Il y avait déjà des escogriffes en 1611... Eh oui !
Mais qu’est un escogriffe ?
Ce que je pourrais vous apprendre n’est que supputation, car l’origine
de ce mot reste obscure.
Composé de « esco », sans doute « escroc » et de
griffe donnant le verbe « griffer » qui signifiait au XVIIème
siècle « ravir – voler », il y a tout à penser que cet escogriffe était,
tout bonnement à cette époque, un « escroc-voleur ».
Comme la plupart des mots, son sens changea au fil du temps, pour désigner
au XIXème siècle, dans le langage familier, un homme de grande
taille et d’allure dégingandée.
Un mot en entrainant un autre, nous voilà avec cet adjectif, « dégingandé ».
Dégingandé ?
Ce qualificatif est une altération de l’ancien verbe « déhingander »
ayant le sens de « disloquer », vers 1552.
« Dégingandé » qualifia, tout d’abord, un objet en mauvais
état donc disloqué, avant d’être attribué à une personne, vers 1690.
Aujourd’hui, ce mot implique une idée physique de grandeur et
maigreur, effaçant toute notion de dislocation.
Quelques mots dérivés :
·
Un dégingandage (1887)
·
Un dégingandement (1867)
Deux mots peu employés dont la sonorité et les accents toniques
marquent un réel disloquement !
Le dégingandement de ce grand escogriffe dégingandé, sous les rayons
de la lune blafarde, envoyait des ombres griffant les murs par leur
déhanchement......
Minuit venait de sonner, l’heure où les escrocs sortaient pour
effectuer leurs méfaits.....
Avec un peu d’imagination, vous pourrez facilement écrire une histoire
avec les mots que je vous soumets chaque semaine......
Chiche ?
Chiche !
J’attends vos écrits.......
Pour cette petite
histoire autour d’un mot,
Je me suis aidée du
« Dictionnaire
historique de la langue française » Le Robert
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