Méchant ( e ) – adjectif – découlant du participe présent mescheant (vers 1165) du verbe mescheoir :
Mé
ou
mes et cheoir (choir) : arriver malheur.
En ancien français, méchant signifiait
« qui tombe mal » : qui n’a pas de chance – misérable.
Adjectif à rapprocher du sens premier
de « malheureux ».
1176 : une chose méchante = une
chose sans valeur. Sens toujours employé en littérature.
Exemple : un méchant crayon.
D’où par la suite le rapprochement
avec mauvais : dépourvu de bonnes qualités (1365).
Le sens de « mauvais » a pris le dessus au XVIe siècle.
Le terme a été substantivé vers 1365, qualifiant une personne qui cherche à faire du mal, plus particulièrement dans le contexte religieux.
Au XVIIe siècle,
« faire le méchant » s’employait pour : laisser éclater sa
colère – s’emporter.
Aujourd’hui, cette locution est
utilisée essentiellement en parlant d’un enfant piquant une colère, faisant un
caprice.
Autres mots découlant de méchant :
- ·
1280 - mescheandement :
malheureusement – misérablement.
- ·
XVe siècle : avec
méchanceté.
- ·
Début XVe siècle – meschanceté : action, parole
méchante.
- ·
Fin XVe siècle : malheur.
Méchanceté a évincé mescheance et a pris définitivement, en 1596, le sens de : penchant à faire du mal.
Nous n’avons donc pas tout compris aux divers contes mettant en
scène « Le Grand Méchant Loup ».
Cet animal dit « méchant » n’était nullement animé par « la
pensée de ne faire que du mal », mais était tout simplement « malchanceux »,
échouant dans toutes ses entreprises.
Souvenez-vous de la fin de chacune de ses aventures, ne se
retrouve-t-il pas toujours dans de piteuses situations ?
Pour cette petite histoire autour d’un mot,
Je me suis aidée du
« Dictionnaire
historique de la langue française » Le Robert
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