Sommaire
·
Un denier du culte inattendu !
·
Quelle conclusion !
·
On ne pouvait même plus se soulager dans
les bois tranquillement !
·
Prudence !
·
Des portraits à admirer
·
Qui était-il vraiment ?
·
Il fallait « être
majeur » !
·
Cent ans de vie commune
·
Généreux !
·
Morts sur la Loire
·
Naufrage en Seine
·
On cherche brodeur
·
Encore deux noyades !
·
Un ange passe !
Un denier du culte inattendu !
28
mars 1777
Le 7 février dernier, un curé des
environs de cette Ville, monte sur un assez bon cheval, s’étant mis en route,
fut arrêté à une lieue de son Prebytère (sic) par deux voleurs, aussi à cheval.
Ce Curé, qui portoit 1200 livres distribuées dans deux poches de cuir,
suspendues aux arçons, n’avoit que dix écus dans sa bourse. Les voleurs crurent
que cette derniere (six) somme étoit tout son bien, ils s’en emparérent (sic)
& s’éloignérent (sic) en lui souhaitant le bon soir ; mais à quelque
distance du lieu de la rencontre, l’un d’eux observa que le cheval du Pasteur
valoit mieux que le sien ; il revint sur ses pas, & força le Curé à en
faire l’échange avec le sien ; le Pasteur désolé, rebroussa chemin pour
regagner son domicile. Cependant les voleurs, satisfaits de leur capture,
s’arrêtérent (sic) à un Ca baret isolé
sur un chemin de traverse ; & tandis que l’un d’eux ordonnoit les
aprêts (sic) du souper, son camarade mena les chevaux à l’abreuvoir ; il
regardoit négligemment de côté et d’autre, ; lorsque tout-à-coup le cheval
qu’il venoit de voler, le salua de deux ou trois ruades, brisa ses rênes, se
dégagea du frein & s’enfuit à travers champs jusqu’à la demeure de son
maître. Son arrivée ayant devancé celle du Curé, se répand dans tout le
Village ; on ne doute point qu’il soit arrivé quelqu’accident au
Pasteur ; mais il paroît bien-tôt (sic) monté sur un cheval inconnu ;
on court au-devant de lui, on l’interroge, & les larmes aux yeux, il fait
le récit de sa malheureuse avanture (sic) ; on lui aprend (sic) que son
cheval étoit revenu au galop ; il demeure quelque-tems (sic)
immobile ; mais quelle fut sa surprise, lorsqu’après avoir repris ses
sens, il trouva, en cherchant dans ses poches de cuir, près de six mille
livres, au lieu de douze cens qu’il y avoit laissées.
Je
n’ai aucun d’éléments pour retrouver la ville qui se situait dans les environs
de Rouen. Il me fut donc impossible de ce fait de retrouver le nom du prêtre.
La
conclusion de cette histoire pourrait être : Les voleurs volés.
Quelle conclusion !
Le
4 avril 1777
On écrit de Montpellier, qu’un Curé
qui retournoit à la maison curiale, passant dans un bois, trouva un homme
couché par terre. Craignant qu’il ne fût tombé en défaillance, il descendit de
cheval pour le secourir ; mais tous ses soins furent inutiles, il étoit
mort. Continuant sa route, il aperçut, à quelques pas de-là, un homme pendu à
un arbre, qui s’agitoit. Il s’empressa de couper la corde, & à force de
secours, il mit cet infortuné en état de le suivre. A peine furent-ils arrivés
au Prébytere (sic), que le Curé le fit mettre au lit ; bientôt après il
lui envoya un bouillon par son domestique ; le malade le refusa ; on
eut beau le presser, il n’en voulut jamais. Le Curé instruit d’un refus si
opiniâtre va demander lui-même au malade quel en est le sujet. « Monsieur,
lui dit-il, ce qui m’a empêché de prendre le bouillon que vous avez eu la bonté
de m’envoyer, c’est que l’homme qui me l’a présenté, est un des quatre
assassins qui ont arraché la vie au malheureux que vous avez rencontré sur vos
pas, & qui m’ont pendu ensuite. » Le Curé, sans se déconcerter, alla
trouver son Domestique, & lui dit que cet étranger avoit toujours eu de
l’aversion pour les bouillons ; mais qu’il prendroit avec plaisir un doigt
de ce vin vieux qui étoit en tel endroit de la cave. Celui-ci prend la clef,
ouvre, & va chercher une bouteille de ce vin. Aussi-tôt (sic) le Curé ferme
sur lui la porte, & fait assembler quantité de paysans du village, bien
armés. Ceux-ci impatiens (sic) de délivrer leur patrie d’un monstre semblable,
ouvrent, descendent à la cave … Mais quelle est leur surprise ! Au lieu
d’un scélérat, ils en trouvent quatre. Ils s’en emparérent (sic) sur le champ,
& et l’on assure qu’ils sont depuis quelques jours dans les prisons de
Toulouse.
