9
novembre 1764
« Le 3 de ce mois, jour de S. Hubert,
les Gardes-chasse du Comté de Brionne ayant été reconnoître un Bœuf sauvage,
qui s’étoit retiré depuis quelques mois dans les bois de Calleville, il fut
forcé par quelques cavaliers, et après avoir été poursuivi au-delà de la ville
de Brionne, il fut pris et tué de l’autre côté de la rivière de Risle qui avoit
passé à la nage. Cet animal couroit avec la vitesse d’un cerf ; et sans le
secours des cavaliers, il eût été impossible de le prendre. On a sçu (sic)
qu’il s’étoit échappé d’une bande de bœufs conduite au Neubourg au mois de
juillet dernier ; qu’il y avoit blessé dangereusement deux hommes, et que
jamais il n’avoit été possible de l’assujettir à l’attache comme les autres de
son espèce. La nuit il s’approchoit des villages, et le jour il se retiroit
dans les bois. Sa présence dans le canton avoit jetté (sic) l’épouvante parmi
les gens de la campagne. Plusieurs avoient la simplicité de le croire charmé,
et lui attribuoient la maladie de quelques personnes mortes dans une Paroisse
voisine ; sa mort a dû leur prouver le contraire, et les rassurer contre
toute crainte. »
Le
Neubourg était réputé pour sa grande foire aux bestiaux et ses marchés qui, aux
XVIIème et XVIIIème siècles, avaient lieu trois fois
par semaine.
Le lundi, celui pour les bestiaux avait une importance considérable.
Le lundi, celui pour les bestiaux avait une importance considérable.
Dès 1207, les
bouchers de Rouen venaient faire leurs achats en cette cité qui était devenu le
rendez-vous du gros bétail qu'on amenait du Pays d'Auge et d'autres lieux. A
cette époque, le rassemblement s’effectuait le mardi.
Ce marché fut
installé le lundi en 1674.
En 1726, Le Neubourg était présenté comme l'un
des plus beaux marchés de France (environ 40000 têtes de bétail passaient
chaque année).
Le mercredi pour toutes les espèces
de marchandises.
Le vendredi pour les grains
Le vendredi pour les grains
Le
commerce du grain venait en second rang après celui des bovins.
En
1812, 25 à 30 000 quintaux de grains alimentaient chaque année le marché du
Neubourg. Plus près de nous, en 1900, il s'y est vendu 101 656 quintaux.
Aujourd'hui ce marché a disparu.
En dehors de ces rassemblements de bovins et de grains, de nombreuses professions se donnaient rendez-vous sous la halle, propriété du seigneur du lieu.
En dehors de ces rassemblements de bovins et de grains, de nombreuses professions se donnaient rendez-vous sous la halle, propriété du seigneur du lieu.
En
effet, il existait sur la place Dupont de l'Eure une Halle couverte, démolie en
1850.
Par exemple, on y trouvait en 1698 :
Par exemple, on y trouvait en 1698 :
31
bouchers, 2 corroyeurs, 13 savetiers, 3 cordonniers, 8 tanneurs, autant de
drapiers, 17 merciers, 5 chaussetiers, 4 boulangers, 13
échoppiers.
(infos du site de la ville du Neubourg)
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