mardi 7 février 2017

1781 – EN CE DEBUT D’ETE




Quel courage !

8 juin 1781

M. d’Apchon, Archevêque d’Auch, se trouvant dans cette Capitale de la Gascogne, pendant un incendie qui a consumé presque tout un quartier, le 30 du mois de mars dernier, s’y transporta lui-même en camail & en surplis, pour encourager les secours. Le premier spectacle qui s’offre à ses yeux est une femme qui, au milieu des flammes, serroit contre son sein un enfant dont elle étoit la mere (sic). L’infortunée poussoit des cris douloureux. Le Prélat voit son danger : 800 liv. de rente, s’écrie-t-il, pour qui sauvera cette femme & son enfant. Personne ne se présente : encore une fois, 800 liv. de rente. Même silence. J’en donnerai 1200 ; qui de vous, mes enfans (sic) veut tenter l’entreprise ? On alloit entrer en des explications qui auroient demande (sic) du temps, & le péril augmentoit. L’Archêque jette son camail & son surplis, releve (sic) sa soutane, s’empare d’une hache, se fait suivre de quelques porteurs d’eau ; il marche à la délivrance de cette malheureuse ; lui-même saisit le sceau (sic) des mains de celui qui le suivoit ; il éteint en partie le feu qui environnoit l’infortunée. Celle-ci voit ce Prélat, elle tombe expirante. Les bras de son libérateur l’embrassent & l’emportent avec son enfant. Revenue de son évanouissement, elle se jette aux pieds de M. l’Archevêque, qui lui promet 800 liv. de rente, réversibles sur la tête de son enfant ; en effet, il les lui a assurées. La charité est agissante & n’aime pas les raisons.


Claude-Marc-Antoine est décédé deux années après cet évènement, le 21 mai 1783, dans la ville d’Auch. Il avait 61 ans.
Fils de Jacques Antoine Joseph Marie d’Apchon, Baron de Montrond, et de Claudine Chapuis, il était né le 5 juin 1721 à Montbrison dans la Loire.
Avant d’entrer dans les Ordres, il fut capitaine de Dragon.
Nommé Archevêque d’Auch, il siégea aussi au Parlement de Bourgogne.

Camail :
Pèlerine sans capuche, portée par le Clergé de l’Eglise catholique.
Surplis :
Vêtement liturgique, en toile fine blanche et plissée, à manches larges, descendant jusqu’aux genoux et porté au dessus de la soutane.



Anecdote

22 juin 1781

Sous le regne (sic) de Louis XIV, il y avoit à la ménagerie un fort beau dromadaire : cet animal, transporté loin de son pays, languissoit ; pour ranimer sa chaleur, on lui donnoit par jour quatre bouteilles de vin avec du pain. Le soin du malade fut confié à un Suisse, qui étoit très-exact à lui faire avaler la dose ordonnée, dont il se seroit bien accommodé lui-même. Malgré la fidélité de l’honnéte (sic) Suisse, l’animal dépérissoit, sa foiblesse (sic) annonçoit une fin prochaine. Alors le Suisse, d’un air suppliant, se présenta à Louis XIV pour solliciter la récompense des soins qu’il rendoit au moribond. Que voulez-vous, lui dit le Roi ? Sire, répondit-il, qu’il plaise à Votre Majesté de m’accorder la survivance du dromadaire.

En voilà une histoire !
Un dromadaire qui regrette son soleil natal et que l’on soigne avec du pain trempé dans du vin.
Un « soigneur suisse » qui demande au roi de lui accorder la survivance du dit dromadaire !

Pour information, sous l’Ancien Régime, une survivance était un privilège accordée par le roi, moyennant finance, au titulaire d’une charge et intransmissible.


Feux d’artifice !!

20 juillet 1781

Le sieur Pricot, dit Comtois, Artificier, qui, depuis nombre d’années, a mérité, par ses soins, les applaudissements & le suffrage des citoyens de cette Ville, par les différents feux qu’il a donnés, se propose d’en donner un premier Lundi prochain 23 juillet 1781, dont l’effet surprendra agréablement.
Il en donnera un second le Lundi suivant, 30 du même mois, & successivement les autres jours, qu’il annoncera par des affiches, jusqu’à l’heureux événement de la naissance du Prince, si désiré de la France. Il mettra tant d’attention & de nouveautés dans toutes les pieces (sic), qu’il espere (sic) mériter de plus en plus ces applaudissements publics, & toujours emporter les suffrages, s’il y avoit quelques concurrence. C’est aux premieres (sic) Eaux-Minérales de S. Paul. On ne sera assis qu’aux premieres (sic) & secondes places.
Il fait & vend des Feux d’Artifice de table, & va les exécuter à la ville ou à la campagne, quand il y est mandé.