Quelle
présence d’esprit !
Si
je pouvais retrouver le nom de ce curé ainsi que la paroisse qu’il
desservait(sans doute aux alentours de Toulouse), ce serait un réel bonheur.
Mais
pas de lieu et pas de nom !
On ne pouvait même plus se soulager dans les bois
tranquillement !
25
avril 1777
Un domestique de Gournay-en-Bray se mit en route,
le 5 février, accompagné d’un menestrier (sic), pour se rendre à un village
voisin où se maroit un de ses parens (sic). Comme il s’étoit arrêté pour
satisfaire à quelque besoin ; & que son compagnon poursuivoit son chemin,
un voleur sortit d’une embuscade voisine, & lui demanda la bourse avec
menace de le tuer s’il élevoit la voix. Le domestique sans s’effrayer &
sans changer de posture, lui dit : « Un moment, mon ami, vous
attendrez bien que j’aie achevé. Il achéve (sic) tranquillement, se reléve
(sic) & tire sur le champ, au lieu de sa bourse, un pistolet dont il
s’étoit muni pour faire quelques décharges en l’honneur des mariés ; il
saisit ensuite le voleur au collet, & lui lâche le coup à côté de
l’oreille. Celui-ci effrayé, tombe à la renverse & sans connoissance (sic).
Le ménestrier, averti par le bruit, revient sur ses pas : tous les deux
saisissent le voleur, chacun par une main, le traînent jusqu’à l’entrée du
village, & satisfaits de l’avoir effrayé, lui rendent la liberté :
indulgence déplacée dans un tems (sic) sur-tout (sic) où l’on n’entend parler
que de brigands de cette espéce (sic).
Quel
sang-froid…… cette attaque ne lui a même pas coupé son envie……
Pas
de « caméra cachée ». Dommage, il aurait sans doute gagné une grosse
récompense !
Prudence !
25
avril 1777
L’intérêt que nous prenons au bien
de l’humanité, nous engagera toujours à saisir avec empressement les occasions
d’y concourir par les avis qui y ont raport (sic) ; en voici un qui nous
donne occasion de faire réfléchir ceux qui sont chargés du gouvernement des
vieillards ou des enfans (sic), sur
l’attention scrupuleuse qu’ils doivent avoir à ce qu’ils ne soient pas
abandonnés un instant lorsqu’ils sont dans un état de foiblesse (sic). On mande
d’Alençon par une Lettre du 2 Avril, que la Dame veuve du sieur Dupé,
Conseiller au Présidial de cette Ville, & mere (sic) du Doyen des
Conseillers du même Siége (sic), âgée de quatre-vingt-neuf ans, ayant été
laissées quelque-tems (sic) seule par la domestique chargée de son
gouvernement, avoit été trouvée absolument calcinée & réduite en cendres.
Ces terribles exemples ne sont que trop multipliés ; le sieur de Marescot,
Sous-Doyen, Conseiller au Présidial d’Alençon ; eût la douleur dans le
courant de l’année dernière de perdre son fils unique, brûlé par la faute de la
nourrice.
