Connaissez-vous tous ces mots ?
Je suis plongée dans la lecture d’un roman.... Rien de bien étonnant en cela, me
direz-vous !!
Certes, mais le héros de ce roman est un « gars de la
rue de la Gaité », un vrai Parigot dont le vocabulaire m’a fait penser aux
paroles de certaines chansons de Maurice Chevalier (1888 – 1972) chanteur,
acteur, écrivain, parolier...... et de surplus, un « gars de Menilmontant »,
un quartier bien typique de Paris. De « Ménilmuche » comme Maurice
Chevalier se plaisait tant à le dire avec fierté !
Ne pas se faire de mousse
Il ne s’agit
pas dans cette expression de « la petite mousse », nom donné à la
bière.
« Mousse »
est la dénomination argotique désignant les cheveux.
Ne pas se faire de mousse, c’est ne pas
se faire de cheveux, sous-entendu, des cheveux blancs !
Pourtant,
quand on se fait des cheveux blancs, c’est en raison d’un grand nombre de
soucis. Enfin, c’est ce qui se dit !
Mais quand
on se trouve dans des situations extrêmes, ne s’arrache-t-on pas les
cheveux ?
Alors ?
Cheveux blancs ou tête chauve ?
Se turlupiner
Ce verbe
vient de « turlupin », nom et adjectif, nommant et qualifiant un
comédien de foire, un personnage blagueur voire un mauvais plaisant (1653).
Au théâtre,
en 1879, un turlupin était un mauvais acteur !
« Turlupiner
quelqu’un », dans les années
1610, revenait à faire des plaisanteries
de mauvais goût. Ce verbe prit après la Révolution Française, le sens de
« tourmenter quelqu’un ». Pas sympa !!
Donc, je
récapitule : Un turlupin turlupine son entourage par des turlupinages.
Par
extension, se turlupiner, n’est autre que « se tourmenter »,
« se faire du souci ».
Quand on ne
se fait pas de mousse, on ne se turlupine pas non plus !
Etre peinard (pénard)
Comme le dit
si bien Georges Brassens dans « Les copains d’abord » :
Non, ce n'était
pas le radeau
De la Méduse, ce bateau
Qu'on se le dise au fond des ports
Dise au fond des ports
Il naviguait en pèr' peinard
Sur la grand-mare des canards
Et s'app'lait les Copains d'abord
Les Copains d'abord
De la Méduse, ce bateau
Qu'on se le dise au fond des ports
Dise au fond des ports
Il naviguait en pèr' peinard
Sur la grand-mare des canards
Et s'app'lait les Copains d'abord
Les Copains d'abord
Ce Père peinard-là devint un homme
paisible depuis 1881, mais avant ?
Si vous l’observez, ce peinard, découle de
peine. Pas paisible la peine pourtant, non ?
1549, un vieux peinard avait des prétentions
amoureuses pas réellement en rapport avec son âge.
1610, le ridicule prit le dessus, un peinard,
qu’il soit jeune ou vieux, avait la réputation d’être un idiot ridicule.
Tout évolue, braves gens !
Le peinard de 1883, redevint un vieillard,
mais souffreteux, affaibli..... Et de ce fait, ne bougeant plus beaucoup, il
passait son temps bien tranquillement dans son fauteuil.
Le voilà peinard.... tranquille quoi !
En père peinard..... En père tranquille !
Le paisible Père-peinard ne se fait jamais de
mousse, ni ne se turlupine... ça vous l’avez compris, bien évidemment !
Ils ne sont pas « bath », tous ces mots ?
Bath ! Tiens, tiens.....
Attendez !
Je vais vous faire saliver un peu, car je vous
expliquerai ce mot, la semaine prochaine.
Et pour me faire pardonner de ne pas
poursuivre, il y aura, aussi et encore, d’autres mots et expressions.
A bientôt !
Bonne semaine !
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