Quelques nouvelles fraîches, voire glaciales, trouvées en parcourant le "Journal de Rouen".
On ne parlait pas encore de "réchauffement climatique", mais les temps devaient être difficiles.
Vivre dans des maisons sans feu, sans avoir de quand faire chauffer un peu de soupe.
Les engelures et les crevasses aux doigts des mains et des pieds !
Et puis, ensuite le dégèle entraînant les inondations...
La Seine, alors au ras des berges, prenait facilement ses aises.
Et puis, il y avait, déjà aussi, en ce XVIIIème siècle des tornades détruisant tout sur leur passage et des orages dévastateurs de récoltes.....
Solidarité et entraide !
5
mars 1784
Une partie de l’Europe a ressenti
vivement la rigueur du froid ; nous avions partagé ce fléau terrible avec
une peine extrême : la plupart des travaux & la navigation arrêtée, la
Seine couverte de glaces, la rareté du bois, occasionnée par l’impossibilité du
transport ; les routes fermées par une quantité immense de neige :
tout concouroit à rendre le sort du peuple vraiment désagréable.
Il ne falloit pas moins pour le
sauver, que l’humanité d’un grand nombre de personnes aisées, qui sont venues à
son secours ; la charité, le zele (sic) admirable des Pasteurs, sur-tout
(sic) des paroisses surchargées de peuple, a surpassé, pour ainsi dire, les
forces humaines : chaque jour on a distribué, pain, lait, féves (sic),
charbon, couvertures, &c. &c. rien n’a été oublié. Ce fléau passé, un
autre nous afflige ; la riviere (sic) sortie de son lit, inonde toute la
partie basse de la Ville, où l’on va en bâteau (sic), remplit les maisons,
& retient les habitants chez eux : de nouveaux secours leur sont
distribués abondamment ; & on ne peut voir, sans attendrissements, des
bâteaux (sic) ou des charrettes remplis de Pasteurs, qui leur portent tout ce qui
leur est nécessaire.
Messieurs les Officiers municipaux
paient le (sic) Bateliers & Charretiers, dans les rues & sur la riviere
(sic) : en un mot, on voit par-tout (sic) l’humanité venir au secours du
besoin, & peut-être n’en vit-on jamais de preuves si nombreuses.
Neige,
glace, dégel et inondations.....
La
Seine déborde et ses eaux envahissent la ville basse.
Un
scénario bien trop souvent répété !
Intempéries
26 mars 1784
Arrêt de la Cour du Parlement de
Rouen, du 18 Février 1784, qui enjoint à tous Laboureurs, Fermiers & autres
ayant charrettes, résidants près les Ports de Pitre, Pont-de-l’Arche, Bonport
& Martot, de se transporter sur lesdits Ports aux jours & heures qui
leur seront indiqués, aux fins par lesdits Habitants, Laboureurs & Fermiers
de se charger des Bois de chauffage & le transporter sur les Chantiers de
la Ville de Rouen, à peine de telle amende & autres punitions qu’il
appartiendra, suivant l’exigence des cas ; enjoint également à tous
Voituriers, Rouliers & autres passant à vuide (sic) au Pont-de-l’Arche pour
se rendre à Rouen, de se charger de Bois de Chauffage pour ladite Ville de
Rouen, &c.
Des
mesures sont prises par « Arrêt Royal ».
En
cas de malheur, il faut éviter que certains n’abusent de la situation.
L’entraide
est demandée.....
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