Un
sage conseil, surtout à une époque où l’on ne trouvait de la chaleur qu’au plus
près de la cheminée.
J’ai
découvert l’acte de décès que cette vieille dame. J’espérais que serait noté
les causes de son décès, mais ce ne fut pas le cas.
Paroisse
Saint-Léonard – Alençon
Le vendredi vingt et un mars 1777 a
été inhumé dans cette église par nous prêtre bachelier de sorbonne curé
dalençon, le corps de Dame Marie Jeanne besnard Duval veuve de deffunt nicolas
Poulin seigneur Dupey et de cerceaux conseiller du Roy au Siege presidial
dalençon agee de quatre vingt huit ans décédéé le dix neuf du present mois
furent presents julien Leroÿ et nicolas touchard temoins qui ont signé avec
nous.
Je
suppose que la domestique qui a laissé seule la vieille dame a été renvoyée.
En
réalité, elle avait dû s’absenter bien longtemps pour que le corps soit
retrouvé en cendres !
Etonnant,
tout de même, que les domestiques n’aient pas entendu les cris de la victime,
avant de mourir.
Je
n’ai pas trouvé l’acte de décès du fils unique du sieur Marescot.
Des portraits à admirer
6
juin 1777
Les portraits en reliefs (sic) du
Roi, de la Reine, Louis XV, Louis XIV, d’Henri IV & de la Pucelle
d’Orléans, qu’on voit au Café des Boulevards, ne sont pas ceux qu’on a vu à la
Salle sur l’Eau-de-Robec, mais ceux qui ont été vus à Paris au Château des
Tuileries & au Colisée, faits par M. Henry, de l’Académie de Peinture de
Bordeaux.
Ces figures méritent bien d’être
vues, par leur parfaite ressemblance, la justesse de leurs proportions, la richesse
de leurs habits ; tout prévenu que l’on est en entrant, on ne peut se
défendre au premier coup-d’œil (sic), de cette émotion qu’ensante (sic) le
respect ; on regarde toujours avec plaisir le bon, le grand Henry, la
bonté est peinte dans tous ses traits ; l’ensemble de toutes ne laisse
rien à désirer.
Une
exposition qui avait, en son temps, attiré bien du monde.
Ce
peintre ne devait pas être très connu, car je n’ai, malgré mes recherches, rien
trouvé sur lui.
Qui était-il vraiment ?
20
juin 1777
L’on désire avoir connoissance
(sic) d’un nommé Accard, dont le nom se peut écrire par Haquard, Accuar ou
Hoquart ; cependant ses véritables noms sont François Accard fils, second
puîné de Pierre Accard, & de Catherine Normand, natif du bourg & paroisse
de Bully, près Neufchâtel en Normandie, qui s’est absenté de son pays dès l’âge
de douze ans, & qui a dû s’engager sous un des noms ci-dessus dans le
régiment de Normandie, le 6 Mars 1756, son nom de guerre étoit la Volonté, il a
été renvoyé aux Invalides le 5 septembre 1765. Ayant resté à l’Hôtel royal des
Invalides, pour cause de coups de feu, reçus à Clostercamop le 26 septembre
1769, alors âgé de 39 ans ; & ayant remis sa paye à Monseigneur
l’Intendant de Rouen le 23 Juin 1774, il dit qu’il partoit pour l’Hôtel de
Paris. Depuis ce tems (sic) le dit Accard n’a donné aucune de ses
nouvelles ; on le croit décédé à l’Hôtel de Paris, s’il n’a pas été
renvoyé dans un autre Hôtel d’Invalides ; il se maria à Dieppe il y a
environ 7 ans, & épousa Françoise Bouteiller, encore vivante &
domiciliée à Neuville-le-Pollet. Si ledit Accard n’est point décédé à l’Hötel
des Invalides de Paris, & qu’il n’ait point été renvoyé dans un Hotel (sic)
plus éloigné, il doit être décédé depuis Rouen jusqu’à Paris, vu qu’il étoit
malade lorsqu’il partit de Rouen le 23 Juin 1774, l’on aura dû trouver ledit
Accard muni de son extrait-baptistaire & autres actes qui justifient de
tout l’énoncé ci-dessus ; toutes les personnes qui auront connoissance
(sic) dudit Accard, sont priées de vouloir bien donner des instructions à Me
Rose, Notaire à Neufchâtel en Normandie ; ils seront remboursés de leurs
dépenses & récompensés de leurs instructions.
