Ce verbe provient du francisque gripan pour : empoigner, saisir. Bien qu’attesté en 1425, il est sans doute bien plus ancien :
- · Gripaille au XIIIe siècle.
- · Agripper vers 1200.
· Gripper : empoigner, saisir, était utilisé en parlant des voleurs qui dérobaient très rapidement argent ou objets et détalaient aussitôt à toute vitesse.
Gripper (verbe transitif) :
- · Saisir violemment (1425).
- · Saisir avec des griffes (1509).
- · Prendre au collet un voleur – avec notion d’attraper (1649).
Gripper (verbe intransitif) :
- · Froncer une étoffe (1740).
Une grippe est aussi, depuis 1306, le nom donné à une querelle, ou plutôt une empoignade. Cela me fait penser aux divers crêpages de chignons décrits par Zola dans certains de ses romans.
Autres mots découlant de
gripper :
- Un grippage (1869) : terme technique.
- Un grippement (1845) : action de saisir.
- Dégripper : faire cesser le grippage et pour cela utiliser un dégrippant.
- Un grippe-sou (1680) – nom et adjectif : un usurier.
- Un grippe-sou (1778) – nom et adjectif : un avare.
Quelques petites locutions :
- · Être grippé de quelque chose (1684) : être entiché.
- · Prendre quelqu’un en grippe (1751) : avoir de l’antipathie pour quelqu’un.
Aujourd’hui, revenant chaque hiver depuis visiblement de nombreux siècles avec toujours les mêmes symptômes, cette infection virale est devenue, LA grippe.
Pour revenir à notre grippe-sou. Est-ce que celui-ci, fortement grippé, accepterait de débourser les sommes dues au médecin et à l’apothicaire ?
Sûrement difficilement, car s’agrippant à sa cassette !!
Pour
cette petite histoire autour d’un mot,
Je me suis aidée du
« Dictionnaire
historique de la langue française » Le Robert
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