Aimez-vous être enquiquinés ?
Sûrement que non ?
Moi non plus d’ailleurs !
« Enquiquiner », un mot qui, aujourd’hui est employé
pour : agacer, importuner.
Mais avant ?
Avant !
Au milieu du XIXème siècle, quand quelqu’un se trouvait
enquiquiné, il était gratifié de tous les noms d’oiseaux. Je ne les citerai pas, ne connaissant pas, ou
alors très peu, le langage fleuri de cette époque.
Regardons bien ce verbe.
Il est composé du préfixe « en » et de la terminaison « er » des verbes du premier
groupe.
Au centre, « quiqui » qui pouvait être orthographié
« kiki », terme désignant familièrement le cou, la gorge.
Vous avez déjà entendu cette expression « attraper quelqu’un par
le quiqui » qui veut dire le saisir par le col ?
Ou cette autre : « Serrer le quiqui de quelqu’un »,
avec l’intention criminelle de lui tordre le cou.
Mais avant ?
Avant !
Bien avant 1800, s’enquiquiner signifiait se gaver, s’emplir la gorge
jusqu’à plus soif, pour faire plus bref, « se saouler » !
Flaubert, dans un de ses écrits, en 1844, emploi le mot
« enkikinant ». Il faut bien se différencier des autres ! Ceci
dit, ce mot avec deux « K » a beaucoup plus d’allure.
Je ne pourrais que conclure par :
« Que c’est enquiquinant de subir les enquiquinements des
enquiquineurs ! »
En quelque sorte :
« Il ne faut pas se laisser emme.... par des emme.... »
Oh, je vous demande pardon !
Je reprends ma traduction, style bon chic, bon genre :
« Eviter les enquiquineurs et vous ne serez jamais enquiquinés !
Pour cette petite
histoire autour d’un mot,
Je me suis aidée du
« Dictionnaire
historique de la langue française » Le Robert
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