jeudi 13 avril 2017

1781 - EN CE MOIS D'AOUT - LA FAMILLE DECRETOT

1781 – EN CE MOIS D’AOUT



3 août 1781

Son Altesse Royal Monseigneur le Comte d’Artois, pendant le séjour qu’elle a fait chez M. le Marquis de Conflans, à sa Terre du Vaudreuil, a été, le 18 de ce mois, voir la Manufacture à Louviers ; elle étoit accompagnée de Monseigneur le Duc de Chartres, de M. le Marquis de Conflans, de plusieurs Princes, Seigneurs et Dames de la plus haute distinction ; Monseigneur le Comte d’Artois a examiné, avec la plus grande attention, tous les différents travaux & s’en est fait expliquer tous les détails. La Manufacture de MM. Veuve Jean-Baptiste de Cretot & fils, dont l’étendue & la belle distribution des ateliers, due aux talents du sieur Gueroult, Architecte de Rouen, qui a fait la Salle des Spectacles de cette Ville, présente, dans le meilleur ordre, les différentes opérations, a eu le bonheur de recevoir son Altesse Royale, qui a fait remettre une somme considérable pour être distribuée à tous les ouvriers.

Qui faisait partie de cette délégation ?

Le comte d’Artois :
Charles-Philippe, plus jeune frère du roi Louis XVI, né le 9 octobre 1757 et qui devait décéder le 6 novembre 1836. Il fut roi de France de 1824 à 1830., sous le nom de Charles X.

Le Duc de Chartres :
Louis-Philippe né le 13 avril 1747, prince de sang, fils de Louis-Philippe 1er d’Orléans et de la princesse Louise-Henriette de Bourbon. Il votera la mort du roi. Il mourra sur l’échafaud le 6 novembre 1793 à Paris. Il restera dans l’histoire sous le nom de « Philippe Egalité ».


Dans son livre « Le Vaudreuil – 2000 ans d’histoire », Jean Maze précise  :
« En 1781, le Comte d’Artois reste plusieurs jours chez le marquis de Conflans. La chronique en fait état, à la date du 18 juillet ;
En ce jour Mgr le comte d’Artois, étant au Vaudreuil, fut curieux de voir la manufacture de drap de Louviers. Son Altesse Royale, se transporta en cette ville, le dit jour sur les six heures du soir, accompagné du duc de Chartres, du prince de Nassau, du duc de Montbazon, du marquis de Conflans et de plusieurs autres seigneurs et dames de la Cour, avec un nombreux cortège. Ce prince, avec toute sa suite, descendit chez le sieur Ducretot le jeune, examina sa nouvelle bâtisse, et la manufacture jusqu’aux moulins à drap situés à la Villette. Le prince donna aux ouvriers de la fabrique  25 louis partageables entre eux..... »

Louis Henri Gabriel de Conflans naquit le 28 décembre 1735.
Colonel d’un régiment de hussards, il venait d’être nommé, en 1781, Lieutenant général.

Toujours selon  Jean Maze
« Louis Gabriel  est reçu à la cour où son esprit et son libre comportement tranche parfois dans un cadre d’étiquette demeuré très guindé. A dire vrai, Conflans est considéré comme un original. Il ne mettait pas de poudre et fut le premier seigneur qui fit couper ses cheveux autour de la tête et osa se présenter ainsi à la cour.
Le marquis de Conflans passait la belle saison dans sa terre du Vaudreuil en Normandie. Elle était voisine du château de Navarre qui appartenait au duc de Bouillon. »

Il avait épousé, en 1758, Antoinette Jeanne Madeleine,  fille unique de Jean-Louis Portail, Gouverneur de Louviers, Président  à mortier au parlement de Paris, marquis de Sainte-Vaubourg, seigneur châtelain et haut justicier du Vaudreuil et autres lieux.
Au décès de son père, en 1776, elle hérita du titre de « Dame du Vaudreuil ».
Ils eurent deux filles qui devinrent,
·         L’aînée, Louise Marthe,   Marquise de Coigny
·         La cadette, Louise Aglaé, Duchesse de Montbazon

Louis Gabriel de Conflans décéda subitement, sûrement d’une rupture d’anévrisme, le 5 février 1789, sur ses terres du Vaudreuil.

Antoinette Jeanne Madeleine décéda à Paris, le 8 novembre 1818. 


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Me voilà revenue dans le berceau familial, Louviers !

 

Jean-Baptiste Décretot a réellement marqué Louviers. Pour preuve, il existe encore, rue Pierre Mendes France, une partie de la manufacture de draps qu’il fit construire en 1779.

Mais, l’initiateur de la fabrique familiale fut son père, Jean-Baptiste Ovide Joseph Décrétot, dont Jean Baptiste Décrétot hérita et modernisa.

Revenons sur l’histoire de cette famille, en s’appuyant sur les différents actes.

 

Jean Baptiste Ovide Joseph Decrétot, ou Ducrétot, vit le jour à Louviers, le 2 octobre 1699. Il était le fils de Pierre Ducrétot, chirurgien, et de Marie Thérèse Marchio (on trouvera aussi Marquio – marchiau – Marthiau....). Il reçut le baptême le quatre du même mois, dans l’église Notre-Dame de Louviers.

Le deuxieme du present mois maitre pierre Ducretot chirurgien et Damoiselle marie therese marchio sa femme ont eu un fils baptisé le quatrieme du mesme mois et nommé jean Baptiste Ovide joseph par Damoiselle chaterine le forestier femme d’honorable homme Thomas le monnier et honorable homme Jean maille lesquels ont signé.

 

Ses parents s’étaient unis, en la même paroisse, le 12 septembre 1675.

Le douze du dit moy maitre Pierre Decretot chirurgien fils de feu Maitre Robert Decretot avocat à la cour des aydes et feu Damoiselle françoise anne Dubourg sa femme a epouse Damoiselle Marie françoise therese Marquio fille de feu son père Louis Henry Marquio et d’honnete femme Agnès Duperche sa femme en presence de Messire jacques Du Roler et Messire Pierre de Boisguillebert de maitre Estienne Decretot docteur en médecine et d’honnete personne Marie Lallebo.

 

Il est donc arrivé au foyer, vingt-quatre ans après le mariage de ses parents. On peut donc en déduire qu’il avait de nombreux frères et sœurs, nés avant lui. Etait-il le petit dernier ?

 

Jean Baptiste Ovide Joseph Décrétot épousa, le 19 novembre 1725, une jeune demoiselle, Marie Françoise Petou. La cérémonie fut célébrée dans l’Eglise Notre-Dame de Louviers.

