Elle se nommait Barbara Wagner et était la « petite rose », c'est-à-dire la « petite amie des messieurs ».
Cette
renommée ne l’a pas protégée des accusations de sorcellerie proférées contre
elle. En effet, il lui fut reproché, entre autres, d’avoir déclenché l’ouragan
qui avait dévasté toutes les récoltes.
Si
la misère s’était abattue sur la région, c’était de sa faute !
Barbara
dénoncée, mais par qui ?
Sans
doute par des jalouses, des aigries qui voyaient d’un mauvais œil ses succès
masculins. Ou peut-être par une épouse dont le mari fuyait la couche conjugale
pour celle de cette « petite rose ».
Le
bailli Brombach de Bergheim livra Barbara aux bons soins – si on peut dire – du
bourreau afin d’obtenir des aveux. Devant le traitement du bourreau, Barbara
Wagner avoua une curieuse histoire qui avait une étrange similitude avec celle
des autres « sorcières ».
Barbara
avait rencontré un homme en noir.
Son
nom ? Vollandt.
Elle
se donna à lui contre 100 florins. Et cette somme ? Elle s’était
transformée en ordures.
Qu’avait-elle
reçu d’autre ? Une baguette ensorcelée.
Barbara
précisa qu’elle se déplaçait en volant, à califourchon sur une truie.
Aucun
des vingt-quatre juges composant le Tribunal de la Cour des Maléfices ne
sourcilla devant les révélations. Tout cela leur semblait normal, banal même.
Bien
évidemment, voler sur une truie n’avait rien d’extraordinaire !
Ils
rendirent leur verdict : condamnée à mort sur le bûcher.
La
sentence fut exécutée le 11 juillet 1585, en place publique.
-=-=-=-=-=-
Catharina
Flöss était la femme du prévôt de la ville de Bergheim. Elle trompait son mari
et c’était de notoriété publique.
Pour
le premier magistrat de la ville, sa réputation d’homme en prenait un sacré
coup.
Alors
lorsque Catharina fut accusée d’être une sorcière, cet époux, par vengeance, ne
fit absolument rien pour lui éviter le bourreau, bien au contraire.
La
présumée sorcière avoua, sous la torture, la même fable que les autres, à
l’exception du nom de l’homme en noir
qui avait prétendu se nommer Peterlé.
Jugée
coupable, la pauvre femme périt sur le bûcher le 9 août 1586, devant une foule
rassemblée.
Après
son décès, le prévôt devenu veuf s’accapara de la fortune de feu son épouse.
Son
honneur était sauf... enfin le prétendait-il ?
Aucune
moralité dans cette affaire !
-=-=-=-=-=-
Anna
Kessler, elle, n’eut pas à subir le martyre du bûcher, car elle succomba en
prison, le 9 août 1586, après avoir subi les questions de sept enquêteurs et la
torture d’un bourreau perfectionniste.
Avait-elle
avoué s’être donnée au diable ?
Aucune
information concernant le procès.
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