La
« Chiennaille ». Etant
donné sa terminaison, en « aille », ce mot est assurément péjoratif !
En
effet, vers 1174, la « chiennaille » désignait une troupe de chiens,
mais pas réellement des chiens dressés et soignés !
Rien
à voir avec ces meutes aristocratiques, composées de bêtes de race, dressées pour
la chasse.
Il
ne fait pas tout mélanger !
La
« chiennerie », groupe de
nombreux chiens, succéda à « chiennaille », en 1210.
Ce
mot « chiennerie » fut employé par Molière dans sa pièce « l’avare ».
En effet, l’auteur parlait d’Arpagon qui « par sa chiennerie prive la valetaille de nourriture » (1669).
Vous
remarquerez « valetaille » et sa terminaison en ce « aille »
péjoratif, nommant ainsi une domesticité de bas et mauvais étage.
Le
chiendent, « dent de chien »,
nomme un végétal dont l’autre nom, le savant, est la prêle.
Depuis
1559, « chiendent » a reçu le sens figuré de « complication »
ou « embarras ». Tout simplement en raison de la difficulté que l’on
avait d’extraire du sol les racines de cette plante.
Les
« chenets », posés dans l’âtre
de la cheminée afin de recevoir les bûches, est un terme dérivé de « chien ».
En effet, les premiers chenets, vers 1287, représentaient des chiens accroupis ».
Etonnant,
non ?
Plus
connu, par contre, le chien-assis
(1841), architecture d’un type de fenêtre pratiqué dans une toiture. Ce terme étant
tiré de l’observation des attitudes du chien.
Il
y a aussi le « chien-chien »,
apparu en 1875, qui par le redoublement du mot, montre un côté affectif (dit le
dictionnaire ), moi je trouve que cela fait « bébête », ramenant
le petit animal à cette expression : « le chien-chien à sa mémère » !
Ridicule
pour le chien, bien sûr !
Plus
noble, par contre, ce « chien-loup »
qui, en 1562, nommait les chiens employés pour la chasse au loup, avant de
devenir en 1736, le produit du croisement entre un chien domestique et un loup.
Et
puis, je vais vous parler de ce pauvre et triste journaliste qui menait une « vie de chien », employé dans le
service de la rubrique « des chiens
écrasés » et qui, le soir, « entre
chien et loup » cherchait matière à écrire un article, puis s’en allait
vers son « chenil », trainant
les pieds, se coucher « en chien de
fusil »....
Petite
précision :
Chenil : lieu
où sont enfermés les chiens de chasse
Chenil :
logement sale et en désordre.
Pour cette petite histoire autour d’un mot,
Je me suis aidée du
« Dictionnaire
historique de la langue française » Le Robert.
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