Saupiquet, une marque connue depuis bien
des décennies, depuis 1891 plus exactement.
Car ce fut, en effet, en 1891, que Arsène
Saupiquet fonda, à Nantes, cette société de conserves, conserverie spécialisée
à ses débuts, dans la sardine.
Une entreprise familiale très prospère
qui posséda rapidement sa propre flotte de thoniers.
Pierre Géraud Arsène Saupiquet, le
fondateur, était né le 24 février 1849 à Jussac, dans le Cantal. Il était le fils de Pierre Saupiquet et Marie
Rougier.
Le 29 novembre 1876, il épousa à Nantes
Berthe Athénaïs Muneret, née en octobre 1853.
Leur fils, Arsène Pierre André, né le 10
octobre 1877 à Nantes, prit la suite de son père à la tête de la conserverie.
Il décéda le 30 juin 1962, à l’âge de
quatre-vingt-quatre ans.
Aujourd’hui, la société ne possède plus qu'une usine, à Quimper, dans
le quartier du Moulin Vert. Son activité
n’a pas changé, la conserverie fabrique toujours des filets de maquereau ou de
sardine.
En raison de la concurrence, entre 1987
et 2010, l'entreprise est passée de dix à un seul site de production.
Saupiquet n’est pas uniquement un nom de
famille.
Non !
Saupiquet est également le nom d’une
sauce que certains cuisiniers connaissent bien.
Une sauce qui assaisonnait déjà les plats
en 1380.
Le nom vient du verbe
« saupiquer », venant lui-même de l’ancien provençal
« salpicar » : piquer avec du sel.
Voilà donc un terme culinaire plein de
soleil et ayant un goût fort relevé, car sauce piquante et épaisse accompagnant gibiers et viandes
rôties.
A travers les âges, l’orthographe du mot
subit quelques modifications, la recette également sans doute au grès des inventions
des divers chefs, voilà pourquoi on trouvait :
·
Saulpicquet, au début du XVème siècle
·
Sopicquet, en 1490.
Ah, les mots et leur évolution, les mots
et leurs détournements !
Un sopicquet pouvait aussi désigner
(1460) un homme subtil, sûrement en
raison de son esprit piquant, mais aussi un mauvais tour.
Un sopicquet effectuait donc des
sopicquets !
La cuisinière saupiquetait un mets, en
lui donnant un goût piquant.
Alors, dans l’idée de donner du piquant,
pouvait-on aussi saupiqueter une conversation, afin d’attiser la curiosité des
auditeurs ?
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