C’est à en perdre l’esprit !
Tournebouler !
Au XIIIème siècle, ce mot s’écrivait « Tourneboeler ».
Il était alors employé pour « bouleverser ».
Les saltimbanques, en ce temps-là, faisaient des « tourneboeles »,
entendez par là, des culbutes.
Observons ce mot : TOURNEBOELER.
Il est composé de TOURNER et de BOELE .
Tourner = bouleverser et Boele = le boyau.
Donc, « Tourner les boyaux » !
Concernant l’évolution de sa signification :
·
Au XIIIème siècle – bouleverser au
point de déranger les intestins. Bonjour les dégâts !
·
Puis, dans les siècles suivants – s’agiter, se
démener.
·
Au XIXème siècle, dans leurs écrits,
les frères Goncourt lui attribuaient le sens de « faire perdre la tête à
quelqu’un ».
Alphonse Daudet employa le mot « Tourneboulage », pour
qualifier « le trouble de l’esprit ».
Un fada est donc atteint de tournaboulages !
Aujourd’hui, lorsque j’utilise ce mot, (oui, oui, cela m’arrive !),
c’est pour expliquer que je suis bouleversée au plus haut point, chavirée,
retournée, que je n’arrive plus à aligner deux idées, préoccupée et tourmentée
par un grave évènement.
« Tournebouler », un mot qui s’éleva au fil des siècles, de
la fermentation de l’intestin au mal de l’esprit !!
Tout évolue !
Pour cette petite
histoire autour d’un mot,
Je me suis aidée du
« Dictionnaire
historique de la langue française » Le Robert
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