. Tinel, exaspéré par les coups, ne pouvait, certaines nuits,
dormir paisiblement.
Beaucoup de personnes ont vu et entendu.
Quel est donc ce mystère ?
Était-ce une hallucination collective ?
Pas réellement puis que les faits ont été observés à
divers moments et pas toujours en présence des mêmes personnes.
Y avait-il alors à ces moments, une ou plusieurs mêmes
personnes pouvant déclencher ces phénomènes ?
Poursuivons l’audition des individus convoqués...

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