Je n’ai rien trouvé sur cet artificier !
Par contre, concernant la naissance tant attendu d’un Prince, je vous conseille de regarder l’article ci-dessous !


Naissance du Dauphin

26 octobre 1781

Lundi dernier, 22 du présent mois, à 1 heure 23 minutes après midi, la Reine a comblé les vœux de la Nation, en nous donnant un Dauphin, qui a été baptisé le même jour : cette naissance fut annoncée Mercredi en cette Ville, par le son, à plusieurs reprises, du Béfroy, en attendant que l’on rende solemnellement (sic)  grace (sic) à la Providence de cet événement heureux.

La naissance fut célébrée dans tout le Royaume de France. Des messes furent données autant dans les grandes villes que dans les petits villages.
Chaque corporation de métiers désigna un « ambassadeur » pour qu’il porte des présents représentatifs de leur art, au nouveau-né et à la Reine.


Louis Joseph Xavier François de France naquit le 22 octobre 1781. Second enfant de Marie Antoinette et de Louis XVI, il fut aussi le premier dauphin.
Très vite, car il ne faut pas perdre de temps, il lui est donné comme future épouse, Marie Amélie de Sicile, sa nièce, née le 26 avril 1782.
Mais, de santé très fragile, ayant régulièrement de fortes fièvres, il décéda à l’âge de sept ans, le 4 juin 1789. Il fut inhumé le 13 juin 1789.


Mais comment est-il décédé ?

26 octobre 1781

Nous avons perdu le 4 de ce mois, Messire Louis-François Duval, Prêtre, Chanoine Régulier de la Congrégation de France, Prieur-Curé de la Paroisse de S. Jean de cette Ville.
C’est à la mort que l’on prise au juste les hommes ; ce digne Curé est regretté de tous ses Paroissiens, & il le méritoit ; il recherchoit & prévenoit les besoins, & ne souffrit jamais l’humiliacion (sic) que d’honnétes (sic) gens ressentent en les exposant. Son amour pour la paix égala sa charité ; & pendant une administration assez longue, on ne vit point à sa paroisse ces divisions qui en affligent tant d’autres : heureux celui de qui on en peut dire autant quand il n’est plus !
Rouen – Paroisse Saint-Jean, le 5 octobre 1781.
Le cinquieme jour du mois d’octobre lan mil sept cent quatre vingt un le corps de discrette personne messire Louis françois Duval prêtre chanoine regulier de la congregation de france prieur curé de cette paroisse age de soixante huit ans huit mois décédé du jour d’hier a été inhumé dans le caveau de cette église par moy soussigné pretre chanoine regulier de la congregation de France prieur de St Lo labbaye en presence de Mr françois Devaux Louis thierry tresorier de la ditte paroisse  vu le permis de Mr lieutenant général criminel en datte du quatre present signé maillet de couronne collationné Quillebeuf.

Alors là ! Je n’ai rien trouvé d’autre et pourtant, j’aurais aimé, car une phrase m’intrigue au plus au point dans l’acte ci-dessus :
« vu le permis de Mr lieutenant général criminel en datte du quatre present signé maillet de couronne collationné Quillebeuf. »

Cela veut-il dire que Louis François Duval aurait été assassiné ?
Aucun journal n’en a fait état. Alors ?



Une annonce erronée !

16 novembre 1781

La femme du nommé Grison, Laboureur à Oissel, est accouchée la nuit du samedi 3 novembre 1781 au Dimanche, de 3 enfans (sic) dont 2 garçons & une fille, qui ont tous été baptisés le Dimanche, à 5 heures du matin.


En voilà une histoire !!
Qui est ce « nommé Grison » dont parle ce journaliste ?
Où a-t-il trouvé ce nom ? Qui lui a donné l’information ?
Il devait pourtant bien savoir que, moi, quelques siècles plus tard, j’allais me renseigner !

