Vos ancêtres étaient-ils Normands ?
Vous savez, ceux d’à Rouen... entre autres.
Si oui, vous avez sûrement entendu, à de nombreuses occasions, ces
petites phrases qui ne manquaient pas d’humour, comme .........
Ça date de vieux.
En parlant d’un évènement remontant à bien longtemps, si longtemps que
ceux qui l’ont connu sont bien vieux à présent, ou « p’t-être bin » morts
et enterrés.
Il pleut comme vache qui pisse.
Il ne s’agit pas là d’une petite bruine normande, non, ni d’une pluie
soutenue et continue.
Avez-vous déjà vu une « vache pisser » ?
Alors, vous voyez parfaitement de quoi il s’agit.
Une averse drue, d’une force incroyable, mais d’une durée très
limitée.....
Refais-le me le, ou encore,
Refeux-le me le.
Une expression que le clown Zavatta employait souvent. « Refais-le
me le » : recommence que je regarde mieux.
Mâquer la commission.
Une commission : une course, un service à faire pour soi ou à
rendre à quelqu’un.
Mâquer : manger
Le service est « mâqué », quand il n’a pas été rendu en
raison d’un oubli.
J’ai mâqué la commission : j’ai oublié d’exécuter la tâche.
Tan pé l’était pas machon
Alors là, un peu plus obscur pour les non-initiés.
Le pé et la mé : le père et la mère (logique !)
Un machon : un maçon, bah voyons !
Que veut dire cette petite phrase ?
Il faut, pour le deviner, se représenter la scène suivante :
Quelqu’un beurrant une tartine sans lésiner sur la quantité de beurre,
comme le maçon étalant le ciment abondamment avec sa gâche.
« Tan pé l’était pas machon » : mets moins de beurre
sur ta tartine n’imite pas le maçon, ne gaspille pas.
Mon père, qui n’était pas Normand employait dans un cas similaire :
« Il peut pleuvoir, ton pain ne sera pas mouillé. »
En effet, sur une épaisse couche de beurre, l’eau glisse, mais ne
pénètre pas !
Quel humour, ne trouvez-vous pas ?
Un peu comme cette autre formule quand je me trouvais devant lui,
l’empêchant ainsi de voir : « Ton père n’est pas vitrier ».
Je n’étais pas transparente lorsque j’étais enfant. Je ne le suis pas
davantage aujourd’hui !
Avèr des pattes eud beurre.
Du temps de cette expression, il n’y avait pas de réfrigérateur ni de
congélateur.
Le beurre se conservait dans le garde-manger ou dans un pot en grès
après avoir été salé.
Il était donc « mou », on dirait aujourd’hui
« beurre à tartiner ».
Quand on avait les « pattes » - entendez par là, les jambes
– « eud beurre » - en beurre – c’est qu’elles flageolaient un peu et
qu’on avait bien du mal à tenir debout.
En voulez-vous encore de ces petites phrases ?
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