jeudi 11 octobre 2018

Un agent fourrier....... c'est-à-dire ?




Un « fourrier ».
Voilà un mot qui revient souvent dans les documents que je consulte actuellement, dans le contexte de la « Grande Guerre ».

Lorsque je vous renseignerai sur l’origine du mot, tout deviendra très clair.

Ce nom est le dérivé de « fuerrier », puis de « fuerre », pour devenir, au XIIème siècle, « forier ».

Je vois que vos visages s’illuminent (..... Ah ! c’est de là que ça vient !....) et se rembrunissent aussitôt (........Et alors ? ça veut dire quoi ?......).
Et bien, tout simplement de « fourrage ».
Bah voyons ! Evident, non ?

Un fourrier était à l’origine un soldat qui prélevait le fourrage chez les paysans, et puis, par la suite, vers 1280, le nom fut attribué à l’officier chargé d’assurer le logement d’un prince et de sa suite lors des déplacements de ceux-ci. Mais vous comprendrez aisément qu’il ne s’agissait pas de coucher tout ce beau monde sur de la paille !

Deux siècles plus tard, le terme échut au sous-officier chargé de l’intendance d’un régiment, vivres et logement, et le fourrage des chevaux.
Concernant les soldats, eux dormaient sur de la paille et étaient bien heureux lorsque celle-ci était fraîche.

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Le terme de « fourrière », nom féminin, dont l’orthographe était « forière » en 1225, évolua au fil du temps, désignant d’abord, une écurie, puis un grenier à foin, et enfin un bâtiment où étaient entreposés les vivres.

Petite parenthèse.
Dans beaucoup de villages existent encore les appellations de lieux, « forrières ». Il s’agissait des endroits où était entreposé le foin, sans doute celui prélevé sur les récoltes, dans l’attente d’être emporté par l’agent fourrier.

En 1574, « mettre en fourrie », puis en 1740, « mettre en fourrière », a garder plus ou moins le sens que nous lui connaissons encore aujourd’hui, celui de garder un animal jusqu’au  retour de son maître, contre paiement. En fait, une pension pour animaux et plus spécialement les chevaux.

Depuis 1839, ce sont des lieux où les animaux errants trouvent refuge.
Depuis les temps modernes, les véhicules gênant la circulation sont amenés dans ces lieux où leurs propriétaires, identifiables grâce à la plaque d’immatriculation, peuvent les reprendre, contre amende et frais de parking.
Fourrière de fourrage, le temps des voitures hippomobiles n’étant pas si loin que cela !

A bientôt pour une nouvelle aventure autour d’un mot .........

Pour cette petite histoire autour d’un mot,
Je me suis aidée du
« Dictionnaire historique de la langue française » Le Robert



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