Le dix-neuf dudit mois après les publications des bans faittes en la manière ordinaire sans opposition le Sieur jean Baptiste Ovide Joseph decretot fils de feu honorable homme pierre et d’honneste Dame marie françoise therese marchiau a pris pour femme Damoiselle marie françoise petou fille de feu honorable homme michel petou, maire de cette ville et d’honneste Dame margueritte Joly presence des temoins soussignés.

 

Cette jeune personne avait vu le jour le 19 août 1701 et baptisée le lendemain – paroisse Notre-Dame à Louviers.

Le dix-neuf dudit mois maitre michel petou commissaire au vente et honneste femme Marguerite Joly sa femme ont eu une fille baptisée le vingt et nommée marie françoise par Damoiselle marie françoise hazé et par maitre noël foucques conseiller du roy grenetier au grenier a sel de Louviers parrain et marraine.

 

 

L’année suivante, le 7 juillet 1726, naquit  Jean Baptiste Jacques qui ne vécut que sept mois. En effet, il décéda le 14 février 1727.

Louviers – Paroisse Notre-Dame – juillet 1726.

Le septieme du mesme moi jean batiste Decretot honnete personne et demoiselle marie françoise petou sa femme ont eu un fils qui a été batisé le huitieme du dit mois et nommé jean Baptiste par honneste dame marguerite joly veuve petou honorable homme michel petout maire de la ville de Louviers et par honneste personne le prevost parain et maraine lequels ont signe.

 

Louviers – Paroisse Notre-Dame – Année 1727.

Le 14e fevrier est décédé jean Baptiste Jacques Decretot fils de jean baptiste ovide joseph et de dame marie Françoise petout aagé denviron sept mois a été inhumé le quinze presence dudit père et de henry Culue.

 

 

Le 24 novembre 1727, ce fut un autre garçon, Jean Baptiste Michel. Il ne fêta pas son second anniversaire, car il mourut le 30 juillet 1729.

Louviers – Paroisse Notre-Dame – novembre 1727.

Le vingt quatre Jean Baptiste ovide Joseph et D’amoiselle françoise petou son epouse ont eu un fils Baptisé le meme  jour et nomme jean Baptiste Michel joseph par honorable homme michel petou son ailleul grenetier au grenier a sel de Louviers et damoiselle marie françoise de cretot parain et maraine soussignés

 

 

Louviers – Paroisse Notre-Dame – juillet 1729.

Le 30e du dit mois est decede jean Baptiste Decretot fils de jean Baptiste et de marie françoise petout age Denviron deux ans et a été inhume le 31 presence dudit père et du sieur Charles Durand tresorier en charge de cette Eglise.

Sur cet acte, père et fils sont désignés, uniquement par Jean Baptiste. Mais, il s’agit bien de Jean Baptiste Ovide Joseph, époux de Marie Françoise Petou et le petit est bien Jean Baptiste Michel, seul enfant du couple à être âgé, en juillet 1729, de deux ans.

 

 

Entre temps, le 7 janvier 1729, était arrivé Joseph François. Ce troisième fils du couple décéda le 13 avril 1731.

Louviers – Paroisse Notre-Dame – janvier 1729.

Le 9e janvier 1729 jean Baptiste Joseph Ducretot et Damoiselle marie françoise petout ont eu un fils d’hier en et de legitime mariage qui a été baptisé par moy pretre curé de notre Dame et a été nommé joseph françois par le sieur jean Baptiste petou et Damoiselle barbe françoise Capelet femme dudit prevost.

 

Louviers – Paroisse Notre-Dame – avril 1731.

Le 13e du dit mois est decede jean Baptiste Joseph Decretot fils du sieur Jean Baptiste Decretot et de Damoiselle marie françoise petou aage Denviron deux ans et demy et a été inhumé le 14e  presence dudit père et de Charles Durand tresorier en charge de cette Eglise qui ont signé.

Tout ce qu’on peut dire c’est que le prêtre n’était pas attentif…… il a noté les prénoms du père au lieu de ceux du petit défunt.

 

 

Puis ce fut Augustin Nicolas qui naquit le 14 janvier 1730.

Mois de Janvier 1730 – Paroisse Notre-Dame Louviers

Le 14e   du dit mois le sieur jean Baptiste joseph Decretot et Damoiselle marie françoise petou sa femme ont eu en et de legitime mariage un fils Baptisé le 14 par moy pretre curé de notre Dame de Louviers et nommé augustin nicolas par Damoiselle angelique charlotte Decretot et le sieur nicolas petout qui ont signé.

 

A peine deux ans plus tard, le 16 janvier 1731, un nouveau garçon arriva au foyer. Il fut prénommé Pierre François Michel.

Mois de Janvier 1731 – Paroisse Notre-Dame Louviers

Le dix sept du dit mois et an Pierre François michel fils du sieur jean Baptiste Ducretot et de Damoiselle marie françoise Petou né de hier en et de legitime mariage a été baptise par moy curé de notre Dame de Louviers soussigné le parein le sieur François Rouvain marchand drapier à Elbeuf et la mareine Damoiselle marie Justine Petou.

 

Malheureusement, Marie François Petou décéda le 30 août 1733, laissant son mari seul avec deux garçonnets en bas âge, car des cinq enfants nés entre 1723  et 1731, seuls deux étaient encore en vie au moment du décès de leur mère.

Louviers – Paroisse Notre-Dame – An  1733

Le trente aout est decedee Marie françoise petou femme de jean Baptiste du cretot agee denviron trente ans et a été inhumee le premier septembre presence d’honorable homme jean Baptiste petou et maistre Guillaume de la mare avocat Echevin en charge de cette ville.

 

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Jean Baptiste Ovide Joseph Decretot se remaria le 20 juillet 1739, avec la demoiselle Marie Catherine Papavoine.

Louviers Paroisse Notre-Dame – 20 juillet 1739.

Le vingt du même mois nous curé de Louviers après les publications faites à la manière ordinaire entre honnête personne le sieur jean Baptiste Ovide Joseph Ducretot et Demoiselle marie Catherine pappavoine fille mineure de feu sieur nicolas pappavoine et de catherine angelique nivet ses père et mere veu les dispenses obtenues de monseigneur lillustrissisme et reverentissime Eveque d’Evreux lune du troisieme degré au troisieme degré d’affinité en datte du septieme juillet de la presente année signe Savary vicaire general ……..avons donné la benediction nuptiale et conjointe en legitime mariage honnete personne jean Baptiste ovide Joseph Ducretot marchand manufacturier et demoiselle marie catherine pappavoine fille mineure du feu sieur nicolas pappavoine et de dame catherine angelique nivet ses père et mere.