Je peux dont vous annoncer que la femme de ce nommé Grison, habitant Oissel,  n’a jamais eu de triplés, le 3 novembre 1781.
En voici la preuve :
Ce jourd’hui Dimanche quatre de novembre mil sept cents quatre vingt un ont été baptisés par moy Vicaire soussigné trois enfants deux garçons et une fille nés d’aujourd’hui du legitime mariage de nicolas Le Normand et d’Elisabeth Lesueur ont été nommés le premier antoine par antoine le pequeux et Marguerite Normand  le second jacques par Charles valentin Normand et marguerite Normand et la troisieme Elisabeth par pierre pesqueu et marie anne le pesqueur de cette paroisse qui ont fait leur marque ayant déclaré ne sçavoir signer.

Vous voyez bien, deux garçons et une fille, baptisés le Dimanche. Tout coïncide, sauf le nom de  « Grison ».

Ce jourd’hui cinq de novembre mil sept cent quatre vingt (le mot « un » a été omis) ont été inhumés ensembles par moy prêtre vicaire soussigné dans le cimetiere de ce lieu antoine jacques et Elisabeth Le Normand enfants de nicolas et d’Elisabeth Le sueur les deux premiers décédés du jour precedent et la derniere d’aujourd’hui ages d’un jour presence de leur père et de pierre Cordier soussignes.

J’ai creusé, encore et encore !

Nicolas Lenormand (Le Normand) est né le 21 avril 1730 à Oissel et fut baptisé deux jours plus tard.
Le 23e avril  1730 a Eté baptisé un fils né du 21e dudit mois du legitime mariage de Claude Le Normand et marguerite Le Sueur nommé Nicolas par jacques nicolas Montreuil et madeleine Cauvet parrain et marraine soussignés ou marqués.

Elisabeth Lesueur (Le Sueur) vit le jour le  19 décembre 1744. Elle fut baptisée le lendemain.
Le vint de decembre mil sept cent quarante quatre a été baptise par moy vicaire soussigné Elisabet Lesueur née la veille du legitime mariage de guillaume lesueur et de marie anne daré le parein thomas braier et la maraine helysabet drouard qui a declaré ne sçavoir signer.

Ils se sont unis en mariage, le 10 septembre 1765, à Oissel également.
Le mardy dix de septembre mil sept cent soixante cinq après la publication du ban du mariage espéré entre Nicolas Le Normand fils majeur de feü claude et de marguerite le sueur de cette paroisse d’une part et Elizabeth le sueur fille mineure de feu Guillaume et de marie anne Daré aussi de cette paroisse d’autre part……. et leur ay donné la benediction nuptiale avec les autres ceremonies prescrites par la Ste Eglise en presence de leurs parents et amis soussignez l’epouze ayant declaré ne sçavoir Ecrire.

Combien d’enfants ont-ils eu ?
J’ai entrepris cette recherche, mais l’encre de la plupart des actes est devenue tellement pâle que la lecture en est difficile, voire impossible.
Ma tâche fut toutefois facilitée, car cette famille vécut toute sa vie dans la ville de Oissel.

Apparemment pas d’enfant avant le 31 mars 1767.

·         Ce fut un petit garçon prénommé Nicolas, comme papa. Logique !
Je ne peux vous soumettre l’acte, tout blanc à présent, sauf l’indication du nom de l’enfant, en marge, sur le registre du mois de mars 1767.
Cette date me fut confirmée sur l’acte de mariage de Nicolas, le 18 février 1795. 
Aujourd’huy vingt huitieme pluviose lan 3 de la république……. Sont comparus à la maison commune nicolas lenormand cultivateur fils de nicolas Lenormand et d’Elisabeth Le Sueur d’une part et Victoire Rosalie pannier fille de feus jacques laurent panier et de Véronique Godefroy d’autres part tous deux nés et domiciliés en cette commune……accompagnés de Nicolas Lenormand père du futur age de soixante cinq ans cultivateur, de jean jacques Primont fils age de vingt sept ans aussi cultivateur beau frere de la future, de Nicolas Pierre Dulot age de quarante deux ans vivant de son revenu, de (dans la pliure du registre, mais je pense Pierre) Cordier age de soixante deux ans journalier les deux derniers amis des deux parties et tous quatre aussi domiciliés dans cette commune……
Autres renseignements très importants sur cet acte :
Acte de naissance dudit nicolas Le normand qui constate qu’il est né au dit lieu d’Oissel le trente un mars mil sept cents soixante sept….
Acte de naissance de la ditte Victoire Rosalie panier qui constate qu’elle est né aussi au dit lieu d’oissel le dix mai mil sept cents soixante douze……..

