mercredi 11 juin 2025

Cideville – Une affaire qui a fait la une de beaucoup de journaux – chapitre 3

 


 Devant un tel chaos, le pauvre curé ne savait plus à quel saint se vouer, même ses prières à Sainte-Rita semblaient impuissantes.

 

Chacun savait que Félix Thorel était responsable de ces faits, mais comment le prouver ?

 

Au presbytère, la vie devenait infernale.

Pour lutter contre les maléfices, un des hôtes du curé eut alors l’idée de frapper en tous sens dans le vide, muni d’une longue pointe de fer. La lame cinglait l’air avec violence zigzaguant dans un sifflement, sans grand résultat au début.  Après quelques minutes, il se produisit des étincelles autour de la pointe de fer, comme si elle heurtait un objet dur. Puis des gémissements se firent entendre presque imperceptibles et de plus en plus intenses. Alors, une voix résonna dans la pièce implorant le pardon. Une voix !

Quand la lame cessa ses moulinets punitifs, tous les objets reprirent leur place et le silence  envahit les lieux. Un silence lourd et oppressant qui, peu à peu, s’allégea. Le presbytère retrouva alors la paix.

 

Le lendemain, Félix Thorel se présenta au presbytère demandant à voir le curé. Le berger essayait de dissimuler les blessures qu’il avait au visage.

Des blessures ?

D’où provenaient-elles ?

 

À genoux devant l’ecclésiastique, le berger demanda pardon.

Si le prêtre pardonna, il porta tout le même l’affaire en justice.

Thorel ne lui avait-il pas causé grand tort ?

 

Le juge de paix d’Yerville fut chargé de l’instruction du dossier pour sorcellerie et, pour se faire une opinion, interrogea de nombreux témoins.

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