Promenade
(*)
Les noms choisis ne le sont uniquement que pour la rime.
De
bon matin, dans un jardin citadin près du Rhin, celui du médecin Martin Bourdin
(*), Benjamin un gamin rouquin, du pain à la main, va et vient sous un fin
crachin. Pas malin ce chérubin au regard éteint, plein de chagrin, non loin
d’un bassin au milieu du terrain.
Sur
un parpaing, un félin assis sur son arrière-train observait un serin sur un
rondin de pin. Le gredin, au dessein assassin, avait faim.
Le
parrain du bambin, un peu radin, vint un bouquin à la main. Son chien, Perlimpinpin,
un mâtin à l’œil coquin frétilla du popotin en voyant son copain Benjamin. Le parrain
et le chien prirent enfin le chemin du magasin de la place Boulingrin, après un
bref câlin au petit rouquin. Parrain, prénommé Paulin, reviendra à la
saint-glinglin. Musicien, au tempérament sanguin, il jouait du cornet-à-bouquin
et du clavecin.
Sur
le pont, un patron vêtu d’une combinaison et d’un blouson marron avait quelques
soupçons sur le nom du félon épris de boissons à qui il devait la crevaison de
son fourgon, avec un poinçon. Il scrutait l’horizon furibond appuyant sur le
klaxon. Dans le camion des cochons la queue en tire-bouchon.
Un
scieur de long sortant de prison passa
le long du pont, avec un compagnon crachant ses poumons. Il s’écria ; « Nous
nous entrainons pour le Marathon ! »
Une
marchande de quatre saisons, du nom de Fanchon, coiffée d’un chaperon vendait
poivrons, citrons, melons, potirons, cresson, estragon, ...... mais aussi des macarons. Dans son
jargon bourguignon, sans façon, elle promettait une rapide livraison. Des
moucherons et des frelons voletaient aux environs. Tournicoti,
tournicoton !
Un
garçon tenant le guidon de son vélo sifflait comme un pinson l’air d’une
chanson.
Un
piéton en complet-veston et portant lorgnon, tel un baron, parlait à un
laideron aux yeux vairons qu’un capuchon en chiffon protégeait des grêlons.
Quelle
vie de patachon !
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