vendredi 22 décembre 2017

Vous est-il arrivé de prendre une bûche à Noël ?




La bûche !
« Buska », au XIème siècle, désignait le bois de chauffage.
Puis, vers 1130, on retrouva ce mot orthographié « busche », et encore plus tard, en 1459 « buche ».
Enfin, ce mot se coiffa d’un accent circonflexe, en 1669, et prit ainsi sa forme définitive, encore utilisée aujourd’hui, « bûche ».

Toutefois, quelle que soit son orthographe, ce mot ne désignait que du petit-bois de chauffage, de différentes grosseurs.

Ce ne fut qu’au début du XVIIIème siècle, que l’on attribua le mot à un gros morceau de bois que l’on mettait dans la cheminée lors de la veillée de Noël.

Une pâtisserie, du même nom et de la même forme, arriva dans les assiettes en 1920.
Gâteau de Savoie enrobée de crème pâtissière de différents parfums, souvent agrémenté, sur  le dessus, d’un petit champignon en sucre et d’un petit lutin. Reproduction fidèle d’un lutin du Père Noël.


Mais cela ne s’arrête pas là.....

Le mot « Bûche », en 1640, qualifiait une personne à l’esprit lourd, d’où l’expression peu flatteuse de : «  Il ne se remue pas plus qu’une bûche ».

« Ramasser une bûche » ne veut nullement dire, ramasser un gros morceau de bois. Non !
Cela veut dire « être étalé par terre » et se retrouver, ainsi sur le sol, comme une bûche.
En fait, la même expression que « se ramasser une gamelle » !
Tomber, quoi !!
« Ramasser une bûche » se dit depuis 1895. Qui l’eut cru !
J’aurais pourtant mis ma main au feu (avec la bûche) que cette expression était bien plus récente.

Je termine là mon petit exposé sur ce mot, mot sur lequel nous reviendrons d’ailleurs pour l’étudier plus amplement, en vous souhaitant de bonnes fêtes de fin d’année.

-=-=-=-=-=-

En vous racontant l’histoire de « la bûche », je ne pouvais m’empêcher de penser aux veillées de Noël des siècles passés  où l’on se réunissait en famille ou entre voisins autour de l’âtre,  source de chaleur et de lumière.

Moment convivial où les anciens contaient des légendes parlant du diable, du loup-garou et de revenants, enflant les moments dramatiques pour le seul plaisir de faire frémir de peur les enfants présents et au cours duquel les chants étaient très présents.
On partageait alors, châtaignes grillées ou noix, ainsi que  quelques  pâtisseries cuisinées à cet effet. Chacun apportait quelque chose selon ses moyens, le principal résidant dans le partage.

La nuit était longue, très longue ! Le bois était cher, très cher !

Alors chacun apportait une bûche afin d’alimenter le feu jusqu’au petit matin.

Joyeux Noël à vous tous   !
  


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