Le
bottin tombé dans l’oubli.
Avec
l’informatique, le « bottin » n’est plus utilisé. Il a, pourtant, été
bien utile pendant des siècles. Oui, je le répète, « pendant des
siècles » !!!
Il
existait donc une multitude de bottins, mais ceux consultés le plus souvent
furent incontestablement, les « bottins des abonnés au téléphone »,
édités chaque année, par département.
Pourquoi
ces registres nominatifs se nommaient-ils « bottins » ?
De
quelle origine provient ce mot ?
Ne
vous torturez pas le cerveau, tout comme moi avant de l’apprendre, vous ne
trouverez pas !
Mais
avant de tout vous révéler, je vais vous raconter une histoire..... J’adore
raconter des histoires !
-=-=-=-=-
Il
est parfois des destins fabuleux.
Ce
fut le cas pour le petit Sébastien qui naquit le 17 décembre 1764 à
Grimonviller dans le département de Meurthe-et-Moselle et qui entra très jeune
au séminaire. Ce fut ainsi qu’il devint prêtre.
1789,
La Révolution grondait et éclata !
Sébastien,
devenu aumônier des députés de la Haute-Marne, participa à la Fête de la
Fédération, et signa, lors de ce grand rassemblement, « la constitution
civile du clergé ». Il fut alors nommé curé constitutionnel. Puis, renonçant,
peu de temps après, à la prêtrise, il occupa des postes administratifs de plus
en plus élevés, en Alsace et Lorraine.
Il
grimpa tous les échelons, Sébastien !
Sa
réputation devint immense, connu surtout pour être un statisticien brillant.
Mais
il ne s’arrêta pas là, car sa fonction de statisticien, justement, l’amena à
créer la « Société du commerce en 1796 » après avoir réalisé et fait
publier un « Annuaire statistique du département du Bas-Rhin de l’an VII à
l’an IX ».
Je
ne vais pas vous énumérer tout ce que Sébastien publia comme annuaires, trop
long, trop fastidieux......
Mais
je peux vous affirmer que, de 1918 à 1853, Sébastien diffusa, annuellement, « L’almanach
du commerce de Paris et des principales villes du monde »...... Quel
boulot !
Une
tête, ce Sébastien ! Un travailleur acharné !!
Sébastien ? Sébastien comment ?
Sébastien
BOTTIN !!!
Malgré
son travail et sa réputation, à sa mort, Sébastien Bottin était criblé de
dettes.
Vous
le trouverez au « Père-Lachaise » où, maintenant et depuis le 28 mars
1853, il repose en paix.
Je
suis certaine, que maintenant, lorsque vous feuilletterez un vieil annuaire
téléphonique, vous aurez une petite pensée pour Sébastien.
Merci
pour lui !
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