 

A peine sept mois plus tard arrivait une petite fille, baptisée Marie, le 3 février 1740, en la Paroisse Notre-Dame de Louviers.

Le second fevrier le sieur jean baptiste ovide joseph de cretot et demoiselle marie Catherine papavoine son epouse ont eu de et en legitime mariage une fille baptisée le même jour et nommée marie par dame Catherine angelique Nivet et par maitre ovide du Bay Docteur en médecine.

Cette petite fille décéda le lendemain.

Le trois est decedee marie decretot fille du sieur J B O J decretot et dame marie Catherine papavoine agee deux jours et inhumée le mesme jour presence des témoins soussignés

 

Et comme un malheur n’arrive jamais seul, la maman, Marie Catherine Papavoine, épouse de « l’honneste homme » Decrétot, décéda à son tour, le 13 février 1740.

Le treize est décédée marie catherine papavoine femme du sieur Jean B O Joseph Decretot agee de dix neuf ans et inhumée le quinze presence de son dit mary et d’honorable homme Estienne Le mercier.

 

 

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Nouveau  mariage, pour le sieur  Decrétot.

Celui-ci fut célébré en la paroisse  Saint-Vivien de Rouen, le 17 avril 1742.

Le mardi dix sept avril après la publication des trois bans du futur mariage entre monsieur jean batiste Ovide joseph de Cretot agé de quarante et un an marchand drapier à Louviers y demeurant paroisse Notre Dame veuf de M. Marie Catherine papavoine d’une part et Delle marie therese le Masson agee de dix neuf ans fille de mr Louis Le Masson marchand drapier sur leau de Robec en cette paroisse et de M. Rose agathe cretien d’autre part…… en presence de Mr pierre Bizet marchand rue du Bac paroisse de St Lande Leviel Mr Joseph Lefebure avocat au parlement rue St Romain de St Nicolas amy de l’epouse du père de l’epouse et de Mr Jean Le Masson marchand du change de St Etienne la grande Eglise oncle de l’epouse paternel sous signez.

 

J’ai essayé d’en savoir un peu plus sur la nouvelle mariée.

J’ai jeté un petit coup d’œil sur « geneanet » et j’ai trouvé des informations que je me suis précipitée de vérifier. Et notamment que cette jeune fille de 19 ans (âge annoncé sur l’acte ci-dessus) était née à Laval, le 28 mai 1718. Pourquoi pas !

L’acte de Laval, paroisse Trinité, dévoile, en effet, la naissance d’un enfant Le Masson, mais prénommé Michel, baptisé le 25 mai et dont les parents « Le Masson » ne correspondaient absolument pas. Mauvaise pioche !

J’ai découvert aussi, une autre date, le 12 février 1730, paroisse Saint Vivien à Rouen, paroisse de la famille Le Masson.

Le dimanche douze fevrier a été baptisee marie therese née ce jour de legitime mariage de Louis Le Masson et de Rose agathe Crestien le parrain et marraine le sieur jean Baptiste Gueulte et Delle Marie de viviel.

 

Voilà qui est mieux…… Mais, en 1742, cette jeune personne aurait eu douze ans ! Troublant toutefois, car la mariée se prénomme bien « Marie Thérèse ». Aurait-elle eu une petite sœur qui reçut le même prénom qu’elle ? Possible !

Je poursuis mes recherches. Je découvrirai peut-être quelque chose dans un autre acte, au fil de mes recherches.

 

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Arrêtons-nous un instant sur la famille Le Masson.

Louis Le Masson naquit le 30 août 1688.

Rouen – Paroisse Saint-Vivien – Août 1688.

Le mardy trente et un mesme jour d’aoust Louis Mason fils de Louis et de Marie tierry ne dhyer de legitime mariage a esté baptisé et nomme par Jean Baptiste  le Grand et par Catherine Morel.

 

Louis Le Masson avait épousé la Dame Rose Agathe Crétien, le  9 juillet 1714.

Rouen – Paroisse Saint-Vivien – Juillet 1714.

Le mardy neuvieme jour de juillet apres les fiançailles et la publication des trois bans ......mariage le sieur Louis le Masson age de vingt trois ans fils du sieur louis et Delle marie Thierry agee de vingt ans fille de feu Mr chretien conseiller du Roy lieutenant general civil et criminel en la section d’Evreux et de demoiselle Marie du Vivier de la paroisse de Saint Denis d’Evreux presence de Louis et Jean Le Masson père et frere de marie demoiselle Marie durcaiciel (orthographe incertaine) michel et Estienne Chretien freres de la mariee.

 

Rose Agathe  Chrétien avait vu le jour, le 5 février 1694, à Evreux.

Evreux – Paroisse Saint-Denis – Février 1694.

Le cinquieme fevrier mil six cents quatre vingt quatorze fut baptisée Rose Agathe Chretien fille naturelle et legitime d’hommestes personnes maitre Pierre Chretien lieutenant en la section d’Evreux et de Marie Duvivier ses père et mere le parrain Pierre Duvivier de la  paroisse de St Nicolas la marraine Mademoiselle Roze chretien de cette paroisse.

 

 

 

 

 

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Jean-Baptiste Décrétot, premier enfant du troisième mariage de Jean Baptiste Ovide Joseph Décretot et de Marie Thérèse Masson, vit le jour à Louviers, le 8 mars 1743.

L’année mil sept cent quarante trois le samedy neuvieme jour du mois de mars a été baptisé par moi prestre cure de notre dame de Louviers soussigné jean Baptiste né d’hier du legitime mariage de Sieur Jean Baptiste decretot Echevin en charge de cette ville et de dame Marie Therese Maçon son epouse. Le parain le sieur Jacques le prevost bourgeois de cette ville. La maraine Dame therese Bouilly femme du sieur Jean le Maçon de la paroisse de St Etienne Lagrande Eglise de Rouen  lesquels ont signé avec nous.

 

Et comme toujours, en ce temps-là, les naissances se succédèrent.

 

Louis Nicolas Ovide, le 1er janvier 1744. Là, les parents n’ont vraiment pas perdu de temps !

L’an mil sept cent quarante quatre le jeudy second de janvier a esté baptisé par moy prestre curé de cette paroisse louis nicolas ovide né d’hier  du legitime mariage dhonorable homme jean Baptiste Joseph Ovide du cretot echevin de la ville et tresaurier en charge  et dhonneste femme marie therese le Masson le parein honorable homme Nicolas le Masson receveur des aydes en cette ville et la mareine honneste femme Rose agathe chretient veuve dhonneste personne louis le Masson marchand demeurant a Rouen paroisse St Vivien lesquels ont signe.

