N’avaient-ils pas l’esprit tranquille pour envoyer à la mort
de nombreuses femmes dites « sorcières » ?
La croyance populaire y était sûrement pour beaucoup.
Concernant Madelaine Bonis, très difficile d’en savoir plus,
tous les comptes-rendus des procès n’étaient pas gardés et s’ils le furent les
incendies, nombreux à cette époque, les ont détruits et avec eux, des quartiers
entiers.
Condamnée pour cela, pas à mort, mais à porter le « lasterstein » ou
« pierre du vice ». Il s’agissait d’une chaîne agrémentée d’une ou
plusieurs pierres que le (ou la) condamné devait porter autour du cou.
Accompagné (e) de gens de justice, le (ou la) supplicié devait faire le tour de
la ville, souvent sous les huées, crachats et projectiles divers lancés par les
honnêtes gens.
D’autres documents stipulent que le « lasterstein » était utilisé pour les personnes bavardes,
médisantes, enfin pour les mauvaises langues.
Il fut en partie détruit lors de la guerre de Trente Ans, en 1633.
En 1649, la ville de Sélestat vendit le château à J G de Gollen,
ministre de Ferdinand III de Habsbourg, qui le restaura en partie pendant vingt
années.
Abandonné en 1789, il se détériora de plus en plus.
Classé Monument Historique en 1964, les vestiges de ce
château abritent aujourd’hui les plus beaux rapaces du monde.
Je vous donne rendez-vous, prochainement, pour un autre
procès.
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