Chapitre
8
Il
ne fallut pas bien longtemps à la garde nationale pour arrêter le fugitif qui
comparut devant ses juges au tribunal de l’Eure à Evreux, le 28 mai 1792.
Une
audience tenue publiquement et présidée par :
·
François Nicolas Léonard Buzot,
président
·
Jean Baptiste Alexis Benzolin, juges
·
Jacques François Valtier, juges
·
Pierre Geoffroy Desangles, juges
·
L’accusateur public, M. Charpentier
·
Le commissaire du Roy, M. Savary
·
Le greffier du tribunal, M. Lemaitre
Le
verdict tomba glaçant.
Reconnu
coupable d’assassinat avec préméditation, Jean Jacques Philippe fut condamné à la
peine capitale.
La
sentence devait être exécutée « dans
la place publique de Louviers ».
Le
condamné devait être conduit au lieu de son supplice, revêtu d’une chemise rouge,
la tête et le visage recouverts d’une étoffe noire, ôtée sur l’échafaud juste avant
l’exécution.
Oui,
mais voilà......
Je
n’ai retrouvé, ni à Villettes, ni à Louviers, ni à Evreux, la trace de l’exécution
du parricide.
Alors ?
1792,
période troublée, période juste après l’Ancien Régime où la nouvelle administration
de l’Etat Civil n’en était qu’à ses débuts.
Alors ?
Oubli
administratif ?
Proposition
faite à Jean Jacques Philippe Signol de s’engager dans l’armée ? Mort pour
mort, autant que ce soit glorieusement, sur les champs de bataille, plutôt que sous
le couperet de la guillotine, pas vrai ?
Ou
encore, incarcéré à la prison de Louviers dans l’attente de son exécution, Jean
Jacques Philippe Signol n’avait-il pas acheté son évasion à un gardien désireux
d’arrondir ses fins de mois ?
Sans
élément, l’imagination peut vagabonder à loisir.
Alors,
je vous propose d’écrire trois versions différentes, trois fins plausibles.
Vous
choisirez ainsi celle qui vous conviendra le mieux.
·
Mort sur l’échafaud.
·
Engagement dans l’armée.
·
Evasion.
Je
tenais aussi à vous préciser que j’ai eu en main le verdict du jugement en date
du mois de mai 1792, mais que celui-ci ne comportait aucun témoignage précisant
les évènements, ce qui fait que Jean Jacques Philippe n’avait peut-être pas, comme
je le relate dans mon récit romancé, tué son père accidentellement, mais volontairement.
Peut-être !
Peut-être pas !
Il
reste souvent des points d’ombre dans les affaires criminelles.
Alors,
la semaine prochaine vous livrera la première version ......
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