 

 

Marie Thérèse, le 8 décembre 1744. Ouah !! Deux enfants dans la même année !

L’an mil sept cens quarante quatre le mercredi neuvieme de decembre a été batisée par nous curé de cette eglise soussigné marie thereze née d’hier du legitime mariage de h.h. homme jean baptiste ovide joseph Decretot maitre de la manufacture de draps de Louviers ancien echevin de cette ville et tresorier en charge de cette eglise et de Dame Thereze lemasson son epouse de cette paroisse le parein h.h. charles Durand maitre de ladite manufacture echevin en charge de cette ville la mareine Dame mariane Gautier femme de h.h. maitre Pierre Le massis (ou Massif) lieutenant general du baillage de pont de l’arche……

 

 

Jean Baptiste Charles Louis, le 8 janvier 1746. Deux petites années de repos !

Lan mil sept cens quarante six le dimanche neuvieme  de janvier a été baptisé par moy pretre soussigné faisant fonction de vicaire jean Baptiste charles Louis ne d’hier du legitime mariage de sieur jean Baptiste ovide joseph decretot ancien echevin et tresorier de cette eglise et de marie therese le masson sa femme le parrein honneste personne charles louis lemasson fils de feu sieur louis masson marchand à Rouen St Vivien la marreine demoiselle angelique charlotte decretot fille de feu sieur pierre et de feue dame marie françoise marthiau de cette paroisse

 

 

Jean Baptiste Ovide Joseph, le 13 février 1747. Et c’est reparti !

L’an mil sept cents quarante sept le lundy traize fevrier a esté baptisé par moy prestre soussigné faisant les fonctions de vicaire jean baptiste ovide joseph ne d’aujourd’huy du legitime mariage d’honorable homme jean Baptiste Ovide joseph Decretot echevin et tresaurier en charge  et de dame Marie Therese le Masson son epouse de cette paroisse le parein Me françois Jean Sacriste de cette paroisse et la Mareine Damoiselle Marie Ursule le macon fille de feu Louis Le Masson Marchand et de Dame Marie agathe Chretient de la paroisse de St Vivien de Rouen lesquels ont signé avec nous.

 

 

Agathe Victoire, le 16 juin 1748.

L’an mil sept cens quarante huit le dimanche seize de juin a esté Baptisee par nous prestre curée soussigné agathe victoire née d’aujourd’hui du legitime mariage d’hh Jean B Ovide Joseph Decretot marchand drapier fabriquant tresorier en charge de cette paroisse et de dame Marie therese Le masson sa femme de cette paroisse, le parein le Sr nicolas augustin decretot frere de l’enfant la mareine demoiselle marie Victoire le Masson de la paroisse de St Vivien de Roüen qui ont signe avec nous

 

Nicolas Augustin, le parrain, était un demi-frère de la petite Agathe Victoire, né du premier mariage de Jean Baptiste Ovide Joseph Décrétot. En 1730, il était âgé  de dix-huit ans.

 

 

Jean Baptiste Alexandre, le 3 septembre 1749. Un an après Agathe Victoire. Ce petit décéda cinq mois et demi plus tard, le 27 février 1750.

L’an mil sept cent quarante neuf mercredi trois de 7bre a este baptisé par nous prestre soussigné jean Baptiste alexandre né daujourdhui du legitime mariage du Sr Jean B. Ovide Joseph Decretot Marchand drappier et de dame Marie therese Le masson sa femme Le parein Guillaume Martigny journalier. La mareine barbe Le maitre femme de Charles Dagomet laquelle a dit ne sçavoir Ecrire.

 

L’an mil sept cents cinquante le samedi vingt huit fevrier le corps de jean baptiste Alexandre Ducretot fils d’h.h. Jean baptiste ovide joseph ducretot  ancien tresaurier de cette eglise et de dame thereze le maçon aage de six mois decedé dhier a esté inhume dans dans (noté deux fois) le cimetiere de cette paroisse par Mr le curé Langlois presence du père de l’enfant et du Sr pîerre delamarre qui ont signé avec nous.

 

 

Julie Angélique Adélaïde, le 30 décembre 1750. Cette petite décéda trois ans et demi plus tard, le 5 mai 1754.

L’an mil sept cent cinquante le mercredi trente de decembre a este baptisee par nous pretre soussigne faisant les fonctions de vicaire Julie angelique adelaide nee d’aujourd’huy du legitime mariage d’hh jean B. ovide Joseph Decretot marchand drapier ancien echevin et tresorier de cette paroisse et de Dame marie therese Le masson sa femme de cette paroisse Le parein le Sr nicolas augustin Ducretot La mareine angelique charlotte Ducretot  tous deux de cette paroisse qui ont signe avec nous.

 

L’an mil sept cens cinquante quatre le lundy sixieme jour de may Le corps de Julie adelaide agee de trois ans fille de jean Baptiste ovide Joseph de Cretot et de Therese le masson décédée d’hier a êté inhumé dans Le Cimetiere de cette paroisse par nous pretre cure soussigné presence de honorable homme Jean Baptiste Joseph de cretot et de honorable paul Cheron qui ont signe avec nous.

 

 

Aimable Rose, le 8 juin 1752.

L’an mil sept cents cinquante deux le vendredi neuf de juin a été baptisee par moy pretre soussigne aimable Rose née dhier du legitime mariage de M. h. Jean Baptiste Descretot Me drapier et de Marie therese Masson sa femme de cette paroisse le parein françois Jean et la mareine Barbe hilaire veuve de feu Charles dagonnier tous deux de cette paroisse le parein a signe avec nous et la mareine a dit ne sçavoir ecrire.

 

 

Puis ce furent des jumeaux, Félicité et Jean Baptiste Augustin, le 6 mars 1757. Il est vrai qu’ils sont arrivés cinq années après le précédent enfant. Il fallait bien rattraper le retard !

L’an mil sept cens cinquante sept le lundy sept mars par nous vicaire soussigne ont  été baptisés Deux enfans nés Dhier du legitime mariage du sieur jean Baptiste ovide joseph Decretot marchand Drapier et de Dame Therese le masson ses père et mere de cette paroisse. L’un garçon nommé Jean Baptiste augustin, l’autre une fille nomme félicite perpeline. Le parrain le Sieur Nicolas augustin Ducretot la maraine Delle Therese Ducretot frere et sœur de cette paroisse qui ont signe avec nous.

