En
rentrant de sa journée de labeur, le mercredi 8 mai 1822, à la nuit tombée,
Etienne Charnalet trouva la maison vide. Sur la table, toutefois, le repas
avait été préparé et l’attendait. Inquiet, ce mari alla voir les voisins qui
lui dirent que, vers les six heures, ils avaient vu Marie se diriger vers le
village.
Pensant
que son épouse avait pris du retard et devait être sur le chemin du retour, il
alla à sa rencontre, accompagné de Joseph Charvet, son cousin et de l’épouse de
ce dernier. Mais, ils parvinrent au village sans l’avoir vue.
Bien
entendu, ils se rendirent au presbytère pour demander au curé Mingrat, si Marie
Gérin était toujours à l’église. Antoine Mingrat, contrarié d’être dérangé,
répondit sèchement :
« Je l’ai vue, en effet, au
moment où je suis allé faire ma prière au chœur ; je l’ai laissée dans
l’église et depuis lors je ne l’ai plus revue : elle a l’air d’être un peu
égarée ; faites la chercher. »
Après
cela, il referma vivement la porte qu’il n’avait, d’ailleurs, qu’entrouverte
sur les visiteurs.
Le
lendemain, toujours sans nouvelle de Marie, les recherches reprirent.
Joseph
Michon, le jeudi 9 mai, trouva sous la Roche, dans la prairie de la veuve
Cottin, près d’un noyer à cinq cents mètres de l’église, une place couverte de
sang et un couteau dont la lame portait également des traces de sang.
Ce
couteau était un couteau de maître, en très bon état, au manche en ébène
patiné, avec une lame ordinaire, une lame de canif et un tire-bouchon.
Le
curé fut de nouveau interrogé. Il précisa qu’il avait vu, dans l’église, la
femme Charnalet faisant « le chemin de croix ». Elle lui avait
demandé à être entendue en confession, mais il avait refusé, prétextant en ces
termes :
« Mon enfant, vous n’êtes pas
mise décemment pour que je vous reçoive au presbytère, encore moins au
confessionnal ; d’ailleurs je n’ai pas le temps : revenez
demain ».
Il
ajouta qu’elle avait continué son « chemin de croix », et que lui,
après sa prière, s’était retiré en la laissant dans l’église.
Le
jeudi 16 mai, jour de l’ascension, le curé continua sa fonction comme si de
rien n’était. Mais, les paroissiens remarquèrent que le « saint
homme » semblait préoccupé. En effet, il avait, au cours de l’office,
interverti l’ordre des prières.
Pas
courant pour un prêtre !
Ce
fut ce même jour que fut découvert un membre inférieur (cuisse, jambe et pied),
membre attrapé par un homme pêchant au bord de l’Isère.
Les
rumeurs qui avaient couru, disant que la jeune femme qui semblait ne pas aller
très bien, avait pu mettre fin à ses jours, cessèrent instantanément.
Avait-on
déjà vu quelqu’un se suicider en se découpant en morceaux ?
-=-=-=-=-=-=-
Les
gendarmes vinrent sur les lieux pour enquêter. D’autant plus qu’on venait de
retrouver, aux Tauries, sur une des rives de l’Isère, à huit lieues de Saint
Quentin, le buste de la malheureuse, ainsi que l’autre jambe dans un fossé, non
loin de la cure.
Tout
semblait partir du presbytère et de l’église.
Les
gendarmes allèrent questionner, encore une fois le prêtre, tout simplement pour
observer ses réactions. Les soupçons, toutefois ne l’atteignaient pas encore.
Quoique......
Certaines
langues se délièrent.
Certains
souvenirs resurgirent.
Les
commérages se mirent en marche, coururent, partirent au grand galop....
N’y
avait-il pas eu, dans la paroisse de Saint-Aupe, lorsque le curé Mingrat s’y
trouvait.......... ?
-=-=-=-=-=-=-=-
Lorsqu’Antoine
Mingrat s’était installé à Saint-Aupe, sa tante, ancienne institutrice, l’avait
suivi. Dans sa maison, elle avait créé une salle de classe pour y instruire les
filles. Une bonne initiative. Le prêtre, sous prétexte de préparer les élèves à
la communion, assistait aux leçons. Il faut préciser, toutefois, que certaines
n’étaient pas loin de fêter leur quinzième anniversaire.
