Chacun savait que Félix Thorel était responsable de
ces faits, mais comment le prouver ?
Au presbytère, la vie devenait infernale.
Pour lutter contre les maléfices, un des hôtes du
curé eut alors l’idée de frapper en tous sens dans le vide, muni d’une longue
pointe de fer. La lame cinglait l’air avec violence zigzaguant dans un
sifflement, sans grand résultat au début. Après quelques minutes, il se produisit des
étincelles autour de la pointe de fer, comme si elle heurtait un objet dur.
Puis des gémissements se firent entendre presque imperceptibles et de plus en plus
intenses. Alors, une voix résonna dans la pièce implorant le pardon. Une voix !
Quand la lame cessa ses moulinets punitifs, tous les
objets reprirent leur place et le silence
envahit les lieux. Un silence lourd et oppressant qui, peu à peu,
s’allégea. Le presbytère retrouva alors la paix.
Le lendemain, Félix Thorel se présenta au presbytère
demandant à voir le curé. Le berger essayait de dissimuler les blessures qu’il
avait au visage.
Des blessures ?
D’où provenaient-elles ?
À genoux devant l’ecclésiastique, le berger demanda
pardon.
Si le prêtre pardonna, il porta tout le même
l’affaire en justice.
Thorel ne lui avait-il pas causé grand tort ?
Le juge de paix d’Yerville fut chargé de
l’instruction du dossier pour sorcellerie et, pour se faire une opinion, interrogea
de nombreux témoins.
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