Ringard, un mot d’argot apparu dans les années 1960, dans le milieu théâtral.
Son origine est bien obscure. Noir complet avant les feux de la rampe.
Mot attribué tout d’abord à un artiste (chanteur – acteur...), artiste de l’ombre qui recherche de petits rôles dans l’espoir de percer un jour.
De là, il désigna un incapable (1970), une personne médiocre, démodée (1974), puis également une chose vieillotte et/ou de mauvaise qualité.
De ce nom et adjectif découle :
- · Une ringardise (1974) : personne ou objet de caractère ridiculement démodé.
Pas flatteur du tout !!!
Mais attendez !!!! Ce n’est pas tout !!!
Son origine ? Un mélange d’emprunts :
- · Au wallon, ringuèle : levier
- · À l’allemand, rengel : bûche, rondin – provenant du verbe rangeln : écarter les scories dans un fourneau de forge, d’où le nom, un ringard.
Un ringard, barre de fer servant à manier de grosses pièces à forger, à attiser le feu, à retirer les scories.
D’autres mots de la même origine :
- · Ringarder - verbe transitif (1873) : remuer le combustible.
- · Un ringardage (1950) : action de ringarder.
- ·
Un ringage (1877) : mâchefer – scories obstruant
la grille d’un foyer.
Alors, est-ce qu’un ringard peut être ringard ?
Pour
cette petite histoire autour d’un mot,
Je me suis aidée du
« Dictionnaire
historique de la langue française » Le Robert
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