Plus
tout à fait des petites filles !
Les
plus grandes, ensemble ou séparément, étaient admises au presbytère pour
écouter des « lectures saintes » ou répéter les leçons de catéchisme.
Ces séances collectives ou privées étaient considérées par les filles et leurs
parents comme un privilège. Personne ne pensait à mal. Auprès d’un prêtre, les
filles du village ne risquaient rien.
Pas
sûr !
L’une d’entre elle eut quelques symptômes très
caractéristiques.
Dans
cette situation, ayant peur de sa mère et ne pouvant se confesseur au curé
Mingrat, et pour cause, elle s’en alla dans un village voisin où dans
l’obscurité du confessionnal, elle avoua sa faute et ses conséquences.
Le
prêtre lui conseilla de se marier avec le père de l’enfant à venir.
Pas
possible, évidemment !
Le
prêtre insista et voulut savoir si celui-ci était marié.
Que
nenni, bien entendu !
Ce
fut avec peine que le prêtre arracha à sa pénitente le nom du géniteur.
Secret
de la confession. Rien ne passa la porte du confessionnal.
L’affaire
fut connue par une indiscrétion venue on ne sait d’où, ainsi que bien d’autres
choses encore qui arrivèrent aux oreilles de l’Eglise qui s’empressa de
déplacer ce prêtre indélicat.
Et
le jeune fille, me direz-vous ?
Elle
disparut, un jour, et on ne l’avait jamais revue.
-=-=-=-=-=-=-
L’affaire
de « la disparition » de Marie Gérin fit ressortir cette sombre
histoire.
La
maréchaussée dépêchée sur place enquêta.
Madame
de Saint-Michel, une ancienne religieuse, qui se trouvait dans l’église le soir
de la disparition, affirma avoir vu Marie Charnalet. Lorsqu’elle était partie,
la jeune femme était toujours en prière. Madame Saint-Michel dit aussi ne pas
avoir vu le prêtre.
La
servante du curé fut entendue également, une première fois, au presbytère de
Saint-Quentin, où elle se montra hésitante, bredouillante, perdue. Elle
semblait craindre et même avoir peur.
Le
corps incomplet de Marie Gérin, épouse Charnalet fut inhumé.
Sur
le registre de l’état civil de Saint-Quentin-sur-Isère, on peut lire :
Je soussigné Victor Gerard, juge de
paix du canton de Tussin, arrondissement de St Marcellin, Département de
l’Isere à la requisition d’Etienne Charnalet cultivateur habitant à St Quentin
au hameau du Gît et sur l’attestation du Sieur Louis Guillet propriétaire
cultivateur âgé de quarante-sept ans, d’hypolite Biron, Scieur de long âgé de
trente-un ans, de nicolas Lespiade marinier âgé de trente-neuf ans et de Joseph Blandoit propriétaire cultivateur âgé
de vingt-huit ans tous habitant au lieu dit St Quentin.
Certifie qu’il est de notoriété
publique que pendant la nuit du huit au neuf du mois de mai dernier, Marie
Gérin femme dudit Etienne Charnalet a été assassinée en sortant de l’église
audit lieu de Saint Quentin où elle s’était rendue pour remplir un devoir
religieux et se mettre en état d’aller communier le lendemain neuf du mois de
mai dans l’eglise paroissiale de Vauray avec les enfants faisoient leur
premiere communion que son acte de décés n’a pas été inscrit sur le registre de
l’état civil parce que le corps de cette malheureuse femme ayant été dépecé et
jetté une partie dans la riviere d’isere
et une partie dans un fossé plein d’eau, l’on n’a pu être assuré de la fin
qu’elle avait faite que plusieurs jours après.
En foi de quoi nous avons signé le
présent avec les attestants et notre greffier, excepté Nicolas Lespiade qui a
déclaré ne le savoir faire.
Délivré à Tussin le six juillet mil
huit cent vingt deux.
