Connaissez-vous le jeu des « chiquenaudes » ?
Avez-vous une idée ?
Non !
Revenons en
arrière au temps de Napoléon Bonaparte. Au temps, où il ne s’était pas encore
proclamé « Empereur des Français ».
Le soir, entre
deux batailles, les soldats reprenaient souffle.
Certains préparaient
la soupe, d’autres lisaient le journal, d’autres encore fumaient la pipe en
laissant vagabonder leur esprit vers leur vie d’avant ou dormaient tout
simplement.
Des groupes se
formaient ici et là, et ça discutait et se disputait.
Les jeux n’étaient
pas absents de ces longues soirées. Jeux
de cartes, jeux de dés où l’argent était de mise.
Mais ils arrivaient
que les soldats n’aient pas d’argent.
Les soldes n’étaient
pas toujours payées en temps et heure. Les caisses de l’état n’étaient-elles pas vides ? La guerre coûtait
chère.
Et puis, une fois
perçue, cette maigre solde partait très vite, d’abord en nourriture, pour
améliorer l’ordinaire, et en alcool pour se donner du courage.
Alors, il fut
inventé ce jeu de la « chiquenaude » qui ne nécessitait par d’argent.
En effet, la règle
stipulait que le gagnant avait le droit, et il le prenait, de gifler le perdant !
Imaginez la
surprise du « bleu », fraîchement enrôlé qui, moins chanceux que son
partenaire, se prenait une gifle magistrale.
Gageons que cette
règle de jeu a provoqué bien des bagarres.
Aujourd’hui, le
mot « chiquenaude » ne désigne plus une gifle, mais un léger coup
donné par la brusque détente du doigt médian. (Définition du dictionnaire Le
Robert)
Saviez-vous
également que Napoléon Bonaparte aimait les jeux et que, souvent, il se mêlait
aux soldats pour une ou deux parties.
Ses soldats le laissaient-ils
gagner, par respect ?
A-t-il joué aux
jeux des « chiquenaudes » ? Rien ne permet de le dire, mais si ce fut le cas et qu’il avait perdu,
le gagnant aurait-il osé le gifler ?
Les jeux d’argent
furent interdits dans les bivouacs. Trop de bagarres en raison des tricheurs ou
des mauvais perdants.
Alors, on misait
avec des cailloux ou …… des haricots !!
« La
fin des haricots »,
expression bien connue encore de nos jours, s’imposa peu à peu dans le langage
courant pour désigner la « mise hors jeu » de celui qui ne possédait
plus de haricots.
Anecdote puisait en partie à partir du livre
« Des
soldats de la Révolution » de Jean-Paul Bertaud
A bientôt pour une
autre « question du jour ».
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