Quelle
vie !
Cet
homme serait né à Bully, près de Neufchatel-en-Bray, en 1730. Il aurait épousé
Françoise Bouteiller à Dieppe.
Françoise
Bouteiller aurait vécu à Neuville-le-Pollet, ancien nom de Neuville-les-Dieppe.
Un
belle aventure que j’aurais aimé vous conter un peu plus précisément, mais les
registres sont restés silencieux !
Dommage !
Il fallait « être majeur » !
4
juillet 1777
Un fils de 22 ans, ayant père &
mere (sic), vient de contracter sans leur consentement, l’accord d’un mariage
avec une Demoiselle qu’il aime. Comme ses parens (sic) ne veulent point y
consentir, & que du côté de la Demoiselle on exigeoit quelques assurances,
il s’est obligé par un acte fait pardevant Notaire envers les parents de la
demoiselle, de l’épouser. Les parents du garçon s’oposent (sic) à la validité
de l’acte, & le déclarent être nul & sans pouvoir. On prie instamment
les personnes qui sont dans le cas de répondre à cette question de le
faire : l’on leur aura toute la reconnaissance possible.
Un
homme, tant qu’il n’était pas majeur, devait avoir le consentement de ses
parents pour se marier, comme pour signer tout acte l’engageant. La majorité
était à 25 ans.
Une
femme devait avoir l’accord de ses parents à n’importe quelle époque de sa vie.
J’ai
trouvé dans des actes de mariages des veuves, ayant passé la quarantaine, avoir
besoin de l’accord de leur père pour se remarier. Si celui-ci était absent le
jour de la cérémonie, un acte passé devant notaire était nécessaire.
Cent ans de vie commune
4
juillet 1777
On lit dans plusieurs journaux, que
deux époux de Lilienfeld, dans les montagnes de l’Autriche, ont célébré le 18
du mois dernier, la centième année de leur mariage : ce couple, peut-être
unique sur le globe, est encore en état de faire une demi-lieue à pied pour
aller entendre la Messe à la Paroisse tous les dimanches & Fêtes. S. M.
l’Impératrice, Reine de Hongrie s’est transportée sur les lieux pour jouir de
ce spectacle bien rare.
Qui
étaient-ils ? Je ne peux vous le dire, mais je tenais à vous soumettre cet
exploit !! Cent ans de mariage !!!
Il
aurait été amusant de savoir combien ils avaient eu d’enfants, de
petits-enfants, d’arrière-petits-enfants …….
Généreux !
11
juillet 1777
M. Claude Bigot, ancien Curé de
Romainville, près Paris, est décédé à Paris le 28 Mai 1777 ; il étoit fils
de Pierre Bigot, Avocat, Secrétaire de M. le Procureur Général de la Chambre
des Comptes de Paris, & d’Anne-Charlotte Pellier le Blond, & petit-fils
d’autre Pierre Bigot, Notaire à paris, & de Jeanne Seran, avant veuve
d’Etienne Chébourt, Bourgeois de paris.
Il a fait un Testament, par lequel
il légue (sic) cent cinquante livres, une fois payées, pour être réparties
également par souches entre tous ses cousins paternels et maternels, soit du
Bourg de Damery en Champagne, soit de Normandie ou autres lieux à lui inconnus,
qui justifieront de leur parenté dans l’année de son décès.