 

Nous retrouvons, Nicolas Augustin, parrain et Marie Thérèse  comme Marraine. Marie Thérèse était née en 1744, elle avait donc 13 ans.

 

 

Julie Françoise Angélique, le 1er août 1758. C’est reparti !

L’an mil sept cens cinquante huit le deux aoust par nous Vicaire soussigne a été Baptizée Julie françoise angelique née dhier du legitime mariage du sieur Jean Baptiste Ovide Joseph de Cretot maitre fabriquant en la manufacture de draps de cette ville et de Dame therese Masson son epouse de cette paroisse. Le parein Paul Conseil qui a signé. La mareine Marguerite Jean qui a  declaré ne sçavoir signer….

 

 

Marie Catherine Adelaïde, le 10 mai 1761. La petite dernière.

L’an mil sept cent soixante un le dix mai par nous vicaire soussigné a été Baptisé marie catherine adelaïde né d’aujourd’huy du légitime mariage de Mr Jean Baptiste Joseph ovide De cretot fabriquant en la manufacture des draps de cette ville et de Dame Marie Therese le Masson son epouse de cette paroisse Le parain le Sr Jean Baptiste Decretot La maraine Dame Jeanne Catherine Lenommier Epouse du Sr nicolas Augustin Decretot aussi fabriquant tous deux de cette paroisse.

 

Le parrain se nommait Jean Baptiste Décretot…… mais lequel est-ce ? Vous avez remarqué, comme moi, que presque tous les fils de Jean Baptiste Ovide Joseph se prénomment « Jean Baptiste » prénoms auxquels sont ajoutés d’autres prénoms.

Celui dont il est question dans l’acte est, je suppose, l’aîné du troisième mariage, celui qui nous intéressera plus particulièrement tout à l’heure.

On apprend par cet acte  le nom de l’épouse de Nicolas Augustin, Jeanne Catherine Lemonnier qui fut  la marraine de la dernière née des enfants, Julie Angélique Adélaïde.

 

 

Si on fait le calcul, cela donne  treize enfants en dix-neuf années de mariage.

Pauvre Marie-Thérèse !!  Même si sa qualité de femme de manufacturier lui a apporté un certain confort et une aide appréciable pour s’occuper du  quotidien de sa marmaille, il lui a fallu les porter et les mettre au monde.

 

En tout,  considérant ses trois mariages, le sieur Jean Baptiste Ovide Joseph Décrétot a eu une descendance de  cinq enfants avec Marie Françoise Petou, un enfant avec  Marie Catherine Papavoine et treize avec Marie Thérèse Le Masson. Ce qui donne un total de dix-neuf enfants.

Une bagatelle !

 

Avant d’entrer dans l’histoire, un petit point de ce que sont devenus tous ces enfants qui ont vite grandi, comme tous les enfants.

 

 

 

Prénom

Naissance

Mariage

Décès

 

 

 

 

Jean Baptiste Jacques

7.07.1726

 

14.02.1727

Jean Baptiste Michel

24.11.1727

 

30.07.1729

Joseph François

7.01.1729

 

13.04.1731

Augustin Nicolas

14.01.1730

19 juin 1759

Jeanne Catherine Lemonnier

25.03.1796

Pierre François

16.01.1731

 

 

 

 

 

 

Marie

2.02.1740

 

3.02.1740

 

 

 

 

Jean Baptiste

8.03.1743

Aucune info

9 mai 1817

Louis Nicolas

1.01.1744

 

 

Marie Thérèse

8.12.1744

30.07.1766  Pierre Le Massis

26.06.1794

Matthieu Guillaume Maille

1.05.1826 

Jean Baptiste Charles

8.01.1746

 

 

Jean Baptiste Ovide

13.02.1747

 

 

Agathe Victoire

16.06.1748

Aucun mariage trouvé

28.09.1814

Jean Baptiste Alexandre

3.09.1749

 

27.02.1750

Julie Angélique Adelaïde

30.12.1750

 

5.05.1754

Aimable Rose

8.06.1752

Aucun mariage trouvé

22.12.1828

Félicité

6.03.1757

 

 

Jean Baptiste Augustin

6.03.1757

Marie Honorine Hebert

 

Julie Françoise Angélique

1.08.1758

28.01.1777

Pierre Michel

Pieton Premale

1849

Marie Catherine Adelaïde

10.05.1761

13.03.1781

Waldemar Michel de Grilleau

1795  Pierre Louis Roederer

8.06.1818 

 

Que sont devenus tous « ces enfants Decretot » ?

Les garçons ont tous travaillé dans la manufacture de draps, à Louviers et/ou à Paris, ce qui explique, en ce qui concerne cette seconde ville, que je n’ai pas retrouvé trace de certains actes.

 

Augustin Nicolas, né le 14 janvier 1730, épousa le 19 juin 1759, la demoiselle Jeanne Catherine Le Monnier (Lemonnier) :

Louviers – Paroisse Notre-Dame.

L’an mil sept cens cinquante neuf le dix neuf juin après les trois publications de bans de futur mariage dentre le sieur nicolas augustin Decretot fils legitime d’honorable homme Jean baptiste Ovide Joseph Decretot marchand fabriquant en la manufacture royale de Draps et de feue dame marie françoise petou age viron de vingt huit ans d’une part et Demoiselle Jeanne Catherine le monnier fille majeure de feu honorable homme nicolas Georges Le monnier en son vivant fabriquant en la meme manufacture royale de Louviers et de Dame marie therese dorothee le monnier son epouse, ladite demoiselle Jeanne Catherine Le monnier agee viron vingt cinq ans dautre part tous de la paroisse de Notre Dame de Louviers presents et consentant le père de l’epoux, la mere de l’epouse honorable homme pierre paul petou ancien maire de la Ville de Louviers le sieur Jean Baptiste  petou marchand fabriquant de Draps de la manufacture royale le sieur nicolas petou aussi marchand tous de cette parroisse et oncle de l’epoux, les sieurs jacques louis thomas le monnier, jean Baptiste thomas le monnier fabriquants de draps en la meme manufacture aussi de la dite parroisse et de plusieurs autres parens soussignes.

 

 

Augustin Nicolas décéda le 25 mars 1796 (15 germinal an IV).

Louviers – Paroisse Notre-Dame.

Aujourd’hui cinq germinal l’an quatre de la république française….. à sept heures du soir en la maison commune devant nous Ovide papavoine officier public…. Est comparu la citoyenne Marie barbe le roi agee de vingt et un ans Demeurante à Louviers laquelle nous a déclaré que ce jourd’hui à quatre heures de releve était decede en son domicile Nicolas augustin Decretot agé de soixante et six ans  originaire de Louviers fils de feu jean Baptiste Ovide Joseph Decretot et de feue françoise petou laquelle déclaration nous a été faite en presence des citoyens nicolas Lasnon age de quarante ans, et guillaume barthelemi Langlois age de cinquante et un ans tous deux domiciliés à Louviers.

