Le 20 août 1618, Anna Glowel périt sur le bûcher, tout comme Barbara Dederlin sept jours plus tard,
le 27 août 1618.
Il y eut un moment d’accalmie sans doute pour permettre quelques
investigations dans le village et alentour. La clandestinité était de rigueur
lorsqu’on ne pratiquait pas la « bonne foi ».
Barbara Thalhammer, le 10 mai 1621, après interrogatoire et
tortures, fut brûlée pour hérésie.
Puis de nouveau, le calme, jusqu’en 1627.
Le 17 mai 1627, Catherine Heydler, périt dans les flammes du
bûcher devant une foule venue voir le spectacle.
Puis, ce furent Agnès Möwel, Barbara Flöss et Catharina Pfändt qui subirent le même sort, le 22 juin 1627.
Quant à Anna Flach, elle endura les interrogatoires du Tribunal
des Maléfices et les tortures du bourreau. Jugée et condamnée au bûcher en 1627,
elle réussit à s’enfuir.
Par quel truchement ?
Peut-être avait-elle soudoyé le gardien de prison qui vit ainsi
la possibilité de se faire un peu d’argent.
Que
des femmes ?
Pas
toujours, il y eut quelques hommes, mais nous y reviendrons.
Ces
femmes n’étaient pas toutes des veuves, des mères célibataires, des
indésirables dans une société bien-pensante. Elles n’étaient pas toutes
« rebouteuses », connaissant les plantes et la manière de soigner.
Mais,
elles pouvaient être gênantes.
Pourquoi ?
Pour
être évincée d’un héritage.
Pour
permettre à un mari de convoler avec une autre femme, plus jeune, plus
fortunée, lui permettant une ascension sociale.
Pour
disparaître de la vie d’un amant, car menaçant celui-ci de tout révéler à
l’épouse légitime ou tout simplement ayant cessé de plaire.
Alors,
quoi de plus facile que d’accuser l’importune de sorcellerie.
Une
femme jusqu’au XXème siècle n’était-elle pas une éternelle mineure
sous le joug d’un père, d’un tuteur, d’un frère, d’un mari... ou encore recluse
dans un couvent ?
L’Histoire
montre aussi qu’il y a encore deux ou trois siècles, un mari pouvait faire
emprisonner ou interner son épouse, sans aucun motif. Il pouvait aussi, selon
son bon vouloir, la faire sortir également.
Mais
revenons à nos sorcières....
La
semaine prochaine, nous constaterons qu’à Bergheim,
l’année 1830, battit tous les records !
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