Ceux qui peuvent prétendre, soit
audit legs, soit à la succession de M. l’Abbé Bigot, sont priés de s’adresser à
M. Trudon l’aîné, Notaire à Paris, rue Saint Antoine, exécuteur de son
Testament.
Romainville
commune du département de Seine-Saint-Denis.
Malgré
tous ces noms, malgré mes heures de recherche……. RIEN !
Morts sur la Loire
11
juillet 1777
Suivant une lettre de Dijon, on
mande du port de la Motte S. Jean-sur-l’Arroux, que le 19 du mois dernier, vers
les neuf heures du matin, un petit bac, portant environ soixante dix personnes,
tant hommes que femmes, qui alloit à la Foire de Digoin, coula à fond à la vue
de ce port. Quelques-uns des passagers se retirérent (sic) eux-mêmes de l’eau.
Onze autres, qu’on repêcha, furent étendus sur le rivage, sans connoissance
(sic) & sans aucun signe de vie. Heureusement que M. le Subdélégué de
Bourgon se trouva dans le pays ; il
les fit transporter au bourg de la Motte, & les confia aux soins & à
l’humanité de M. Rognier, Médecin de Pierrefitz, qui leur fit donner tous les
secours indiqués en pareil cas. Il a eu la consolation de rapeller (sic) à la vie trois de ces malheureux, qui
se portent aujourd’hui très-bien (sic). Les huit autres ayant été maltraités
& froissés par le bac, n’ont pu être sauvés. On prétend qu’il a péri dans
cet accident cinquante personnes. Jusqu’ici cependant on n’en a retrouvé que
dix-neuf, en y comprenant les huit qu’on a pu rappeler (sic) à la vie.
Ce
drame s’est déroulé sur la Loire dans la Saône-et-Loire et voici ce que j’ai
découvert dans les actes de sépultures de la paroisse de La Motte Saint Jean.
Le vingt avril mil sept cent
soixante dix sept a été inhumé dans le cimetière mort d’hier au bourg de la
motte de cette paroisse, un homme qu’on dit se nommer Jean Dorin du village du
Gardier paroisse de Chalmoux agé d’environ vingt huit ans en présence de Louis
Moreau oncle maternel du defunt et jean vielvant son cousin de georges lacroix
son cousin ….
…. Un garçon agé d’environ vingt
deux ans qu’on me dit se nommer jean marie Sivet fils de philibert laboureur au village de
Sauvigny paroisse de Chamoux en presence de pierre Sivet et autre pierre Sivet
ses freres de lazarre larouchon cousin……
….un garçon mort d’hier au bourg de
la motte de cette paroisse, agé d’environ vingt trois ans qu’on m’a dit se
nommer jean arnoux fils de pierre arnoux en son vivant laboureur a St Laurent
de la paroisse de perigny sur loire en presence d’antoinette morand sa mere, de
pierre bouvachet son beau frere d’antoine lacombe son oncle…..
….une femme agee d’environ trente
six ans épouse de george coëtte laboureur au village de Gavardin paroisse de
vigny sur aroux en presnce de george coëtte son maris de pierre dumagny oncle
de la deffunte de claude deverd son cousin……
…..une femme qu’on m’a dit se
nommer benoite moreaud agee d’environ vingt cinq ans epouse de françois
gauneaud laboureur a beaufranc paroisse de vigny sur aroux en présence de
françois gaunaud son maris de philibert dardouillet son beau frere de claude
deverd son cousin….
….une femme qu’on m’a dit se nommer
catherine moraud agé d’environ trente deux ans epouse de philibert deverd
laboureur au village de Charlemichaud parousse de vigny sur aroux en presence
de claude deverd père de la deffunte de claude liodenot son beau frere de
françois leroix son beau frere…..
….une fille qu’on me dit se nommer
jeanne fournier agee d’environ vingt trois ans fille de jean fournier en son
vivant meunier à charlemichaud paroisse de vigny sur aroux en presence d’antoine
fournier oncle de la defunte, de jean fournier aussi son oncle de marc fournier
son oncle …….
