Vous savez
ce qu’est un poteau, n’est-ce pas ?
Il s’agit,
depuis le XVème siècle, d’une
pièce de charpente, dressée verticalement. Puis, ce mot désigna également une
pièce de bois verticale de la potence..... Le poteau d’exécution....
Pas très gai
tout cela !
Mais, dans
un autre registre, au XIIIème siècle, on nommait « poteau »,
une « personne soutien », tel un tuteur, ou un ami, un vrai pas un
« facebook ».
Dans le
langage argotique des forçats (1873), quand on comptait sur un
« potot » (autre orthographe vous l’aviez remarqué, car vous êtes
perspicaces !), c’était quelque chose.
Dans le
milieu des voleurs, ce nom était attribué au chef de bande.
Vous
remarquerez que je vous fais régulièrement fréquenter du « beau
monde » !
Comme il est
habituel de raccourcir les mots, poteau ou potot devint « Pote ». Un
terme populaire utilisé jusqu’au milieu du XXème siècle, mais je
pense qu’il est encore employé de nos jours.
On peut
avoir un copain, un bon copain, mais un « Pote », ça c’est autre
chose ! C’est le summum du summum dans la hiérarchie de l’amitié !
Les garçons
ont donc des potes ! Et nous, les filles ?
Eh bien,
nous avons des « potesses » !
Oui, oui .... C’est Monsieur Robert, celui du dictionnaire qui
l’atteste, alors !
Qu’est-ce
que cela donne dans la vie courante ?
Une potesse
poétesse.
Un pote âgé,
jardinier.
Et un poteau
très nerveux, remuant sans cesse. Un poteau électrique, assurément !
Si vous avez
d’autres jeux de mots...... allez-y, ne vous faites pas prier....
Et surtout
faites-nous en profiter. Entre potes et potesses, ce serait la moindre des
choses.
Pour cette petite
histoire autour d’un mot,
Je me suis aidée du
« Dictionnaire
historique de la langue française » Le Robert
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