·         Un autre enfant, Charles Valentin naquit le 16 avril 1769.
Le dimanche seize d’avril mil sept cent soixante neuf a été baptisé en cette eglise par moy Vicaire soussigné un fils né en et du legitime mariage de nicolas Le Normand laboureur et d’Elisabeth Le Sueur lequel a été nommé Charles Valentin par Nicolas Le Bret tresorier de cette fabrique soussigné et par madeleine pannier fille de pierre qui a déclaré ne sçavoir Ecrire parein et mareine de cette paroisse.

Et épousa, le 9 mars 1797, la demoiselle Geneviève Mortreuil.
Au jour d’huit neuf ventose l’an cinquieme de la republique…….sont comparus pour contracter mariage charles valentin Lenormant cultivateur fils majeur de feu Nicolas Lenormand et de Elizabeth Lesueur nées et domiciliées de cette commune ces père et mere d’une part et de gennevieve Mortreüil fille majeure de françois Mortreüil cultivateur et defunte Elisabeth Cartez nées et domiciliees de cette commune ces père et mere d’autre part lesquels futurs conjoints étoient accompagné de thomas duteurtre vingt cinq ans battelier cousin dudit future et Nicolas Lernormant age de vingt neuf ans cultivateur frere du dit future
François mortreuil agé de soixante douze ans cultivateur père de ladite future et de françois mortreuil fils age de trente ans Bouchez frere de la dite future.
Cet acte nous confirme la date de naissance de Charles Valentin Lenormand, le dimanche 16 avril 1769, à Oissel, et nous apprend celle de la mariée, Geneviève Mortreuil, le « dit manche quatre fevrier mil cept cent soixante et dix », comme noté sur le document.


·         Guillaume arriva le 9 avril 1771. Il fut baptisé le lendemain.
Le mardy dixieme jour d’avril mil sept cent soixante onze a été baptisé en cette eglise par nous vicaire soussigné un fils né d’hier en et du legitime mariage De nicolas Le Normand laboureur et d‘Elisabeth Le Sueur lequel a été nommé Guillaume par guillaume Le Normand fils de feu guillaume et par marie jeanne Le Sueur femme de Nicolas Le Bret pareins et mareines lesquels ont déclaré ne sçavoir Ecrire.


·         « Encore un garçon ! », a dû s’exclamer la sage femme, ce 29 septembre 1776, lorsqu’elle reçut dans ses mains le petit Claude. Ce nouveau bébé reçut le baptême le lendemain.
Le trente septembre mil sept cent soixante seize a été batisé par nous vicaire soussigné un garçon né d’hier du legitime mariage de nicolas Le normand et d’Elisabeth Le Sueur lequel a été nommé Claude par Claude Le Normand et par marie anne le pesqueur représentée par sa mere marie anne Le Sueur femme d’antoine le pesqueur parrain et marraine sous marqués ayant déclaré ne savoir signer.

Claude décéda le 12 mai 1823, à Oissel
L’an mil huit cent vingt trois le douze mai devant nous ….. sont comparus nicolas Lenormand cultivateur age de cinquante cinq ans et samson Le cerf  fileur age de vingt sept ans tous deux domiciliés dans cette commune lesquels nous ont déclaré que Claude Lenormand age de quarante sept ans né en la dite commune y demeurant cultivateur fils de Sieur Nicolas et de Elisabeth Lesueur et epoux de Jeanne Dantan est décédé ce dit jour à sept heures du matin en sa maison sise au dit lieu d’oissel ; nous étant assuré du décès….
Selon son acte de décès, il était l’époux de Jeanne Dantan, mais je n’&ai pas trouvé l’acte.

·         Et puis, le 2 avril 1779, ce fut Julien Isidore qui se présenta. Le baptême eut lieu le 4 avril 1779.
Le Dimanche quatre avril mil sept cents soixante dix neuf a été baptisé un garçon ne le deux du dit mois du legitime mariage de Nicolas Le Normand laboureur et de Elisabeth Le Sueur de cette paroisse lequel a été tenu sur les fonds du baptême et nommé Julien Isidore par Julien Le Sueur son cousin soussigné et par Marie Barbe pannier sa cousine qui a fait sa marque ayant déclaré ne sçavoir signer, tous deux de cette paroisse.