Après
l’inhumation de la pauvre Marie Gérin, les autorités passèrent au presbytère
pour emmener la servante du curé afin de subir un second interrogatoire, plus
musclé celui-là. Il fallait lui faire avouer ce qu’elle avait vu au cours de la
nuit du 9 mai 1822. Son témoignage était capital.
Il
fut difficile de la faire parler car elle fit d’abord des réponses vagues et
insignifiantes. Il fallut l’impressionner, lui faire peur même, ce qui ne fut
pas réellement difficile, la pauvre étant déjà terrorisée.
Alors,
tremblante, elle raconta en essayant d’être le plus précise possible.
Ce
soir-là, le clerc de l’église, le nommé Rafflin, était venu demander le curé.
Aussitôt, elle l’avait appelé car il se trouvait au premier étage. N’ayant
obtenu aucune réponse, elle était allée frapper à sa porte. Pas de réponse.
Mais elle avait perçu des gémissements comme si quelqu’un se trouvait mal.
Inquiète, elle avait essayé d’ouvrir la porte afin de porter secours au curé
qu’elle pensait être au plus mal.
Ce
fut à ce moment que le curé lui avait crié d’une manière peu aimable :
« Marie, descendez, je suis à vous dans un instant. »
Alors,
elle était redescendue. Peu de temps après, le curé Mingrat était apparu sur le
palier.
« Qui
me demande ? avait-il hurlé.
Alors,
elle lui avait expliqué que c’était Monsieur Rafflin.
Au
nom de Monsieur Rafflin, le curé n’était pas descendu, n’avait rien répondu. Il
était de nouveau rentré dans sa chambre et avait fermé la porte à clef.
Monsieur
Rafflin s’en était donc allé, comme il était venu.
La
servante avait fait une pause. Puis avait poursuivi sa narration.
L’attitude
du curé l’intriguait toutefois, aussi, elle était remontée, tout doucement et
sur le palier, elle avait collé son oreille contre la porte, précisant bien que
ce n’était pas son habitude, mais que tout ceci lui paraissait bien étrange.
A
l’intérieur, il y avait toujours des plaintes et puis aussi des bruits comme
des meubles qu’on déplace en les trainant. Puis plus rien. Le silence.
Alors,
ne voulant pas être surprise, aussi doucement que possible, elle était
redescendue dans la cuisine où elle avait préparé le repas.
Quelques
instants plus tard, le curé l’avait rejointe. Sa tenue était en grand désordre
et l’expression de son visage était à faire peur.
Quand
elle l’avait vu elle lui avait dit :
« Ah , Monsieur que vous
m’avez fait peur, j’ai cru que vous vous trouviez mal, et que vous alliez
mourir ! »
Le
prêtre lui avait répondu, bruitalement :
« Taisez-vous,
vous êtes une bête ! »
La
servante dit lui avoir servi son repas auquel il ne toucha pas. Il l’avait
ensuite envoyée porter le journal chez M. Heurand dont la maison se situait à
une petite demi-heure du presbytère.
Quand
elle était revenue, il y avait un grand feu dans la cheminée, alors qu’avant de
s’absenter, elle avait, comme chaque soir, recouvert les braises de cendres
pour la nuit. Quand elle était allée fermer la porte de la basse-cour, elle
avait aperçu des gouttes de sang sur la paille et des cendres mêlées de
quelques morceaux de linge brûlés sur lesquelles avait été jeté de la terre.
Le
curé, la voyant revenir, avait semblé très contrarié. Il lui avait demandé de
partir et d’aller se coucher. Elle avait bien senti qu’il voulait se
débarrasser d’elle.
Après
cette « confession », la pauvre Marie, la servante du curé, fut
remise en liberté. Elle quitta Saint-Quentin-sur-Isère et s’installa près de
Moiran, chez des parents.
Le
couteau, celui plein de sang, retrouvé dans la prairie de la veuve Cottin, fut
formellement identifié par Monsieur Clare, coutelier à Grenoble. C’était un
couteau qu’il avait fabriqué et il se souvenait parfaitement l’avoir vendu à
Monsieur Mingrat, curé de Saint-Quentin.
