Rassurez-vous, je ne
soupçonnais même pas, non plus, son existence jusqu’à ce jour.
Et pourtant, en son temps, il ne passa pas inaperçu !
Brillant prédicateur, né à Bourges, le 20 août 1632,
Louis Bourdaloue, jésuite, fut connu pour la qualité de ses sermons qu’il
avait l’habitude de déclamer théâtralement, les yeux fermés.
Par son talent « d’orateur », il acquit très
vite une excellente réputation. Si bien, qu’il finit par venir prêcher à la
cour, la « Grande Cour », celle de Louis Le Quatorzième, à Versailles
où il lui fut attribué le surnom de « roi
des prédicateurs, prédicateur des rois ».
Quel succès !
Oui, mais...... ses sermons étaient longs, très longs,
interminables et ............ les vessies avaient bien du mal à contenir....
enfin, vous avez compris.
Surtout que, pas question de sortir de la chapelle de
Versailles, c’eût été inconvenant !
Que faire ?
Les femmes se tortillaient sur leurs chaises.
Je suis même certaine qu’il y eût quelques petits accidents.........
Il fallait remédier à cet inconvénient, et très vite. Pas
question de ressortir de la chapelle les jupons et les dentelles souillés.
Qui eut cette idée géniale ? Alors là,
mystère !
Les « grandes dames de la cour » se munirent
d’un accessoire, sorte de récipient oblongue, en clair un pot de chambre mais
de forme allongée, dont elles se servaient, le cas échéant, le plus
discrètement possible.
Rappelez-vous que Louis Bourdaloue prêchait les yeux
fermé, au moins lui ne voyait rien.
Et ce récipient, qui pouvait aussi ressembler à une
saucière, prit le nom de Bourdaloue !
Tout de même, donner le nom d’un prêtre à un objet placé
proche de l’intimité féminine !!
Le chapeau de ce prêtre était
entouré d’un gros-grain, accessoire peu utilisé à cette époque, et qui fut
appelé « Bourdaloue ».
Une tarte du nom de Bourdaloue,
qui, ma foi devait être fort bonne, fut créée par un pâtissier qui avait pignon
sur la rue Bourdaloue à Paris.
Cette « tarte
bourdaloue » était, en fait, un entremets chaud de frangipane et de poires,
saupoudré de macarons écrasés.
Hum !!!! Cela devait être
quelque chose !
Louis Bourdaloue décéda à Paris
le 13 mai 1704.
Je souhaiterais toutefois, avant de clore ce petit écrit,
vous mettre en garde.
Si vous aimez chiner. Si vous aimez la vaisselle
ancienne. Demandez bien la provenance et l’utilisation faite antérieurement des
objets de forme ovale, que l’on pourrait vous présenter.
Pour
ma part, à présent, je regarderai d’un autre œil tout objet portant le nom de
saucière !
Mieux
vaut être prudents !
Pour cette petite
histoire autour d’un mot,
Je me suis aidée du
« Dictionnaire
historique de la langue française » Le Robert
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