En ce temps-là, les superstitions et croyances
étaient tenaces.
On croyait à Dieu et à Diable, au mauvais œil
et
aux jeteurs de sorts.
On préférait aller voir le rebouteux que le docteur.
On se méfiait de l’apothicaire et de ses remèdes.
On fréquentait l’église plus par peur du curé qui ne
manquait jamais de reprocher les absences de chacun aux messes dominicales.
Ainsi montré du doigt, l’enfer n’était pas loin.
En quelque sorte, chacun se méfiait de chacun, et il
était préférable de ne pas trop en dire (surtout sur ses biens) afin de ne pas
attiser la jalousie et l’envie. Le soir, les volets étaient tirés pour éviter
les regards indiscrets.
La médisance était presque une activité communale
(commune à tous les villages), peut-être pour éloigner de soi toute répréhension,
toute attaque.
Dans cette atmosphère de suspicions, il était un
personnage très redouté, le berger !!
En contact continuel avec la nature, il connaissait
les plantes, celles qui provoquaient le mal, tout comme celles qui apaisaient.
C’étaient souvent les mêmes, d’ailleurs, question de dosage. Et puis, il
connaissait les astres aussi.
Tout commença étrangement un jour où le curé Tinel
se rendant au chevet d’un de ses paroissiens alité découvrit dans la maison de
ce dernier, un certain Girard, guérisseur-sorcier.
Que faisait ce charlatan de mauvaise réputation dans
la demeure du malade ? Le curé prit d’un coup de sang fit chasser l’individu
de sa paroisse. Peu de temps après, Girard fut arrêté et jeté dans une geôle.
Condamné à deux ans d’emprisonnement, le guérisseur jurait vengeance et pria un
de ses amis et disciples d’agir violemment contre le curé.
Cet ami, un « berquet » nommé Thorel dévoué
à son maître se surpassa......
Voilà le début de cette sombre histoire....
à suivre......
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