Quel pignouf !!
Comment
pourrais-je dire ? Ce mot est pourtant très explicite..... quoique.....
Il serait
dérivé du verbe « pigner » ou encore de « Pignoler ».
Ces deux
verbes, d’origine dialectique, ont le même sens.
·
Pigner : Pleurnicher, geindre, mais piano.
·
Pignocher : Pleurnicher, geindre, mais
crescendo jusqu’au « forte ».
Tout dans la
nuance !
Mais un
pignouf, c’est quoi ?
Un
personnage mal élevé, grossier. Enfin, quelqu’un de peu sympathique.
Mais, en
1862, un pignouf désignait un apprenti-cordonnier.
Les
apprentis-cordonniers étaient-ils donc si mal élevés que cela, ou geignards,
pleurnichards ou encore raisonnaient-ils comme des pantoufles..... Etaient-ils
bêtes comme leurs pieds ?
Je crains qu’on
ne le sache jamais.
Encore une
énigme !
Un pignouf
fait donc des pignoufleries dans l’atelier du cordonnier......
En
provençal, une « pignate » est une marmite.
Est-ce en
raison des formes arrondies de cette marmite qu’un « pignard »
désigne le postérieur ?
Voilà notre
Pignouf cousinant dans une pignate et s’asseyant sur son pignard pour manger à
sa faim.
Quel
pignouffisme !
-=-=-=-=-=-=-=-=-
C’est « bath »
tout cela !
Le voilà mon
« bath »........
Mais là
encore, plusieurs pistes d’origine.
Bath :
adjectif employé en 1804 par Stendhal. Si les « Grands » s’y mettent !
Bath :
viendrait, peut-être, de Bath, station anglaise très réputée au XVIIIème
siècle.
On y était
si bien à Bath que c’était « Bath » ! (Humour anglais !)
Mais ce mot
serait plus sûrement une expression argotique employée, entre autres, par Vidocq
vers 1837 : « Batif », signifiant « joli ».
Aujourd’hui,
les choses ne sont plus baths, car cette exclamation n’est plus écriée devant
ce qui est beau ou bon.
Dommage, non ?
C’était
pourtant bath !
-=-=-=-=-=-=-=-=-
Je viens d’évoquer
ce personnage hors du commun, Vidocq.
Qui ne
connait pas Vidocq ?
Eugène
François Vidocq, né en juillet 1775, fils d’un boulanger, qui condamné
plusieurs fois au bagne s’en évada plusieurs fois, et qui devint chef de la
brigade de sûreté à la préfecture de police de Paris. Quelle ascension !
Il faut dire
qu’ils connaissaient toutes les combines des délinquants et meurtriers en tout genre.
Non, non, je
ne m’éloigne nullement « des mots du jour » et vous allez comprendre
pourquoi.....
En 1887,
donc après la mort de Vidocq, survenue en mai 1857......
·
Un gendarme « faisait bath », lorsqu’il
arrêtait un brigand.
·
Un voleur « était bath » lorsqu’il
était pris.
« Etre
bath », c’était « être fait » - pris au piège ou encore « être
bon » !
Après tout
cela, une petite cure à Bath serait bien bath !
Pour cette petite
histoire autour d’un mot,
Je me suis aidée du
« Dictionnaire
historique de la langue française » Le Robert
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