Etre juché comme les poules !
Il faut remonter au XIIème
siècle pour retrouver l’origine du verbe « jucher » qui s’orthographiait,
à cette époque, « Joschier » pour devenir, un peu plus tard, « jochier ».
Ce mot vient de « joc », désignant le perchoir.
Tout s’éclaire donc, et un lien
se crée entre la poule et le joc !
La poule de 1100, ne faisait pas
comme aujourd’hui : « cotcotcot », mais s’écriait : «
J’ veux un joc pour m’ joschier ».
Voilà pourquoi, « se jucher »
apparut avec le sens de « se percher en un lieu élevé pour dormir ».
Quant à la forme transitive telle
« jucher quelqu’un », il faut comprendre : « placer cette
personne à un poste très élevé ».
En 1342, quand quelqu’un « se juchait »,
cela indiquait qu’il venait de prendre une fonction très importante.
De jucher découle :
·
Le juchoir (1538) : longue perche destinée
à faire jucher des oiseaux de basse-cour.
·
Une juchée (1873) : endroit où juchent les
faisans.
·
Déjucher (desjoschier vers 1190) : cesser d’être
juché.
J’avoue que le verbe « joschier »
possède un certain panache que l’on ne retrouve pas dans jucher.
Comme quoi, les « mots de l’ancien
françois » possédaient un caractère qui fleurait bon le terroir......
Pour cette petite
histoire autour d’un mot,
Je me suis aidée du
« Dictionnaire
historique de la langue française » Le Robert
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