Un « fourrier ».
Voilà un mot qui revient souvent dans les documents que je consulte
actuellement, dans le contexte de la « Grande Guerre ».
Lorsque je vous renseignerai sur l’origine du mot, tout deviendra très
clair.
Ce nom est le dérivé de « fuerrier », puis de « fuerre »,
pour devenir, au XIIème siècle, « forier ».
Je vois que vos visages s’illuminent (..... Ah ! c’est de là que
ça vient !....) et se rembrunissent aussitôt (........Et alors ? ça
veut dire quoi ?......).
Et bien, tout simplement de « fourrage ».
Bah voyons ! Evident, non ?
Un fourrier était à l’origine un soldat qui prélevait le fourrage chez
les paysans, et puis, par la suite, vers 1280, le nom fut attribué à l’officier
chargé d’assurer le logement d’un prince et de sa suite lors des déplacements
de ceux-ci. Mais vous comprendrez aisément qu’il ne s’agissait pas de coucher
tout ce beau monde sur de la paille !
Deux siècles plus tard, le terme échut au sous-officier chargé de l’intendance
d’un régiment, vivres et logement, et le fourrage des chevaux.
Concernant les soldats, eux dormaient sur de la paille et étaient bien
heureux lorsque celle-ci était fraîche.
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Le terme de « fourrière », nom féminin, dont l’orthographe
était « forière » en 1225, évolua au fil du temps, désignant d’abord,
une écurie, puis un grenier à foin, et enfin un bâtiment où étaient entreposés
les vivres.
Petite parenthèse.
Dans beaucoup de villages existent encore les appellations de lieux, « forrières ».
Il s’agissait des endroits où était entreposé le foin, sans doute celui prélevé
sur les récoltes, dans l’attente d’être emporté par l’agent fourrier.
En 1574, « mettre en fourrie », puis en 1740, « mettre
en fourrière », a garder plus ou moins le sens que nous lui connaissons
encore aujourd’hui, celui de garder un animal jusqu’au retour de son maître, contre paiement. En fait,
une pension pour animaux et plus spécialement les chevaux.
Depuis 1839, ce sont des lieux où les animaux errants trouvent refuge.
Depuis les temps modernes, les véhicules gênant la circulation sont
amenés dans ces lieux où leurs propriétaires, identifiables grâce à la plaque d’immatriculation,
peuvent les reprendre, contre amende et frais de parking.
Fourrière de fourrage, le temps des voitures hippomobiles n’étant pas
si loin que cela !
A bientôt pour une nouvelle aventure autour d’un mot .........
Pour cette petite
histoire autour d’un mot,
Je me suis aidée du
« Dictionnaire
historique de la langue française » Le Robert
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