-=-=-=-=-=-=-=-
Voici quelques extraits du
jugement rendu contre Mingrat par la Cour d’assises
de Grenoble (Isère)
Louis, par la grâce de Dieu, Roi de
France et de Navarre, à tous presens et à venir, salut.
La Cour d’assises du département de
l’Isère, séant à Grenoble, a rendu l’arrêt dont la teneur suit.
Du 9 décembre 1822.
La Cour d’assises du département de
l’Isère séant à Grenoble, presens messieurs de Noailles, président ; Trusché,
Bazil, Bardet, conseillers, et de Gilbert, conseiller auditeur ; tous
délégués par ordonnance de M. le premier président de la Cour royale de
Grenoble, pour former la Cour d’assises, sauf M. de Noailles qui a été nommé
par ordonnance de son excellence monseigneur le garde des sceaux ; présent
aussi M. Coffarel avocat général.
En la cause, sur l’accusation du
crime d’assassinat, précédé ou accompagné de viol, portée contre Antoine
Mingrat, ancien recteur de Saint-Quentin, contumax ; vu par la Cour d’assises,
l’arrêt rendu par la Cour royale de Grenoble, le 5 août 1822, portant
accusation contre Antoine Mingrat, et renvoi de ce dernier devant la Cour
d’assises du département de l’Isère, le dit arrêt renfermant ordonnance de
prise de corps contre cet accusé.
Vu l’acte d’accusation rédigé en
exécution du sus dit arrêt de renvoi lequel est amené par le resumé
suivant :
En conséquence, Antoine Mingrat est
accusé :
1° D’avoir, dans la nuit du 8 au 9
mai 1822, volontairement et avec préméditation, homicidé Marie Gérin, femme
d’Etienne Charnalet, cultivateur au Gît, hameau de la commune de
Saint-Quentin ; ce qui constitue le crime d’assassinat prévu par les articles
295, 296 et 302 du code pénal ;
2° D’avoir, dans la même nuit,
audit lieu de Saint-Quentin, et dans les instans qui auraient précédé ou
accompagné l’assassinat, commis sur la personne de Marie Gérin, femme
Charnalet, et ce, à l’époque où ledit Mingrat était ministre du culte, le crime
de viol prévu par les articles 331 et 332 du code pénal ;
.....................
Ouï M. l’avocat général en sa
réquisition mentionnée au procès verbal séparé du présent, et ce, relativement
à l‘application de la peine ;
L’affaire mise en délibération, le
président ayant posé toutes les questions résultant de l’acte d’accusation, et recueilli
les voix dans l’ordre prescrit par la loi ;
La Cour déclare Antoine Mingrat
coupable d’avoir, dans la nuit du 8 au 9 mai 1822, en la commune de
Saint-Quentin, volontairement et avec préméditation, homicidé Marie Gérin,
femme d’Etienne Charnalet ; mais le déclare non coupable d’avoir dans les
instans qui ont précédé ou accompagné cet homicide, commis le crime de viol sur
la personne de ladite Marie Gérin, femme Charnalet.
...........................
Article 295 L’homicide commis volontairement
est qualifié de meurtre ;
Article 296 Tout meurtre, commis
avec préméditation ou de guet-à-pens est qualifié d’assassinat ;
Article 302 Tout coupable
d’assassinat, de parricide, d’infanticide et d’empoisenement, sera puni de
mort, sans préjudice de la disposition particulière contenue en l’article 13,
relative au parricide ;
......................
Article 12 Tout condamné à mort
aura la tête tranchée ;
.........................
La Cour condamne Antoine Mingrat à
la peine de mort et aux frais de la procédure, liquidés à la somme de 425 fr 25
c.
Ordonne que l’exécution se fera sur
la place publique, dite Grenette, de la Ville de Grenoble.
Qu’est
devenu Antoine Mingrat ?
Avec
quelle complicité put-il quitter la France sans être inquiété, juste avant
d’être arrêté ?
Il
se refugia en Savoie, terre appartenant au roi de Piémont-Sardaigne, où
toutefois il fut arrêté et enfermé à la Forteresse de Fenestrelles dans le
Turinois, conservant ses indemnités annuelles, versées par l’évêché de
Grenoble.