Sur cet acte, aucune mention du nom et l’épouse du défunt.

 

 

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Pierre François, né le 16 janvier 1731

Malgré mes recherches, je n’ai rien découvert.

Fut-il mis en nourrice dans une ville voisine de Louviers où il décéda en bas âge ?

 

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Jean Baptiste, né le 8 mars 1743

Nous reviendrons sur son destin un peu plus tard.

 

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Louis  Nicolas Ovide, né le  1er janvier 1744

Qu’est-il devenu ? Rien pour le dire.

Décès en bas âge ? Mariage et vie d’adulte à Paris ? Peut-être !

 

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Marie Thérèse, née le 8 décembre 1744.

Elle épousa le 30 juillet 1766,  Pierre Le Massif (le Massis)…….

Louviers – Paroisse Notre-Dame.

L’an mil sept cent soixante six le trente juillet après la publication d’un ban de futur mariage entre.... Messire pierre jean Baptiste Nicolas le Massis ecuërs seigneur d’Oissel fils de Mr feu pierre le Massis en son vivant lieutenant general de pont de l’arche et de dame marie anne Gaultier agé de quarante trois an d’une part et Demoiselle marie therese Decretot fille de Mr Jean Baptiste Ovide joseph Decretot bourgeois et ancien echevin de cette ville et de Dame marie therese le Masson agee de vingt deux ans d’autre part tous deux de cette paroisse.

 

 

Puis devenue veuve, elle épousa un certain Matthieu Guillaume Maille, le 26 juin 1794

Louviers - Paroisse Notre-Dame.

Aujourd’hui huitieme jour de Messidor l’an second de la Republique française..... sont comparus pour s’unir en mariage le citoyen Matthieu Guillaume Maille commissaire national près le tribunal... de Louviers age de quarante cinq ans veuf de Victoire françoise Catherine Martin originaire de Louviers y demeurant fils de feu jacques Matthieu Maille et de la citoyenne Marie Anne Elizabeth Cochet d’une part et la citoyenne Marie Therese Decretot veuve de Pierre Jean Baptiste Nicole le Massif originaire de Louviers fille de feu jean Baptiste Ovide Joseph Decretot et de citoyenne Marie Therese Le Masson d’autre part........ Lesquels futurs conjoint étaient accompagnés des citoyens et citoyennes marie anne Elisabeth Cochet, mere du futur Matthieu Noël paschal Maille age de quarante deux ans, catherine françoise Maille Epouze du citoyen Lafosse agee de trente neuf ans, Marie Thereze Maille agee de trente huit ans. Genevieve félicité aimée Maille agee de trente cinq ans freres et sœurs du futur

Jean Baptiste Decretot agé de cinquante et un ans pierre Michel pieton agé de quarante cinq ans frere et beau frere de la future

Adélaïde le Massif agee de soixante et un ans Pierre Paul frigard age de trente quatre ans catherine Martin Epouze du dit citoyen matthieu Noël paschal Maille Beau frere de Melle sœur du futur......

 

 

Elle décéda le 1er mai 1826

Louviers – Paroisse Notre-Dame.

L’an de grace mil huit cent vingt six le premier mai, en l’hotel de ville de Louviers à dix heures du matin devant nous ..... sont comparus Messieurs andré Benjamin frigard petou manufacturier age de quarante deux ans, auguste louis antoine ozenne fabriquant de draps agé de quarante six ans tous deux demeurant à Louviers lesquels nous ont déclaré que cejourd’huy a deux heures du matin au domicile de monsieur frigard petou, étoit decedée Dame Marie therese Decretot veuve en seconde noces de Monsieur Mathieu Maille age de quatre vingt un ans cinq mois originaire de Louviers fille de feu sieur Jean Baptiste Ovide Joseph et de feue dame Marie therese le Masson et ayeulle de l’épouse du dit sieur frigard Petou.

 

 

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Jean Baptiste Charles, né le 8 janvier 1746

Aucune information dans Louviers.

 

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Jean Baptiste Ovide né le 13 février 1747

Rien non plus sur Jean Baptiste Ovide.

 

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Agathe Victoire, née le 16 juin 1748

La concernant, je n’ai découvert aucun mariage, seulement un acte de décès, en date du 29 septembre 1814.

L’an de grâce mil huit cent quatorze le vingt neuf septembre en l’hotel de ville de Louviers à dix heures du matin ….. sont comparus messieurs andré Benjamin frigard Petou fabriquant de draps trente un ans et auguste louis antoine Ozenne controleur principal des impositions indirectes age de trente cinq ans tous deux domiciliés à Louviers lesquels nous ont déclaré que le jourd’hier a onze heures du soir, en son domicile, étoit décédée Demoiselle agathe Victoire Decretot originaire de Louviers agee de soixante six ans fille de feu jean Baptiste Ovide Joseph et de feue marie therese Le Masson ……

Aucun mariage, mais étant donné qu’elle est appelé « demoiselle » et que ne figure aucun nom d’époux, on peut penser qu’elle est restée célibataire.

 

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Aimable Rose, née le 8 juin 1752, n’a contracté aucun mariage, du moins sur Louviers. J’ai lu qu’elle se serait faite religieuse, mais je n’ai aucune confirmation. Elle décéda le 22 décembre 1828

L’an de grace mil huit cent vingt huit le vingt deux decembre en l’Hotel de ville de Louviers à dix heures du matin devant nous.... sont comparus Messieurs Augustin félix Defontenay age de trente six ans et jacques Defontenay age de trente deux ans tous deux négotians et demeurant à Louviers lesquels nous ont declaré que cejourd’huy à quatre heures du matin est decedee en son domicile situe en cette ville rue Saint Germain Demoiselle Aimable Rose Decretot agee de soixante seize ans originaire de Louviers fille de feu jean Baptiste Decretot et de feue marie therese Masson et grande tante maternelle de mondit sieur augustin felix Defontenay par alliance .....

 

 

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Félicité, née le 6 mars 1757

Rien sur elle. Serait-elle décédée en bas-âge, ailleurs qu’à Louviers ?

 

 

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Jean Baptiste Augustin, né également le 6 mars 1757

Rien non plus !!

