Un
épaviste ?
En voilà un
mot qui fait rêver de fonds marins sur lesquels reposent des galions éventrés
par des boulets ennemis et naufragés, là, depuis des siècles, leurs cales
béantes regorgeant de trésors.
Un mot qui
nous renvoie aussi à la mésaventure du Titanic, paquebot
« insubmersible » qui a suscité tant de curiosité, de convoitises et
de phantasmes depuis son naufrage.
Epaviste ?
L’espérance de la découverte d’une fortune engloutie.
Arrêtons de
rêver !
Peu de
chance d’en extraire un, de trésor, du fond de sa cachette. Peu de trésors oubliés
resurgissent.
Oui,
arrêtons de rêver, car ce mot me semble un peu trompeur et bien plus
terre-à-terre.
Une
épave.......
1283 :
une « espave » vient de l’adjectif « espavé » (qui est
égaré – qui est effrayé) et qui qualifiait les animaux errants.
Ce sens,
n’est plus en usage aujourd’hui.
1581 :
le mot s’appliquait à des débris de navire ou objets quelconques rejetés sur le
rivage.
L’évolution
du mot fit qu’il fut attribué à tout ce qu’il reste d’après destruction et plus
spécialement, au XXème siècle, à un véhicule accidenté et non
réparable.
Donc, un
épaviste, par extension, est, de nos jours, un casseur travaillant dans une
casse-auto.
Une épave
nomme aussi une personne désemparée qui ne trouve plus sa place dans la
société, un être brisé qui a besoin de se reconstruire.
Voilà qui
nous éloigne énormément des rêves de trésors et de fortune !
Mais une
épave peut retrouver une place dans la société après avoir découvert une épave
dont le gain lui a permis d’ouvrir une casse-autos.
Ça y est, je
suis repartie dans mes élucubrations verbales !
Pour cette petite
histoire autour d’un mot,
Je me suis aidée du
« Dictionnaire
historique de la langue française » Le Robert
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