La
famille de Marie Gérin remua ciel et terre et interpela les autorités
supérieures qui firent la sourde oreille.
Le
frère de Marie, bijoutier et fabricant d’acier à Paris, possédant une petite
fortune, aida son beau-frère, Etienne Charnalet, pour que justice soit rendue
et que Antoine Mingrat soit ramené en
France afin d’être exécuté, comme le notifiait le jugement rendu par contumace.
Tous
deux écrivirent un document intitulé : « Précis historique sur
Mingrat, ex-curé de Saint Quentin (Isère), qu’ils vendirent sur les marchés à travers
toute la France pour que l’histoire soit connue et qu’ils soient soutenus par
le public rallié à leur cause.
Ils
ne récoltèrent que des ennuis, poursuivis par les forces de l’ordre et
emprisonnés plusieurs années.
Antoine
Mingrat s’évada de la forteresse de Fenestrelles, personne ne sut comment, et
disparut dans la nature.
A
présent, il doit être décédé, évidemment, mais je ne peux vous dire où et
quand.
-=-=-=-=-=-=-
Quant
à la famille Mingrat....
Rose
Mingrat Doublier n’obtint pas son diplôme de sage-femme et revint s’installer à
Grand-Lemps chez son mari. Je suppose que les querelles conjugales reprirent de
plus belle.
Rose
Doublier, épouse Mingrat, décéda le 19
juin 1839.
Acte de décès – juin 1839 – Grand-Lemps.
Du dix-neuf juin dix-huit cent
trente neuf à sept heures du matin par devant nous ..... est comparu Clavel
Etienne bourrelier et Joseph Charvet marchand tailleur âgé de vingt-sept ans
tous deux domiciliés à Lemps lesquels nous ont déclaré qu’aujourd’hui à quatre
heures du matin Rose Doublier épouse d’Etienne Mingrat charron est décédée dans
son domicile à Lemps agée d’environ septante quatre ans........
Etienne
Mingrat décéda vingt-sept mois plus tard, le 18 septembre 1841.
Acte
de décès – septembre 1841 – Grand-Lemps.
Par
devant nous ....... le dix-neuf septembre mil huit cent quarante un à dix
heures du matin ont comparu Etienne Serpinet âgé de cinquante-huit ans et
Joseph Muhallet âgé de trente-trois ans tous deux cordonnier, domiciliés audit
Grand-Lemps, lesquels nous ont déclaré qu’hier à neuf heures du soir, Etienne
Mingrat journalier demeurant audit lieu leur voisin et veuf de Rose Doublier
est décédé dans son domicile âgé de quatre-vingt ans.......
Je
n’ai retrouvé aucune trace de Joseph Barthélémy Mingrat, le second fils du
couple.
Une
histoire qui divisa un temps le village de Saint-Quentin en deux clans.
Celui
qui accusait ouvertement le curé d’être un assassin et souhaitait le voir puni
pour son crime.
Celui
qui criait bien haut et fort que leur curé était innocent, accusant le mari
d’être l’auteur du meurtre de sa femme.
L’ambiance
devait être charmante en ce lieu lorsque le nouveau curé prit ses fonctions. Sa
principale mission qui lui incomba fut incontestablement d’apaiser les esprits.
Une bien lourde charge !
Nous
ne connaitrons jamais le fin mot de l’histoire, si ce n’est qu’il y a eu une
victime, Marie Gérin dont le pasteur Ravix de Monteau disait d’elle :
« Cette femme, ensemble de
sagesse et d’amabilité, avait de l’éducation, même de l’esprit, une prudence à
toute épreuve et une piété très éclairée ».
Pour écrire cette histoire, j’ai lu les documents et
ouvrages suivant :
·
Précis
historique sur Mingrat, ex-curé de Saint-Quentin (Isère)
Dory
Charnalet (1826)
·
Mémoire
par M. Bossan adjoint du Maire de la commune de Saint-Quentin
·
L’abbé
Mingrat – oeuvre complète - par Paul Louis Courrier
Les œuvres ci-dessus énoncées sont consultables via
internet
Les grandes
affaires criminelles en France
sous la
direction de Eric Alary – Nouveau monde editions.
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