Juste après notre
retour, Mégo et moi fûmes considérés comme des héros par les copains. Non seulement,
nous avions bravé les interdits, mais avions affronté le danger et les
maléfices et en étions sortis indemnes.
Mégo en retira une
immense gloire et, malgré sa petite taille, sembla avoir grandi. Peut-être se
tenait-il plus droit, comme doivent le faire les héros ?
Pour ma part,
après les confidences de « Grand-père », je me mis en retrait de cet
évènement. Ce prestige me semblait bien fade ? Je gardais, néanmoins, un
amour pour la musique et une certaine nostalgie en regardant la fenêtre que je
n’avais pu atteindre.
Il faut vivre
selon, et avec ses moyens !
Griotte fut bannie
du clan des escargottes pour un temps, puis, tout rentra dans l’ordre.
Je n’ai jamais
raconté à quiconque ce que, ce soir-là, j’avais appris, ou peut-être, lors d’un
instant de confidences, à Griotte, ma tendre amie. Elle dut faire un
« Oh ! » de surprise, en rougissant….
J’aime beaucoup
Griotte.
Les années ont
passé sur notre jardin.
L’Ancêtre n’est
plus parmi nous.
Je veille, à
présent, à sa place, sur la colonie et sur les jeunes escargots un peu trop
téméraires.
Je gronde et
réprimande sans grande méchanceté, me souvenant trop bien d’un casse-cou nommé Andantino
et des exploits malheureux d’un certain Cascado qui en se confiant à moi,
m’avait passé le relais.
Mais, pour éviter
qu’un jeune imprudent ne se hisse jusqu’à la musique, j’ai instauré des joutes
musicales lorsque le temps est pluvieux. Alors, toute la colonie ainsi
rassemblée, entonne toute sorte de chants que les gouttes de pluie rythment en
tombant sur nos coquilles.
Moment fabuleux où
mes cornes battant la mesure, j’orchestre les plus belles partitions que nous
« chantons sous la pluie » !.......
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