Catherine grandit entourée de sa mère et de ses frères.
Pierre Cadiere était devenu prêtre dominicain
séculier.
Etienne Thomas Cadiere fut ordonné prêtre dans
l’ordre des dominicains.
Entourée
de sa mère priant du matin au soir pour remercier Dieu de les avoir préservés
de la peste et de ses deux frères ecclésiastiques, la petite fille acquis
rapidement une sensibilité mystique excessive, amplifiée assurément par ses
nombreuses lectures relatant la vie des Saints et des Saintes.
La
fillette devint une jeune fille à la taille plutôt bien faite, à la peau
blanche, et puis ses yeux, magnifiques et clairs, lui donnaient un air
angélique. Mais chacun dans son entourage avait deviné que la seule ambition de
Catherine était de passer pour une Sainte.
En 1728,
le père Girard, jésuite, fut nommé Recteur du Séminaire Royale de la Marine de
Toulon. Très vite, cet homme de quarante-huit ans acquit une grande réputation.
Ses sermons attiraient de plus en plus de dévotes dont faisaient partie
Catherine et sa mère.
Séduite
par les prêches du Père Girard, la demoiselle Cadiere souhaita rejoindre un
groupe de jeunes filles au Tiers-Ordre de Sainte Thérèse d’Avila à Toulon, demandant
comme directeur de conscience, le recteur nouvellement
nommé.
Ce fut à
partir de ce moment que Catherine présenta des stigmates et sembla être sous
l’emprise de possessions.
Devant
de telles manifestations, le Père Girard prit la jeune fille sous sa coupe,
afin de déterminer la véracité des faits : simulation ou marque de
sainteté.
Pour se
faire une opinion, le Père Girard
passait de longs moments en tête-à-tête avec Catherine, moment de
réflexion et de prière.
Que se
passait-il réellement au cours de ces huis clos ?
Personne
ne put le dire, mais les rumeurs montaient graduellement, extrapolant tout et
son contraire.
Les plus
romantiques parlaient « d’histoire d’amour ».
Les plus
malintentionnés évoquaient des actes qui n’avaient rien à voir avec la
spiritualité...
En juin
1830, vinrent aux oreilles de l’Évêque de Toulon tous ces bruits de chapelles
et confessionnaux et pour mettre fin à tous ses commérages, éloigna Catherine
au couvent de Sainte Claire d’Ollioules[1] et lui
désigna le Père Nicolas comme nouveau directeur de conscience.
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