·         1781, nous venons de l’apprendre par voie de presse, ce furent les triplés. Trois enfants dont une fille. La première, la seule !!

Y-a-t-il eu d’autres enfants après ?
Si ce fut le cas, je n’ai rien découvert.

Avant de clore l’histoire de ce couple qui souhaitait, peut-être une fille….. je peux ajouter que :

 Nicolas Le Normand décéda quelques mois après le mariage de son fils aîné, le 18 mai 1795.
Aujourd‘hui vingt neuf floreal l’an trois de la république française ….sont comparus en la maison commune marie anne Le Sueur veuve d’antoine lepesqueux agée de cinquante huit ans belle-sœur du décédé et madeleine saunier veuve de nicolas Saunier agée de quarante huit ans voisine toutes deux domiciliées dans cette commune, lesquelles m’ont déclaré que Nicolas Le normand age de soixante cinq (le mot « ans » oublié) cultivateur en la dite commune est mort aujourd’hui a sept heures après midi en son domicile. D’après cette declaration je me suis transporté au domicile et m’étant assuré du deces dudit Nicolas Lernormand j’en ai rédigé et signé le présent acte les déclarantes ayant dit ne sçavoir ecrire ni signer leurs noms. Fait à la maison commune d’oissel canton d’Elbeuf District de Rouen, Département de la Seine inférieure le jour mois et an sus dits.

Sur cet acte il n’est pas fait mention de nom de l’épouse de Nicolas Lenormand, Elisabeth Le Sueur.

Cette dernière est décédé à son tour, le 18 juin 1818 (amusant cette date ! non ?), à Oissel, chez un de ses fils, Charles Valentin, chez qui elle était allée vivre après son veuvage.
Ce jourd’hui dix huit juin mil huit cent dix huit devant moi ….. sont comparus Nicolas Lenormand cultivateur agé de cinquante ans et Louis Mortreuil aussi cultivateur age de soixante un an domicilié en cette commune lesquels m’ont déclaré que Elisabeth Lesueur mere du premier comparu et ami du second fille de feus guillaume Lesueur et de Marie anne Darré veuve de Nicolas Lenormand agee de soixante douze ans née et domiciliee audit lieu est decedee ce dit jour en la demeure de Claude Lenormand son fils situee rue grise, m’étant assuré de son décès….

Après avoir travaillé longuement à la reconstitution de toutes ces familles, je me pose toujours la même question :
« Quels sont les descendants de ceux dont je viens de parler. Sont-ils nombreux, encore aujourd’hui ? »

Ce dont je suis quasiment sure, c’est qu’ils seraient étonnés de découvrir qu’on a parlé de leurs ancêtres, dans le journal local.

Alors, un petit appel, si vous êtes un arrière-arrière …. Petit-fils ou arrière-atrière…. Petite-fille de cette famille, faites-moi signe par le biais de ce blog.
Et si vous avez des informations complémentaires, merci de m’en informer par un petit texte.


Il était de la paroisse de Launay !

16 novembre 1781

Le sieur François Blondel, ancien Maître de Poste, route du havre, âgé de 73 ans, né en la paroisse de Launay, où il a été marié en 1731 avec Marie-Magdeleine Decaux, agée (sic) de 63 ans, ont renouvellé (sic) leur cinquantieme (sic) année de mariage, dans la même Eglise & maison où il est né, assistés de leur oncle et tante, sieur Robert Gueudry & sa femme ; l’un âgé de 82 ans & l’autre de 77, qui ont eux-mêmes 56 ans de mariage ; cette cérémonie s’est faite le 29 octobre 1781, par M. le Curé de Poville leur fils : ils en ont 2 autres, 2 filles & 16 petits-enfans (sic). La paroisse de Launay, diocese (sic) de Rouen, est du doyenné de S. Georges.
Heureux ceux qui jouiront d’une satisfaction pareille ; en peut-il être une plus grande.



Des noms trop courants pour retrouver une quelconque trace de cette famille, d’autant plus que je n’ai découvert aucun acte dans les registres de la commune de Launay.

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