 

Ce qui est frustrant, c’est que les  jeunes hommes se mariaient, la plupart du temps, dans la ville de leur épouse. Sans l’information des noms et lieux d’habitations des futures, les recherches sont impossibles !

 

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Julie Françoise Angélique, née le 1 août 1758

Elle épousa, le 28 janvier 1777, Pierre Michel Pieton Premale

Louviers – Paroisse Notre-Dame – Janvier 1777.

L’an mille sept cent soixante et dix sept le vingt huit de janvier après la publication d’un ban de futur mariage entre monsieur Pierre Michel Pieton marchand fabriquant de la manufacture des draps de cette ville age de vingt huit ans fils de Monsieur Louis Antoine Pieton ancien echevin de cette ville et ancien tresorier de cette paroisse et de demoiselle marie anne gennevieve maille d’une part, et demoiselle julie françoise angelique decretot fille agee de dix huit ans et demi fille de feu Monsieur jean Baptiste Ovide Joseph Decretot ancien maire de cette ville administrateur de l’Hôtel Dieu ancien Echevin et ancien tresorier de cette paroisse et de dame marie therese Lemasson d’autre part tous deux de cette paroisse......En presence et du consentement des père et mere de l’epoux de monsieur  Matthieu Jacque Maille ancien echevin de cette ville administrateur de l’Hotel Dieu tresorier de cette paroisse oncle de l’epoux de Monsieur Charles françois Pierre papavoine ancien maire tresorier Echevin administrateur de Monsieur Matthieu Louis Pieton frere de l’epoux de Dame marie therese Lemasson mere de l’epouse de Mr Nicolas Augustin Decretot Echevin de cette ville tresorier charge de cette eglise frere de l’epoux de Mr Jean Baptiste Decretot Conseiller de cette ville marchand fabriquant de draps aussi frere de l’epouse.....

 

Elle aurait quitté ce monde en 1849, mais je n’ai trouvé aucun acte de décès sur Louviers.

 

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Marie Catherine Adélaïde, née le 10 mai 1761.

Elle épousa, en premières noces,  le  sieur Waldemar Michel de Grilleau, le 13 mars 1781

 

Louviers – Paroisse Notre-Dame – mars 1781.

L’an mil sept cent quatre vingt un le treize mars après la publication d’un ban de futur mariage  entre Messire Woldemar Michel écuyer âgé de trente et un ans fils majeur de feu mesire jean Michel ecuyer chevalier de l’ordre du Roy conseiller secretaire du Roy et ancien Consul de France d’Espagne et de Dame Elizabeth Victoire Seurrat de Bellevue de la Paroisse de St Pierre Ensentelee de la ville d’Orléans d’une part et Delle Marie Catherine adélaïde Decretot agee de vingt ans fille de feu Mr Jean Baptiste Ovide Joseph Decretot en son vivant ancien maire de cette ville ancien administrateur de l’hôtel Dieu tresorier de cette Eglise et negociant en la manufacture de draps de cette ville et de Dame Marie Therese Le Masson de cette paroisse d’autre part....

Présent lors du mariage : Marie-Thérèse Le Masson, ainsi que Nicolas Augustin et Jean Baptiste Decrétot, deux de ses frères.

 

 

Puis, elle épousa  le sieur Pierre Louis Roederer, en 1795. Ne connaissant ni le mois, ni le lieu du mariage, je ne peux vous soumettre l’acte.

 

Elle décéda le 8 juin  1818, sûrement à Paris.

 

 

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Jean Baptiste Ovide Joseph Decretot décéda le 9 août 1771, à Louviers.

L’an mil sept cent soixante et onze le dix d’aout le corps de Mr Jean Baptiste Ovide Joseph Decretot Marchand fabriquant de Draps ancien maire de cette ville ancien thresorier de cette paroisse et administrateur de l’Hotel Dieu decedé d’hier âgé de soixante douze ans muni du sacrement d’extreme onction a été inhumé dans le cimetiere de cette paroisse par nous curé soussigné en presence de M Nicolas augustin Decretot son fils Marchand fabriquant de draps et de Monsieur Michel Nicolas Petou avocat au parlement procureur fiscal de cette ville qui ont signé avec nous.

 

 

 

Marie Thérèse Le Masson le rejoignit quelques trente deux ans. plus tard, le 25 décembre 1803.

Acte de décès - Louviers.

Aujourd’hui mercredi six nivose douzieme année républicaine à la mairie de Louviers à 9 heures du matin..... est comparu le citoyen jacques antoine Salle commis de fabrique age de cinquante ans demeurant à Louviers lequel nous a déclaré que le jour d’hier à six heures du soir étoit décédée en son domicile Dame marie therese Le Masson agee de quatre vingt ans originaire de Dernetal fille de feu louis Lemasson et de Feue agathe Rose Chrestien et veuve de Jean Baptiste ovide Joseph Decretot laquelle déclaration a été faite en presence de Jean Baptiste Decretot fabricant de draps neveu de la Décédée et de Bertin Dumontier propriétaire demeurant à Louviers .....

 

Vous avez lu comme moi, Demoiselle Le Masson était originaire de Darnétal..... Quatre vingt ans, dit-on encore, ce qui donnerait 1723 comme année de naissance et donc bien dix-neuf ans au jour de ses noces.

J’ai repris les actes des  trois années, allant de 1722 à 1724, sur les registres de Darnétal et je n’ai pas trouvé l’acte, ce qui ne veut pas dire qu’il n’y est pas..... je peux très bien ne pas l’avoir « détecté » parmi tous les autres.

 

 

Revenons quelques années avant..... et attardons nous sur Pierre Decretot, le père de Jean Baptiste Ovide Joseph. Ce n’était pas n’importe qui. Ce n’était pas, non plus, un fabricant de draps. Il était  « Chirurgien » de son état.

 

Pierre Décrétot était né, à Louviers,  le 14 mai 1649.

Il s’y maria, le 12 septembre 1675, avec Marie Françoise Marchio. Voir acte au début de ce texte.

Et il y décéda, le 2 décembre 1723.

Louviers – Paroisse Notre-Dame – Mois de décembre.

Le second du dit mois est decede honorable homme pierre decretot maitre chirurgien aagé de soixante et quinze ans et a été inhumé le trois presence d’honorable homme françois camus lieutenant et maire de cette ville et de sieur jean baptiste ovide joseph Decretot son fils.

 

 

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Il est temps, à présent de consacrer un peu de temps à Jean Baptiste, né le 8 mars 1743.

