Nous vivions dans
un grand jardin, contre le mur d’une grande demeure, protégés par une haie
toujours verdoyante.
Je fis
connaissance, rapidement, d’un nombre incroyable de mes congénères. Une
sacrée équipe de copains !
Il y avait :
·
Tabacco,
rondouillard à souhait, toujours riant.
·
Cigarillo,
long et fin, mais souvent maussade.
·
Mégo,
le plus petit, vif d’esprit et sans cesse en mouvements.
Et puis :
·
Lento,
toujours à la traine, derrière notre groupe.
·
Costot
qui pouvait porter deux d’entre nous, sur sa coquille, sans réduire, pour
autant, sa vitesse.
Nous partagions
les mêmes jeux et découvrions, ensemble, notre environnement.
Un grand jardin
avec des allées de gravier et des plates-bandes aux fleurs colorées et
parfumées et aux divins goûts sucrés. Un vrai régal !
Nous jouions à
« saute-coquille ».
Nous faisions des
« joutes de cornes ».
Nous nous moquions
des escargottes, très maniérées.
Ah ! Ces
escargottes !
La plus craquante,
c’était Charlotte, elle sentait aussi bon que les fleurs bleues des parterres.
Des cornes fines et élégantes, d’un maintien irréprochable. Une coquille lisse
et luisante.
Boulotte se jetait
sur les fleurs pour en déguster avec gourmandise le nectar, tandis que sa
jumelle, Bouillotte, se chauffait, frileusement, au soleil.
Papillotte, fort
négligée. Quand elle sentait de sa coquille, sa mise était toujours fripée.
J’avoue que
j’avais un petit faible pour Griotte. Timide, effacée, elle rougissait pour un
rien, en baissant ses cornes qu’elle avait extrêmement sveltes. Je la trouvais
attendrissante.
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire
Merci de votre commentaire. Il sera lu avec attention.