GOBE-MOUCHES - Chapitre 1
Les
premières lueurs de l’aube, effleurant l’eau du lac, la faisant miroiter ici et
là d’éclats de lumière. La tranquillité de l’eau était troublée par des bulles
remontant à la surface, venant y mourir en engendrant de multiples cercles,
allant s’élargissant jusqu’à leur totale
disparition.
Pas un souffle de vent. L’air était encore frais, mais en ce début juin, la journée promettait d’être chaude.
Pas un souffle de vent. L’air était encore frais, mais en ce début juin, la journée promettait d’être chaude.
Un
vieux ponton en planches vermoulues avançait, encore fièrement, sur l’étendue d’eau. A son autre extrémité, sur la rive, une
vielle cabane en piteux état regrettait les années d’antan où elle était encore
habitée. Devant sa porte béante, seul gardien des lieux, un chat au pelage
blanc faisait sa toilette matinale, passant et repassant avec minutie ses
pattes derrière ses oreilles. Ses yeux, d’un vert clair d’une limpidité extrême
et insaisissable, avaient un quelque
chose d’inquiétant, à vous glacer les sangs.
Mais
ce lieu n’avait pas toujours était aussi paisible car …….
-=-=-=-=-=-
Il
y avait fort longtemps, cette cabane était habitée par une vieille dame qui était aussi la propriétaire du lac
qu’elle affectionnait tout particulièrement.
Non
loin de là, un château dont les tours se
dressaient, majestueuses. Le haut et puissant seigneur de ce château, homme
cruel et vindicatif, souhaitait acquérir le lac. Oui, mais voilà, il n’était
pas à vendre.
Petite
précision, toutefois.
La
vieille dame du lac et le haut et puissant seigneur du château possédaient,
l’un et l’autre, des pouvoirs surnaturels.
Après
de multiples pourparlers qui n’aboutirent à aucun accord, le ton, monta. Il y
eut aussi quelques injures qui fusèrent, mais je m’abstiendrai de les
retranscrire.
Puis,
un jour la menace tomba.
« Je
te ferai quitter les lieux, moi ! lança le haut et puissant seigneur,
d’une voix tonitruante.
-
C’est ce qu’on va voir ! rétorqua la
vieille dame, sûre d’elle.
Alors,
le haut et puissant seigneur, dans les souterrains de son château, se pencha sur
un vieux grimoire recouvert d’une épaisse couche de poussière, et, page après page, étudia les recettes sensées provoquer
tous les fléaux possibles, cherchant le plus efficace, celui qui ferait
faire fuir son indésirable voisine.
De
temps à autre, il ricanait, satisfait de ses trouvailles.
Ce
fut ainsi que cet homme, au caractère cruel, fit s’abattre à quelques centaines
de mètres de sa riche demeure, des grêlons plus gros que des œufs de poule, la
foudre et le tonnerre, et pour finir une sécheresse telle que le niveau des
eaux du lac baissa considérablement.
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