…une homme qu’on m’a dit se nommer
gilbert caillard laboureur au village de grand champ paroisse de neuvy age
d’environ cinquante sept ans en presence de lazarre caillard son fils de jean
marque son gendre de jean caillard son neveu…….
Le vingt et un avril mil sept cent
soixante dis sept…. Un homme mort d’avant-hier au village de laverne de cette
paroisse qu’on m’a dit se nommer antoine chavailler laboureur au domaine de
briale paroisse de perigny sur lioure age d’environ quarante ans en presence de
benoit gey son beau frere de saturnin gey aussi son beau frere et de françois
soulard son cousin les deux dit gey seuls signent avec moi……..
Le vingt et un avril …….mort
d’avant hier au village de lavaverne de cette paroisse un homme qu’on me dit se
nommer françois turlier laboureur à la feuillouse paroisse de perigny sur loire
age d’environ trante ans en presence de pierre turlier son beau frere de
lazarre monssaud aussi son beau frere de jean baptiste charnay……
A
la suite de cet acte le texte suivant :
Le dix neuf avril 1777 jour de la foire de st george de
digoin près de cent personne que contenoit le battau qui relie larroux au port
de la motte s'échouerent dans la rivière avec
le battau qui coula à fond, on croit qu'il eu perit au moins cinquante
desquelles personnes il y en a déjà eu
dix d'enterrées dans cette paroisse, personne de la paroisse de la motte un en
été compris dans le naufrage que le petit renaud valet du ponturier que lon à
pas encore trouvé.
Une note
en marge de ce texte :
" nota
verification faite , il y en a
peris dix sept a 18 personnes "
Un autre acte à la suite de ce texte :
Le vingt huit avril mil sept cent soixante et dix sept a été
inhumé dans le cimetiere de cette paroisse trouvé d'hier dans la riviere de loire et noye depuis le
dix neuf du present mois en passant le battau sur la rivière d'arroux au port
de la motte de meme que tous ceux
et celles qui ont été inhumés dont il est fait mention cy dessus et avec la
permission de mr duchesne procureur d'office de cette justice suivant sa lettre
en datte de ce jourdhuy et qui demeure
attachée au present registre, jean fournier vivant marchand meunier au moulin
de harlemichon paroisse de vigny sur arroux
age d'environ cinquante ans, en présence de louis fournier fils du deffunt de
claude pastriau son gendre laboureur en la paroisse de gaignon d'antoine
fournier frere du defunt de jean fournier son oncle demeurant au garouchet
paroisse de digoin ……
Le curé
de la Motte se nommait Villedey.
Si je compte
bien, j’ai retrouvé onze actes.
Les corps des
autres personnes n’avaient-ils pas été récupérés par les familles et inhumés
dans la paroisse dont ils dépendaient ? Dans ce cas, cela demanderait un
travail énorme, prenant une à une toutes les paroisses autour du lieu du drame.
Certains corps
n’ont sans doute jamais été retrouvés. C’était souvent le cas lors des noyades.
Certains,
d’ailleurs reparaissaient plusieurs jours après…. On en a même retrouvé un,
notamment à Louviers, au début du XIXème siècle dans un état de
putréfaction avancée, à tel point qu’il n’était absolument pas possible de
l’identifier. D’ailleurs, si on l’avait retrouvé c’était en raison de
l’odeur, terriblement incommodante, qu’il dégageait et qui avait intrigué. On
pensait découvrir une charogne, alors, pensez donc, quelle surprise !
Naufrage en Seine
25
juillet 1777
Environ 500 personnes du Roumois,
accoutumées à aller tous les ans en Pellerinage à S. Adrien, se sont rendues
(sic) le 12 de ce mois à la Bouille, pour y être transportées par le Bateau qui
part à minuit de ce Bourg. Comme le nombre des passagers étoit trop
considérable pour qu’un seul Bateau pût les transporter sans privation de la
liberté nécessaire pour la manœuvre, le Régisseur de ces Voitures jugea
convenable de faire partir extraordinairement un second bateau à la même heure.
