UNE QUESTION ÉTONNANTE !

Etes-vous une cafetière ?

Non, je ne perds pas la tête, je sais bien qu’une cafetière est un appareil ménagé permettant de faire du café.

Mais, pas seulement !!

Pour bien comprendre le pourquoi-du-comment-de-la-chose, il faut commencer par le commencement. Logique !

L’origine remonte bien loin dans le temps, vers 1470, avec le verbe « capharder », signifiant « tenir un langage de faux dévot ».

A force de « caphader », l’orthographe se simplifia et devint «  cafarder » et le mot prit le sens de « dénoncer », et tout cela vers 1867. Il fallut tout de même quatre siècles.

Rousseau, en 1765, employa dans un de ses textes le mot « cafardage » pour désigner un langage d’hypocrite.

De nos jours, le « cafardeur » qui propage des « cafardages » est un délateur se plaisant à loisir dans la délation.

Une « cafarderie » (écrit capharderie, en 1541) est la dénomination de la ferveur feinte. Il est possible d’employer « cafardise ».

« Cafter ou cafeter ».... un mot argotique qui eut son heure de gloire dans les cours de récréation.

« Allez, va cafter à la maîtresse ! »

Ceux qui possédaient un peu plus de vocabulaire aurait dit : « Va cafarder ! »

Et c’est maintenant que tout s’éclaire...... l’élève qui caftait était une « cafetière ». Une !!.... oui. Pas de masculin à ce mot !

Un mot à vous donner le cafard.

Tiens, « avoir le cafard » ou « avoir un coup de cafard » ?

·         Avoir le blues

·         Avoir des idées noires

·         Avoir un peu de mélancolie.

Pas bien gai !!

Pendant la Grande Guerre, et il est facile de le comprendre, les Poilus, en « cafadiers cafareux cafardisaient ».

Des mots qui ne sont plus utilisés de nos jours. Sauf les crises de « cafard » demeurent.

Pour éviter ces petits moments tristounets, le seul remède est le rire !!

D’ailleurs, c’est bien connu, pour faire fuir les cafards point besoin d’insecticide, il suffit de leur rire au nez !! Les cafards n’ont pas le sens de l’humour.

Pour cette petite histoire autour d’un mot,

Je me suis aidée du

« Dictionnaire historique de la langue française » Le Robert