Un après-midi
d’été, alors que le soleil brillait haut dans le ciel et que l’on ne pouvait
trouver un peu de fraîcheur que sous les buissons, j’entendis de la musique. Un
violent éclair de lumière me fit lever les cornes vers le haut du mur contre
lequel se trouvait la haie protectrice de notre petite colonie.
Là-haut, tout
là-haut, une fenêtre d’où jaillissait cette musique, était ouverte.
Je décidai de
grimper le long du mur pour atteindre cet endroit ? Je commençai doucement
l’ascension, mais le vertige me prit, mes cornes se tordirent en tous sens, ma
vue se voila et je dus renoncer à mon entreprise.
L’ancêtre me vit
et s’approcha de moi.
« Prends bien
garde, me dit-il d’une voix rauque et sévère, ne t’avise pas à vouloir
atteindre cette fenêtre, elle est bien trop haute.
-
Je
voulais voir d’où venait cette musique, répliquais-je, pour me justifier.
-
Laisse
cette musique-là, répliqua-t-il, cassant. Si tu veux écouter de la musique,
faufile-toi jusqu’à la fenêtre que tu vois là-bas.
Et ses cornes,
dont une avait été sectionnée, désignèrent une autre ouverture bien plus basse
sur le mur d’où émanait une musique plus douce.
J’accédai donc à
l’endroit indiqué. La musique était jolie, en effet, mais rien à voir avec
celle qui avait attiré mon attention et qui bougeait, sautait et crevait
l’espace.
Réunis avec les
copains dans l’ombre des feuillages, je leur racontai ma découverte et la
remarque de l’Ancêtre.
« Tu parles
d’une musique, lança Costot, une musique pour
les escargottes.
-
Là-haut,
c’est vachement chouette, mais il faut y accéder, continua Mégo, en bon
critique.
-
Vous
avez déjà essayé de grimper ? ai-je alors demandé.
-
C’est
drôlement dangereux, et puis l’Ancêtre veille. Il ferait pas bon être
surpris ! poursuivit Mégo.
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