En conséquence, pendant que les deux patrons disposoient leur départ, un
particulier inconnu qui se trouvoit trop pressé dans la Voiture, ennuyé peut
être de ce que l’on ne partoit pas, (minuit n’étoit pas sonné) projetta (sic)
d’en sortir pour faire la route à pied, & imagina, dans la vue de se
procurer beaucoup de compagnons de voyage, de crier d’un ton effrayant :
Ah, mes amis, le Bateau enfonce, sauvons-nous.
Le désordre le plus grand prouva
aussi-tôt (sic) que la frayeur avoit saisi tous les Passagers, les bateliers ne
purent se faire entendre. Rien n’est communément capable de réprimer les
premiers effets d’un sentiment, qui, n’étant point raisonné, n’a ordinairement
de bornes que celles qu’il s’est données lui-même. Les ténèbres de la nuit augmentoit
l’effroi. Tout le monde voulant sortir en même-tems (sic) du Bateau, il s’en jetta
(sic) un grand nombre à l’eau entre ce Bateau & le Quai où il étoit
attaché, & dont il étoit un peu éloigné, à cause de la marée basse, &
l’impulsion du côté du Quai, fit pancher (sic) le Bateau de façon que son fond
se ferrant contre terre, il en résulta l’heureuse impossibilité à ceux qui
étoient tombés à l’eau, de passer sous le Bateau, & conséquemment d’être
portés dans une profondeur d’eau où ils auroient perdu la vie. Plusieurs on été
contus (sic) par leur propre chûte (sic) sur des pierres, d’autres par la chûte
(sic) des personnes qui ont tombé sur eux ; heureusement que personne n’a
péri. L’on doit aux Bateliers & aux Habitans (sic) de la Bouille, des
éloges sur le zèle avec lequel ils se sont conduits, pour retirer toutes les
personnes qui étoient dans l’eau.
Lorsque tout le monde a été à terre
l’on a vu l’illusion, & la majeure partie s’est rembarquée dans le même
Bateau & dans un second, lesquels ont arrivé ensemble à Rouen à l’heure
ordinaire.
Nous nous faisons un devoir de donner
à cet événement (sic) un article particulier dans notre Feuille, afin de
détromper le Public sur la fausseté de la nouvelle qui s‘est répandue, tant
dans la Province qu’à Paris, que le Bateau parti à minuit de la Bouille le 12
de ce mois, avoit été abordé si rudement par un Navire, qu’il avoit été coulé à
fonds avec 500 personnes.
La
chapelle de Saint-Adrien a, en effet, connu au cours des siècles, l’affluence
d’un grand nombre de pèlerins qui venaient parfois de très loin. Certains
venaient y prier pour être protégé de la peste et autres maladies. Les marins
demandaient à être préservés lors des tempêtes. Les jeunes filles demandaient,
elles, à trouver un mari dans l’année.
Une
légende prétend que deux ermites auraient vécu dans une grotte creusée dans la
falaise juste à l’endroit où, à la fin du XVème siècle, une chapelle
y trouva sa place. Celle-ci fut modifiée en 1565 (date notée à l’intérieur). En
partie troglodytique, cette chapelle reçut de nombreuses modifications, jusqu’à
sa reconstruction au début du XVIIIème siècle.
Concernant
cet évènement, les pèlerins étaient visiblement protégés puisqu’aucun n’a péri.
On cherche brodeur
8
août 1777
On demande un jeune garçon
d’environ 12 ou 15 ans, d’un caractère doux et tranquille, qui voulût aprendre
(sic) l’état de brodeur en soie, or, argent & chenille : on exige pour
ledit aprentissage (sic) que du tems (sic), moyennant que les parens (sic) le
nourrissent. S’ad. A M. Maneq, Brodeur, au Café des Boulevards.
