Se
coltiner !
Un
« colletin », en 1577 qui, en 1836, prendra la forme orthographique « coltin »,
est un mot dérivé de « collet »..... col, cou ......
Un
colletin était un pourpoint masculin, souvent en cuir, très à la mode du début
du XVIème siècle, au début du XVIIème siècle.
Ce
nom fut repris par les forts des halles pour désigner le gilet au col montant
qu’ils portaient. Le chapeau de cuir à larges bords, protégeant le coup et les
épaules de certains portefaix, reçut également ce nom.
Ce
« coltin » revêtu par des hommes effectuant des travaux de force, finit
par prendre, en 1836, le sens d’effort et de force, puis en 1954, il désigna,
tout bonnement, un « travail pénible ».
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Colletin,
puis coltin, donna un verbe. Colletiner (1725), puis coltiner (1790).
Le
sens de ce verbe évolua également.
A
l’origine il signifiait : « saisir par le coltin, le collet »,
avec l’idée d’arrêter un individu.
Puis,
on l’employa pour « porter sur le coltin » d’où, en 1835,
« porter un objet lourd et encombrant ».
La
forme pronominale attribuée au verbe, donna « se coltiner », qui, au
sens figuratif, renvoyait aux portefaix et à « faire un travail
pénible ».
En
clair :
Un
coltineur (euse), en 1824, se coltinait un sacré coltinage (1878) !
Quelle
corvée !
Maintenant,
j’espère que de vous avoir coltiné la lecture de cet article ne vous a pas trop
fatigués.
Pour cette petite
histoire autour d’un mot,
Je me suis aidée du
« Dictionnaire
historique de la langue française » Le Robert.
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