La
bûche !
« Buska »,
au XIème siècle, désignait le bois de chauffage.
Puis,
vers 1130, on retrouva ce mot orthographié « busche », et encore plus
tard, en 1459 « buche ».
Enfin,
ce mot se coiffa d’un accent circonflexe, en 1669, et prit ainsi sa forme
définitive, encore utilisée aujourd’hui, « bûche ».
Toutefois,
quelle que soit son orthographe, ce mot ne désignait que du petit-bois de
chauffage, de différentes grosseurs.
Ce
ne fut qu’au début du XVIIIème siècle, que l’on attribua le mot à un
gros morceau de bois que l’on mettait dans la cheminée lors de la veillée de
Noël.
Une
pâtisserie, du même nom et de la même forme, arriva dans les assiettes en 1920.
Gâteau
de Savoie enrobée de crème pâtissière de différents parfums, souvent agrémenté,
sur le dessus, d’un petit champignon en
sucre et d’un petit lutin. Reproduction fidèle d’un lutin du Père Noël.
Mais
cela ne s’arrête pas là.....
Le
mot « Bûche », en 1640, qualifiait une personne à l’esprit lourd, d’où
l’expression peu flatteuse de : « Il ne se remue pas plus qu’une
bûche ».
« Ramasser
une bûche » ne veut nullement dire, ramasser un gros morceau de bois.
Non !
Cela
veut dire « être étalé par terre » et se retrouver, ainsi sur le sol,
comme une bûche.
En
fait, la même expression que « se ramasser une gamelle » !
Tomber,
quoi !!
« Ramasser
une bûche » se dit depuis 1895. Qui l’eut cru !
J’aurais
pourtant mis ma main au feu (avec la bûche) que cette expression était bien
plus récente.
Je
termine là mon petit exposé sur ce mot, mot sur lequel nous reviendrons d’ailleurs
pour l’étudier plus amplement, en vous souhaitant de bonnes fêtes de fin
d’année.
-=-=-=-=-=-
En
vous racontant l’histoire de « la bûche », je ne pouvais m’empêcher
de penser aux veillées de Noël des siècles passés où l’on se réunissait en famille ou entre
voisins autour de l’âtre, source de
chaleur et de lumière.
Moment
convivial où les anciens contaient des légendes parlant du diable, du loup-garou
et de revenants, enflant les moments dramatiques pour le seul plaisir de faire
frémir de peur les enfants présents et au cours duquel les chants étaient très
présents.
On
partageait alors, châtaignes grillées ou noix, ainsi que quelques
pâtisseries cuisinées à cet effet. Chacun apportait quelque chose selon
ses moyens, le principal résidant dans le partage.
La
nuit était longue, très longue ! Le bois était cher, très cher !
Alors
chacun apportait une bûche afin d’alimenter le feu jusqu’au petit matin.
Joyeux
Noël à vous tous !
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