Etonnant
non ! On demande un garçon, et non une fille !
Encore deux noyades !
22
août 1777
Il vient de se passer à Montauban
un évènement qui fournit un nouveau & bien triste exemple de l’attachement
du Chien pour ses Maîtres, & qui prouve combien il est digne de l’estime
que l’on a pour lui. Les fils d’un Boulanger, l’un âgé de dix & l’autre de
treize ans, allèrent dernierement (sic) abreuver une Julent au Canal, suivis du
Chien de la maison. L’aîné qui montoit la Jument tomba dans l’eau, tandis
qu’elle buvoit, & demeura enfoncé. Son frere (sic) effrayé cria au chien,
cherche, aporte (sic) aporte (sic). Le Chien plongea aussi-tôt (sic) &
ramena à fleur d’eau son jeune maître qu’il tenoit par les cheveux :
malheureusement cet enfant n’avoit qu’une fausse queue qui céda & qui
demeura seule entre les dents du Chien. Son cadet le voyant prêt à périr une
seconde fois, & ne consultant que son zèle & son courage, se jetta
(sic) dans l’eau après lui pour le secourir, il ne sçavoit (sic) pas nager
& se noya avec son frere (sic). On les retira trop tard ; & tandis
qu’on se préparoit à leur administrer les secours d’usage, ils expirérent
(sic). Le Chien guida ceux qui les portérent (sic) à leurs parens (sic)
infortunés ; en conduisant par la bride la jument qui avoit causé tant de maux.
Il poussoit des hurlemens (sic) affreux ; on fut obligé de le tenir
enfermé jusqu’à ce qu’on eût enterré les deux enfans (sic) : il ne pouvoit
se séparer de leurs corps glacés qu’il tâchoit de ranimer par ses cris &
ses morsures.
La
fidélité des chiens a, de tout temps, été relevée. L’histoire atteste de
nombreuses morts de chiens sur la tombe de leur maître !
Je
ne peux malheureusement rien vous dire sur les deux jeunes garçons décédés.
Trop de paroisses à Montauban…. Je n’ai pas eu le courage de m’atteler à la
tâche.
Vous
pouvez m’aider, si le cœur vous en dit, mais ……. Les deux jeunes victimes
étaient-elles de Montauban même ou d’un village voisin ?
Un ange passe !
29
août 1777
Morale ou Physique, comme l’on
voudra
Le bruit s’étant répandu à Milan
qu’il y avoit un Ange dans les airs, cela étoit merveilleux & le peuple
l’aime ; plus de 20000 personnes sortirent de la Ville, Tandis que le
peuple étoit dans l’admiration & que les sçavans (sic) cherchoient la cause
de ce prodige, un bon homme qui survint fit remarquer aux spectateurs que ce
qu’ils prenoient pour une aparition (sic), n’étoit que la figure d’un Ange de
pierre placée sur le clocher de Saint Godard, & qui imprimée dans une nuée
épaisse par l’effet des rayons du soleil, se refléchissoit (sic) aux yeux des
admirateurs, comme on l’éprouve dans les lanternes magiques & dans les
chambres obscures. Il faut avouer que ce bon homme vint-là (sic) bien
mal-à-propos (sic) : il nous a privé de nombre de dissertations
sçavantes, comparables à celles de la Dent d’or.
Un
petit peu de merveilleux pour achever cet article bien sombre en naufrages et
noyades.
Alors,
oui, je crois que j’aurais aimé croire en cet ange volant au-dessus de la
ville !
On
a tous, de tout temps, un grand besoin de réconfort, alors pourquoi ?
« La
dent d’or », fut une des premières dissertations !
En
prenant pour texte, une information affirmant qu’un enfant ayant perdu ses
dents, une seule avait repoussé. Elle était en or !
Cela
se passait au « siècle des lumières » où la science prenait le pas
sur les croyances et les superstitions !
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire
Merci de votre commentaire. Il sera lu avec attention.