 

Jean-Baptiste était donc :

·         Fils d’un manufacturier. (Jean-Baptiste Ovide Joseph Décrétot)

·         Petit Fils d’un chirurgien. (Pierre Décretot)

·         Arrière-petit-fils d’un avocat à la Cour des Aydes. (Robert Décrétot)

 

Il était né dans une famille aisée, respectée et bénéficiant d’un bon niveau intellectuel. Toutes les chances étaient donc de son côté.

 

Je suis restée un peu sur ma faim concernant les « cancans ». Rien sur la vie privée de Jean Baptiste Décrétot, né à Louviers, le 9 mars 1743 et décédé à Paris, le 9 mai 1817.

Il se serait marié, mais aucune information sur l’épouse, ni sur la date et le lieu du mariage. Il n’aurait pas eu d’enfants.

 

Il a repris les rênes de l’entreprise de son père, sans doute avec ses frères, et a fait fructifier celle-ci.

Dans le livre « la chambre des tisseurs » de Jean Michel Chaplain, j’ai repris les différents emplacements des diverses manufactures pour en extraire celles ayant appartenu et ayant été dirigées par la famille Decretot.

Mais, avec les multiples mariages entre familles de manufacturiers, pour ne pas employer la formule « unions industrielles », tout le Louviers textile était le monopole de peu de familles.


-          Rue Saint Germain – annexe de l’usine de la mécanique – 1791 à 1823 - Propriété de Piéton Prémale.
Vous vous souvenez sans doute que Julie Françoise Angélique Decrétot avait épousé le 28 janvier 1777, Pierre Michel Pieton Premale.

-          La Villette. Petit moulin à foulon de la Villette – appartenant aux frères Pétou et Décrétot – 1791.
Jean Baptiste Ovide Joseph n’avait-il pas épousé une demoiselle Pétou ?

-          9 rue de l’Hôtel de Ville – manufacture J B Décrétot construite en 1779. Pla n en H avec cour d’honneur.
Cette fabrique consiste en trois  corps de bâtiments considérables, dont un entre deux cours, construits en pierres de taille et briques, il est élevé de deux étages et d’un attique ; le comble est à deux égouts recouverts en ardoises. La façade sur la première cour est décorée de pilastres, plinthes et corniches ; en avant est un grand perron à double rampe.
L’autre façade est plus simple. Ce bâtiment a 50 pieds 4 pouces de long et 18 pieds 2 pouces de larges. Il est distribué en presses, magasins, logement et bureau.
Les deux autres corps de bâtiments sont plus considérables, ils se trouvent flanqués sur le précédent et forment les deux cours, ils sont construits en pierre, brique et pans de bois. Ils sont élevés sur la première cour d’un rez-de-chaussée, deux étages carrés au-dessus et d’un troisième sous comble. Sur la deuxième cour d’un rez-de-chaussée, d’un étage carré et deuxième étage sous comble.
Ces deux derniers corps de bâtiments de 560 pieds 4 pouces de long sur 20 pieds 3 pouces de large, consistent, savoir :
Au rez-de-chaussée : plusieurs magasins de laine, presses à plaques et autres pour drogues de teinture, ateliers des égaliseuses, autres d’éplucheuses, autres de tisserands, pièce de manège et autres filatures. Aux étages supérieurs, plusieurs magasins à fils et autres lainages, pièces de dépôts. Atelier des ourdisseuses, autres des épinceuses en apprêt et en écru, pièces de bobinage et à treillerie. Atelier des tondeurs, pièces de bureau et séchoir des laines. Ces bâtiments sont desservis par cinq grands ateliers de fond en comble.
La superficie de cet établissement (est) de 704 toises ou 2816 mètres carrés.
La première cour est terminée sur la rue par deux pilastres et baies en forme d’arcades remplies par des grilles de fer. La baie principale et d’entrée est la plus grande, elle est surmontée et décorée d’une corniche et acrotère au-dessus, le tout en pierre.

Cette usine fut construite en 1779, sur des plans très novateurs dessinés par l’architecte François Guéroult (1745 – 1803).
Modèle du genre, cette manufacture eut de nombreuses visites, comme celle du Premier Consul Bonaparte, en 1802.
On peut encore voir une partie de cette manufacture, à Louviers, Rue Pierre Mendès France.

-          3 rue Grande – fabrique de Delarue (1791) M. Decretot la loue en 1820 à J B Prevost comme habitation et fabrique.

-          13 rue Cornu – teinturerie de J B Decretot (1791) rachetée par Ternaux en 1810.

Je passe sous silence « l’empire Petou » qui fut nettement supérieur à celui de l’industriel Décrétot.

Jean Baptiste Décrétot sut développer l’industrie textile, notamment en introduisant dans ses usines la laine de vigogne, mammifère d’Amérique de Sud, cousin du lama. La laine de vigogne donne un drap fin et de la meilleure qualité, utilisé dans la confection des vêtements de luxe.

Jean Baptiste Décrétot, investi dans la gestion financière et économique de la ville de Louviers, fut élu député du Bailliage de Rouen lors des Etats Généraux de 1789. Il assura cette fonction du 23 avril 1789 au 30 septembre 1791.
Sous le Consulat, il fut nommé l’un des trois directeurs de la caisse d’amortissement, par un arrêt du 29 novembre 1799. Le 18 juin 1809, il fut fait chevalier d’Empire et reçut  la Légion d’Honneur.

En septembre 1810, il céda sa manufacture à Charles-Louis Ternaux et se retira à Paris où il décéda le 9 mai 1817. Il venait de fêter ses soixante-quatorze ans.

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Quelques mots sur François Guéroult.
Architecte rouennais, il réalisa les plans du théâtre des arts de Rouen dont il suivit la construction (1773-1776). Il fut aussi propriétaire de la filature de Fontaine Guérard à Radepont de  1792 à 1803.
Fils de Jean François Guéroult et Marie Lefévre, il naquit  le 4 août 1745 à Rouen et décéda le 11 frimaire an XII, soir le 3 décembre 1803, à Radepont.
Il avait épousé, le 18 avril 1769 à Petit-Quevilly (76), Marie Marthe Elisabeth Jacques.

Acte de décès – Radepont – décembre 1803.
Du onze frimaire an Douze de la République française acte de décès de françois Gueroult âge de cinquante neuf ans domicilié en la commune de Rouên décédé de ce jour à deux heures du matin dans la commune de Radepont sur la déclaration à nous faite par le citoyën françois Gueroult fils du defunt domicilié en la commune de Rouën age de trente deux ans en présence des citoyëns jean baptiste Lecarpentier régisseur de la mecanique de cotton de fontaine guérard et d’augustin Revert aussi employé à la dite mécanique tous deux domiciliés dans la commune de Radepont.....





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